Le sol vient de trembler en Alberta.
Elliotte Friedman, sur son podcast 32 Thoughts, a lancé la bombe que tout le monde redoutait :
« On a spéculé qu’il ne signerait pas avant le début de la saison. Aujourd’hui, j’y crois plus que jamais. »
On pouvait encore, hier matin, se bercer dans l’illusion que McDavid et les Oilers allaient s’asseoir, sortir le stylo et régler ça avant l’ouverture du camp.
Mais là, c’est fini.
Friedman ne balance pas des phrases comme ça à la légère.
Quand il dit qu’il y croit plus que jamais, c’est parce que ses antennes, ses sources, son instinct de vieux renard lui crient que le capitaine d’Edmonton est en train de s’éloigner doucement, mais sûrement, de la ville qui l’a accueilli comme un sauveur il y a dix ans.
Et pour ceux qui doutaient encore, McDavid lui-même a ajouté une couche d’incertitude cette semaine dans une entrevue avec Ryan Rishaug de TSN.
Des propos qui ont résonné comme un écho funeste dans les oreilles des partisans.
« Il n’y a pas de mise à jour. C’est le statu quo. Je suis en pleine réflexion avec ma famille, avec Lauren, avec mon agent. Ce n’est pas un plan de maître. C’est une grosse décision, pas juste pour ma carrière, mais pour ma vie. »
Tu lis ça, et tu comprends tout de suite qu’on est loin d’un engagement ferme. Pas de “Je vais rester à Edmonton pour la vie”.
Pas de “Je veux finir ma carrière ici”. Non.
C’est le langage d’un gars qui se donne le droit de partir.
Et quand tu es l’organisation, que tu vois ton joueur de franchise utiliser les mots “réflexion” et “pas décidé”, tu devrais déjà sentir la panique monter.
McDavid est fatigué. Ça, il l’a dit et redit.
Fatigué des rumeurs, fatigué des spéculations, fatigué qu’on l’accuse de mercenariat, qu’on le peigne comme un gars qui ne pense qu’à son chèque de paie.
Mais ce qui a vraiment glacé le vestiaire, c’est cette phrase coup de poignard :
« Si les gars ne sont pas capables de jouer au hockey parce que les journalistes parlent de mon contrat… on est dans le mauvais métier. »
Traduction : arrêtez de me faire porter le poids de l’équipe, arrêtez de pleurer, assumez vos responsabilités.
Le capitaine envoie son vestiaire paître, devant tout le monde.
On ne peut pas faire plus clair : il est tanné, et il ne se gêne plus pour le dire.
Alors oui, c’est le chaos total.
Parce qu’Edmonton, c’est une ville qui a déjà connu ce genre de cauchemar.
En 1988, ils ont vu Wayne Gretzky, leur dieu vivant, être échangé aux Kings.
Une tragédie nationale. Des pleurs en direct à la télévision.
Une ville qui s’est sentie trahie par le hockey lui-même.
Aujourd’hui, c’est le même spectre qui plane : perdre McDavid, leur seul vrai espoir de Stanley Cup depuis 30 ans, et revivre le même deuil. Imagine la catastrophe : après deux finales perdues coup sur coup contre la Floride, voir leur capitaine s’en aller… ce serait un séisme encore plus violent que Gretzky, parce qu’au moins, dans les années 80, ils avaient quatre Coupes Stanley en banque.
Aujourd’hui, ils ont quoi? Des regrets, des blessures, et des défaites en finale.
McDavid, lui, ne ferme pas la porte. Mais ce qu’il ouvre, c’est l’enfer des spéculations. « Rien n’est décidé dans ma tête. Toutes les options sont encore sur la table. »
Tu ne peux pas dire ça à Edmonton sans déclencher un ouragan médiatique.
Parce que les partisans entendent une seule chose : il est prêt à partir. Et pendant que McDavid joue avec les mots, Friedman sort ses infos et les alimente. C’est le cocktail parfait.
Et on n’a même pas encore parlé du facteur “femme”.
Parce que Lauren, sa conjointe, est déjà la cible des critiques les plus ignobles sur les réseaux sociaux.
Son voyage en Grèce pour l’enterrement de vie de jeune fille de Celeste Desjardins, la femme de Draisaitl, a été perçu comme un signe d’arrogance, un mauvais sort jeté sur les Oilers.
Les partisans, eux, l’accusent d’avoir détourné l’attention, d’avoir mis l’équipe dans le trouble.
Des accusations sexistes, dégueulasses, mais qui font partie du climat toxique qui entoure McDavid à Edmonton.
Et si Lauren, après avoir goûté à ça, décide qu’elle ne veut plus vivre dans une ville où on attaque ton couple parce que tu as perdu une finale?
Est-ce que ça pourrait peser dans la balance? Bien sûr.
Sur la glace, le constat est cruel.
McDavid est le joueur le plus spectaculaire du monde, mais ses Oilers n’arrivent pas à passer le dernier obstacle.
Deux fois la Floride leur a brisé le cœur.
Deux fois, on a vu McDavid couvert, neutralisé, isolé, incapable de porter toute une équipe à lui seul.
Et lui le sait. « Mon niveau de confiance envers cette équipe cette année n’a jamais été aussi élevé. Mais personne n’a de boule de cristal pour voir à quoi ressembleront les trois, quatre, cinq prochaines années. »
Tu lis ça et tu sens le doute. Une petite fissure dans son discours. Une fissure qui ressemble à une fissure de contrat.
Alors la question est simple : qu’est-ce qu’Edmonton va faire?
Attendre? Espérer? Ou échanger McDavid avant qu’il ne parte sans rien donner en retour?
Le scénario semble fou, mais il faut être honnête : si les Oilers ratent les séries, ou même si le climat devient trop lourd, il y a une possibilité qu’ils doivent envisager un trade.
Ça paraît insensé aujourd’hui, mais c’est comme ça que ça commence.
Un doute, un Friedman qui s’emballe, un vestiaire qui craque, un GM qui sent le tapis glisser sous ses pieds… et soudainement, tu te retrouves avec ta superstar dans un autre uniforme.
Et Montréal, dans tout ça?
Impossible de ne pas imaginer les partisans du Canadien saliver.
Tu sais comment ça marche : la moindre brèche dans le contrat d’une superstar, et hop, tout le monde rêve de le voir au Centre Bell.
Surtout qu’à Montréal, le projet est séduisant : Suzuki, Caufield, Demidov, Slafkovský, Dobson, Hutson, Hage… une jeunesse en feu, une base solide, une équipe qui se construit lentement mais sûrement.
Et Hughes qui joue serré, qui refuse de payer trop cher sur le marché, mais qui attend la bonne occasion pour frapper fort.
Est-ce que Montréal pourrait être cette destination surprise si McDavid choisissait de quitter l’Alberta?
Difficile à dire. Mais assez pour nourrir des semaines de débats et de fantasmes.
Le pire, c’est que tout ça ne fait que commencer.
La saison n’a même pas débuté que McDavid est déjà la plus grosse distraction de la ligue.
Plus que les blessures, plus que les trades, plus que les suspensions.
Tous les regards seront tournés vers lui. Chaque but, chaque entrevue, chaque regard vers la caméra sera disséqué.
Edmonton n’a pas juste un joueur de hockey. Ils ont une bombe à retardement dans leur vestiaire. Et Friedman vient de nous dire qu’elle est armée.
Voilà où on en est. Catastrophe à Edmonton. McDavid refuse de signer.
La ville tremble, les Oilers vacillent, et toute la LNH retient son souffle.
Parce que si le meilleur joueur du monde décide de partir, c’est plus qu’un contrat qui explose.
C’est la carte entière de la ligue qui se redessine.
Ouch...