Ouch. Samuel Montembeault se fait frapper encore par réalité... et la décision que le CH ne pourra plus éviter survient devant nos yeux...
Ce soir, le CH voit exactement ce qu’il ne voulait pas voir. Les mots rassurants de Pascal Vincent, qui affirmait que Samuel Montembeault était un gardien élite qui avait juste besoin de confiance, paraissent ridicule ce soir.
Sam s'est fait défoncer à Cleveland dans une défaite de 5-2. Le Rocket jouait décimé, la couverture défensive s’effondrait de partout, les tirs venaient librement du cœur de l’enclave… mais le résultat demeure le même : un gardien envoyé « pour se reconstruire » n’a pas réussi à se reconstruire.
Il se détruit plutôt devant le Québec entier. 4 buts sur 24 tirs et un langage corporel qui fait pitié (à voir dans la vidéo suivante):
Et c’est précisément ce scénario-là qui plonge maintenant le Canadien dans une réflexion beaucoup plus lourde que ce que la direction voulait laisser croire.
Au départ, Pascal Vincent parlait d’un objectif simple : revoir des rondelles, se remettre dans le rythme, retrouver des sensations.
Mais ce retour aux bases s’est transformé en aveu. Dès les premières actions, Montembeault affichait exactement ce qui inquiétait le Canadien : une hésitation dans les déplacements, une lecture tardive sur les attaques transversales, une difficulté à suivre les changements de direction rapides.
Même lorsque la faute ne venait pas de lui, il n’arrivait pas à imposer le calme, cette aura de stabilité qui avait fait sa force durant sa montée fulgurante l’an passé.
Et pourtant, la scène était cruelle. Il était seul, exposé, laissé à lui-même par une équipe lavalloise percée de toute part, mais au lieu d’offrir un match où il aurait dominé malgré l’adversité, Montembeault a simplement coulé.
Le journaliste Chris Johnston est sans pitié ce soir.
Le renvoi à Laval est un geste grave. Ce n’est pas une formalité administrative. Ce n’est pas une séance de réchauffement. C’est un avertissement jaune devenu orange.
Et ce soir, l'alarme est rouge. Chris Johnston l’a dit sans détour : les gardiens établis n’acceptent presque jamais un aller-retour dans la LAH, sauf lorsqu’une organisation doute sérieusement de leur capacité à tenir le coup.
Et puis il a ajouté la phrase qui change tout :
« Je ne serais pas surpris du tout qu’ils regardent le marché des échanges. »
Et lorsque Johnston rappelle que Montembeault figure parmi les gardiens les moins performants de la ligue selon les buts attendus arrêtés, le journaliste ne pense pas que son séjour à Laval va le sauver.
Il avait raison. Il est tout simplement plus profond au fond du trou.
Le choix du CH sera brutalement simple : ou bien Montembeault se ressaisit immédiatement, ou bien le Canadien devra accepter que la suite de son projet se jouera sans lui.
Dobes, malgré ses montagnes russes psychologiques, tient le coup. Fowler, malgré l’erreur spectaculaire contre les Flyers, possède un plafond qui fait saliver tout le personnel hockey de l’organisation.
Montembeault n’a que deux matchs pour reconstruire ce qui s’est brisé en deux mois : son calme, sa technique, sa confiance, mais surtout la perception qu’a son organisation de lui.
Le calendrier ne lui offrira pas de répit.
Le marché des échanges non plus. Montembeault est indésirable à Montréal, à Laval... imaginez dans la LNH au grand complet.
Le match à Cleveland devait être un tremplin. Il est devenu une catastrophe. Le prochain (encore contre Cleveland samedi) pourrait être un verdict final.
Les dirigeants du CH lui ont promis qu'il rejoindrait l'équipe à Pittsburgh dimanche (le CH affronte les Penguins au Centre Bell samedi et dimanche à Pittsburgh).
Mais s'il "choke" encore, le CH pourrait le rappeler... pour le soumettre au ballottage aussitôt...
Et si Chris Johnston a raison, si le CH doit vraiment « regarder ailleurs », alors le match qui vient de se jouer à Cleveland restera peut-être dans l’histoire non pas comme un simple soir de travail dans la ligue américaine, mais comme la première page d’un divorce annoncé.
Montembeault n'est pas échangeable. Mais il est le candidat parfait pour le ballottage.
On raconte que les Maple Leafs et le Mammoth de l'Utah seraient prêts à le réclamer, lui et son salaire de 3,15 M$ par année jusqu'en 2027.
Si Montembeault s'écroule encore dimanche, ce sera officiellement la fin...
