Le doute n’est plus permis. Après des mois de silence, de spéculations et d’absence totale de visibilité, le directeur général du Canadien de Montréal, Kent Hughes, a finalement brisé le silence, confirmant ce que tout le monde redoutait : Kirby Dach ne sera pas prêt pour le début de la saison.
La déclaration, pourtant pleine de prudence, sonne comme une gifle pour les partisans, les analystes et toute l’organisation :
« Notre espoir, c’est qu’il soit prêt à jouer, que ce soit au début de la saison ou à un certain moment tôt cet automne. »
Mais ce n’est pas qu’une histoire de calendrier. C’est une confirmation dramatique : Kirby Dach est encore loin d’un retour, et tout indique que la réhabilitation de son genou droit, déjà opéré deux fois, est beaucoup plus lente, beaucoup plus inquiétante que ce que le Canadien voulait bien laisser entendre jusqu’ici.
« Nous n’avons certainement aucune intention de précipiter son retour. Il faut que Kirby revienne lorsqu’il sera prêt physiquement, et nous devrons alors être très prudents dans la gestion de sa reprise du jeu. »
Cette phrase-là, elle dit tout. En d’autres mots : on ne parle même plus d’un retour au jeu, mais d’un processus de remise sur pied qui reste flou. Un processus qu’on craint. Qu’on surveille. Et qui fait peur.
Depuis des semaines, sinon des mois, l’absence de Kirby Dach était devenue un sujet tabou dans l’entourage du Canadien.
Aucun vidéo d’entraînement. Aucun message sur les réseaux sociaux. Aucune apparition dans les événements de l’été.
Pas au mariage de Nick Suzuki.
Pas à Osheaga avec les boys du CH.
Pas à Brossard pour patiner dans la ligue estivale SISU.
Pas dans les promotions de marques partenaires.
Pas même dans les tournois de golf de l’Ouest canadien. Rien. Le néant.
Tout le monde au sein du Canadien s’entraîne. Mais Kirby Dach est porté disparu. Le public s’en est rendu compte, les médias ont fini par en parler, et ce qui paraissait au départ comme un simple retard dans sa préparation a pris les allures d’un véritable cauchemar organisationnel.
Certains affirment que Dach refuse de se montrer en réhabilitation, car il aurait été la cible de moqueries après avoir été vu dans un gym soulever de très petits poids.
C’est presque pathétique, mais ça colle à la rumeur : il ne veut pas qu’on le voie faible, ni mentalement, ni physiquement.
Mais à ce stade-ci, son silence et sa disparition ne font qu’aggraver les perceptions. Même Sportsnet, généralement bienveillant, a laissé entendre que la situation n’était pas normale.
Le public commence à préférer Jake Evans dans la hiérarchie des centres. On ne se demande plus quand Dach reviendra. On se demande s’il reviendra.
Rappelons que Kirby Dach a subi une deuxième opération majeure à son genou droit le 28 février dernier. Il avait déjà raté la quasi-totalité de la saison 2023-2024 après une blessure au ligament croisé antérieur (ACL) et au ligament collatéral médial (MCL).
Deux ligaments cruciaux. Un genou massacré. Et un historique qui fait froid dans le dos :
Il a joué moins de 60 matchs dans chacune de ses trois saisons avec le Canadien.
Il n’a joué que deux matchs l’an dernier.
Il n’a joué plus de 65 matchs qu’une seule fois en six saisons dans la LNH.
À 24 ans, son corps semble celui d’un vétéran de 35 ans. Et le Canadien, malgré tout son encadrement médical, n’arrive pas à le remettre sur pied.
Ce n’est pas faute d’avoir été averti. Depuis le mois de mai, plusieurs journalistes ont tiré la sonnette d’alarme, notamment Maxime Truman, qui révélait que Dach n’était toujours pas rétabli.
Pourtant, la majorité des analystes ont ignoré le signal. Ils ont préféré croire à un retour sans accroc.
Les fans, eux, ont commencé à faire le calcul :
« Pas là en avril… pas là en mai… silence en juin… aucune image en juillet… rien début août… »
Et maintenant, Kent Hughes qui dit qu’il “espère” qu’il sera prêt un jour cet automne. Ce n’est pas du langage de confiance, c’est du langage de panique feutrée.
La conséquence la plus directe, c’est que le poste de deuxième centre est de nouveau vacant. Et tout le monde sait ce que cela veut dire : instabilité offensive, stress pour Martin St-Louis, et fardeau accru sur Nick Suzuki.
Déjà, le journaliste Adam Kimelman de NHL.com évoquait l’option Alex Newhook pour combler le trou. Mais ce n’est pas une solution permanente.
Newhook n’a pas le gabarit pour affronter les meilleurs trios adverses. Evans, Veleno, Kapanen ou Beck ? Ce sont des centres de soutien, pas des moteurs offensifs.
Et c’est là que les rumeurs s’excitent. Pavel Zacha à Montréal ? Mason McTavish comme transaction miracle ? Casey Mittelstadt comme plan C ? Tout est sur la table, parce que Kirby Dach, lui, n’est pas sur la glace.
Autre problème majeur : Dach n’a plus qu'une saison à son entente. Il deviendra agent libre avec restriction à l’été 2026.
Et si on considère son historique de blessures, son absence prolongée, et le fait que sa valeur est en chute libre, on peut se demander si Kent Hughes ne regrette pas de l’avoir ciblé comme pièce maîtresse de son projet de relance.
Dach devait devenir le centre du futur, le successeur de Danault, le complément parfait à Suzuki. Mais le plan a explosé. Et aujourd’hui, le Canadien se retrouve devant une impasse stratégique.
Est-ce déjà la fin?
C’est la question qui se chuchote dans les couloirs. Est-ce que Kirby Dach jouera encore un match pour le Canadien? Est-ce que son genou le lui permettra?
Oui... mais ça sent la catastrophe par la suite...
Parce qu’on ne parle plus ici d’un gars qui revient d’une blessure. On parle d’un joueur qui revient d’un traumatisme physique et mental.
Revenir une fois d’un ligament déchiré, c’est un défi. Revenir deux fois du même genou, c’est un combat contre son propre corps.
Et le silence de Dach n’aide en rien. On ne voit pas sa progression. On ne sent pas son engagement. On ne sent rien. Il est devenu un fantôme.
Il faut relire les mots du DG du Canadien attentivement :
On ne veut pas le précipiter… parce qu’on sait qu’il n’est pas prêt. C’est un aveu d’échec. Un aveu de prudence. Un message aussi à ceux qui espéraient une reprise rapide : ce ne sera pas le cas.
Le camp d’entraînement approche. Les fans reviennent de vacances. Les journalistes reprennent du service. Et l’organisation se rend compte que le problème Kirby Dach n’est plus dissimulable.
Kent Hughes a parlé. Il a confirmé ce que tout le monde craignait.
Et maintenant, le Canadien doit composer avec :
Un trou béant au centre.
Un joueur fantôme.
Un plan stratégique effondré.
Des rumeurs d’échange.
Une pression médiatique énorme.
Des fans qui préfèrent Jake Evans à Dach.
L’automne s’annonce électrique à Montréal. Ivan Demidov électrise déjà les gradins de Brossard. Jake Evans grimpe dans l’estime des coachs. Les jeunes Beck et Kapanen se préparent à forcer la main de l’organisation.
Et Kirby Dach?
Il est où, Kirby Dach?
Dans un gym quelque part?
Chez lui en Saskatchewan?
Dans un silence lourd de conséquences?
Tout ce qu’on sait, c’est que Kent Hughes espère qu’il reviendra.
Mais parfois, l’espoir ne suffit pas.
Et ce qui devait être un nouveau départ pour Kirby Dach pourrait bien être… le dernier chapitre.