Carey Price s’écroule en ligne : l’aveu déchirant d’une légende

Carey Price s’écroule en ligne : l’aveu déchirant d’une légende

Par André Soueidan le 2025-01-17

Il aura fallu quelques mots. Juste quelques mots pour que tout le Québec se fige.

Carey Price, le grand, le stoïque, celui qui a toujours gardé son calme même dans la tempête médiatique de Montréal, a craqué.

Enfin, pas « craqué » au sens où il a lancé son téléphone contre un mur, mais il a fait ce qu’il fait rarement : il a parlé de ses émotions.

Et pas à moitié. Non, il nous a tous mis à genoux avec cette simple confession :

« Les matchs me manquent. L'énergie dans l'aréna me manque. La préparation me manque. L'intensité me manque. Mais ce qui me manque le plus, c'est de faire partie d'une équipe. »

Avouez, ça fait mal. Pas besoin d’être un expert en hockey pour sentir que ça vient du fond du cœur.

Parce que Carey Price, on le connaît. C’est celui qui a tout donné pour cette ville, cette organisation.

Quinze saisons. Plus de 700 matchs. Un trophée Hart, un Vézina, et une liste d’accomplissements qui ferait rougir n’importe quel gardien de la LNH.

Et pourtant, malgré tout ça, le gars n’a jamais eu ce qu’il méritait vraiment : une Coupe Stanley.

Quand tu lis ça, tu ne peux pas t’empêcher de penser à tout ce que Price a traversé.

Les sommets, comme cette fameuse saison 2014-2015 où il a été littéralement imbattable, gagnant tout sur son passage.

Et les bas, comme en 2014, quand Chris Kreider a ruiné nos espoirs en série d’un coup de genou assassin. Ce moment-là, c’est gravé dans l’histoire du Canadien.

On ne sait pas ce qui aurait pu arriver, mais on sait que Price méritait mieux. Et là, il te sort ça, son petit message qui te frappe comme une rondelle en pleine poitrine.

Price qui dit qu’il lui manque « l’intensité, l’énergie de l’aréna », c’est comme si Superman disait qu’il regrette de ne plus voler.

Ce n’est pas juste triste, c’est déchirant. On parle d’un gars qui a porté cette équipe pendant des années.

Le type sur qui on comptait pour nous sauver, même quand l’équipe devant lui ressemblait à un tas de cônes orange.

Mais ce qui fait encore plus mal, c’est qu’on sent à travers ses mots une pointe de regret.

Pas envers lui-même parce qu’il n’a rien à se reprocher, mais envers cette situation.

Aujourd’hui, il regarde le Canadien reconstruire, il voit les jeunes comme Nick Suzuki et Cole Caufield briller, et il doit se demander : Pourquoi ça n’est pas arrivé plus tôt?

Pourquoi je n’ai jamais eu une équipe comme celle-là derrière moi?

Et il n’a pas tort. Pendant des années, Carey Price était l’unique raison pour laquelle le Canadien avait une chance.

Ce gars-là a traîné l’équipe sur son dos, parfois seul, comme un sherpa qui grimpe l’Everest avec une tonne de bagages.

Et maintenant que l’équipe commence enfin à montrer des signes de vie, il est là, à regarder de loin, incapable de participer. Imaginez ce que ça doit être, pour un compétiteur comme lui, de voir ça. Ça te brise.

Mais attention, ne confondons pas ce message avec un appel à la pitié.

Carey Price, ce n’est pas ce genre de gars. Il n’a jamais cherché l’attention.

Même dans ses pires moments, ses luttes avec la dépendance, ses blessures, ses absences prolongées, il a toujours gardé une certaine dignité.

Alors, quand il dit qu’il lui manque le jeu, ce n’est pas une demande de sympathie, c’est une vérité brute.

Et cette vérité, elle nous renvoie à la dure réalité du sport : peu importe à quel point tu es bon, un jour, ça s’arrête.

Et c’est là que tu te rends compte à quel point Price est humain.

Parce que oui, c’est une légende, un des meilleurs gardiens de l’histoire du Canadien, mais c’est aussi un homme.

Un homme qui, aujourd’hui, regarde ce qu’il a laissé derrière lui avec une pointe de nostalgie. Et franchement, qui peut lui en vouloir?

Parce qu’au-delà des statistiques, 361 victoires en carrière, un pourcentage d’arrêt de .917, une moyenne de buts alloués de 2.51, il y a un gars qui a tout donné pour cette ville, cette équipe.

Il y a un gars qui a sacrifié sa santé mentale, son corps, et même une partie de sa vie personnelle pour répondre à des attentes parfois irréalistes.

Et qu’est-ce qu’il a en retour? Pas de Coupe Stanley, et maintenant, un rôle de spectateur.

Mais ce qui est encore plus dur à avaler, c’est l’idée que cette équipe, celle qui est en train de se construire sous Martin St-Louis, pourrait bien réussir là où toutes les équipes précédentes ont échoué.

Imaginez si le Canadien, dans deux ou trois ans, remporte enfin cette fameuse Coupe Stanley.

Imaginez Carey Price, assis devant sa télé, regardant ses anciens coéquipiers soulever ce trophée. Ça, c’est cruel. Pas parce qu’il n’a pas mérité ce moment, mais parce qu’il aurait dû en faire partie.

Et c’est là toute la tragédie de Carey Price. Ce n’est pas seulement un gars qui a raté une Coupe Stanley.

C’est un gars qui a tout fait pour qu’on y arrive, et qui, aujourd’hui, regarde ce rêve devenir possible… sans lui. Alors oui, son message est déchirant.

Oui, ça nous rappelle que même les plus grands héros ne peuvent pas tout contrôler. Mais ça nous rappelle aussi pourquoi on aime ce sport.

Parce que derrière chaque masque de gardien, il y a un homme. Un homme comme Carey Price, qui, malgré tout, continue d’inspirer.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de Carey Price, souvenez-vous de ça. Souvenez-vous que ce gars-là n’était pas seulement un grand joueur; il était, et reste, une partie de l’âme de cette équipe.

Et même s’il ne joue plus, même s’il s’écroule parfois sous le poids des émotions, il sera toujours Carey Price. Une légende.

Amen