Cauchemar à Montréal: mauvaise surprise pour Oliver Kapanen

Cauchemar à Montréal: mauvaise surprise pour Oliver Kapanen

Par David Garel le 2025-07-13

Alors que les fans du Canadien rêvent encore à Sidney Crosby, Mason McTavish ou même Anthony Cirelli, un ancien recruteur du Tricolore, aujourd’hui très actif sur les réseaux sociaux, vient de jeter un froid glacial sur les attentes. 

Grant McCagg, reconnu pour ses prises de position audacieuses sur les espoirs, a affirmé sans trembler que Kapanen a “50 % de chances” d’être le deuxième centre du Canadien… dès cette saison.

Cinquante pour cent. Un sur deux. Et tout le monde retient son souffle.

Non pas parce que la déclaration fait rêver. Mais parce qu’elle fait peur.

Imaginer Oliver Kapanen comme centre d’Ivan Demidov, le prodige russe le plus électrisant à avoir rejoint Montréal depuis Guy Lafleur, c’est non seulement contre-intuitif, c’est dangereux.

C’est accepter que l’un des joyaux de la reconstruction du CH, celui qui doit changer le visage offensif de l’équipe, soit piloté par un joueur à vocation défensive, au profil plus proche d’un Lars Eller que d’un Nicklas Bäckström.

On aime bien Kapanen. C’est un jeune intelligent, bon patineur, excellent en repli, fiable dans le cercle des mises au jeu. Mais il n’a rien prouvé offensivement. Rien.

En 18 matchs avec le CH l’an dernier, il a récolté deux maigres points. Ajoutez un autre en trois matchs éliminatoires, et vous avez le portrait d’un joueur qui, pour l’instant, n’est rien de plus qu’un centre de soutien. Un joueur de troisième trio. Un gars de mission.

Pas un centre pour Demidov.

Quand Grant McCagg parle, il n’est pas toujours pris au sérieux. Mais cette fois, ses propos tombent dans un vide stratégique.

« Kapanen a 50 % de chances de commencer l’année comme deuxième centre du CH. »

Cette phrase en dit long. Elle ne reflète pas nécessairement ce que le CH souhaite. Elle reflète la réalité actuelle de l’alignement. Il n’y a personne. Personne.

Kirby Dach? On ne sait plus quoi penser. Zachary Bolduc? Il veut prouver qu’il est un centre, mais tout le monde le voit à l’aile. A

Alex Newhook? Plus efficace comme troisième centre ou ailier.

Joshua Roy? Pas prêt. Owen Beck? Toujours vu comme un futur bottom-six. Et là, au sommet de la hiérarchie imaginaire : Oliver Kapanen.

C’est à ce moment que la panique s’installe.

Rappelons le contexte. Le Canadien a amorcé la saison dernière sans véritable deuxième centre. Christian Dvorak blessé, Dach rapidement tombé au combat, Monahan promu à tort et à travers.

Résultat : l’équipe a été désorganisée, imprévisible, et incapable de générer une attaque cohérente au-delà du trio de Suzuki.

On croyait que ce cauchemar appartiendrait au passé.

Mais à moins d’un geste audacieux de Kent Hughes et Jeff Gorton, le même scénario pourrait se répéter. Et cette fois, il y a plus à perdre. Parce que Demidov est là. Parce que Bolduc est là. Parce que la fenêtre s’ouvre.

Et parce qu’on n’a pas le droit de la refermer pour des considérations de patience ou de développement.

Le vrai message : on ne croit pas en Kirby Dach

Si Kapanen est vu comme un candidat crédible, c’est que Dach ne l’est plus. Ou en tout cas, plus pour le poste de deuxième centre.

Le fait que McCagg lance cette prédiction est révélateur : même ceux qui suivent les espoirs de près, qui veulent voir émerger la jeunesse, ne font plus confiance à Kirby Dach.

Le joueur que Kent Hughes avait arraché à Chicago en sacrifiant Romanov semble désormais coincé dans une impasse. Incapable de rester en santé. Incapable de dominer physiquement. Incapable de gagner la confiance du staff.

Dach est vu comme un projet échoué. Ou du moins, comme un joueur trop fragile pour bâtir autour.

Et c’est là que le signal d’alarme retentit.

Tout ça nous mène à une conclusion inévitable : Kent Hughes n’a pas le choix. Il doit utiliser Mike Matheson pour aller chercher un deuxième centre.

La fenêtre est là. Demidov est prêt. Slafkovsky progresse. Caufield arrive dans son prime. Suzuki est dans le top 30 des meilleurs joueurs de la LNH, Dobson débarque. Guhle est là. Hutson s’en vient. Il faut un centre. Maintenant.

Et il n’y a pas 36 manières de l’obtenir. Les équipes ne veulent pas de projets. Elles veulent des joueurs établis. Et Matheson est la monnaie d’échange.

Oui, il est aimé à Montréal. Oui, il vient de connaître une saison exceptionnelle. Mais le garder, c’est un luxe inutile. Ne pas le sacrifier sera une grave erreur. 

Il faut se rendre à l'évidence: l'avenir du défenseur n'est plus à Montréal.

Si Matheson peut te rapporter un joueur comme McCann, Kyrou (le CH devra rajouter dans la balance), Schenn, voire même Ryan Nugent-Hopkins, tu dois foncer. Parce qu’un défenseur offensif de 31 ans ne te sert à rien quand tu as Lane Hutson et Noah Dobson.

 Mais un centre top 6 prêt à produire, ça ne se trouve pas sur les arbres à Montréal.

Ce scénario où Oliver Kapanen devient le centre de Demidov révèle aussi un malaise plus profond. Une impression que l’organisation du CH vit dans une attente passive.

On attend que Michael Hage soit prêt (2 ans?)

On attend que Bolduc se transforme en centre.

On attend que Dach retrouve sa santé.

On attend que Beck dépasse les attentes.

Mais la LNH n’attend pas. Les Bruins, les Leafs, les Panthers, eux, avancent.

Pendant ce temps, le CH pourrait commencer l’année avec une rotation de centres sans fondement, espérant qu’un miracle survienne au camp.

Ce n’est pas sérieux.

Et que dire du message envoyé à Ivan Demidov?

Le faire débuter sa carrière nord-américaine avec un centre comme Kapanen, c’est briser son potentiel dès la première minute. 

Ce n’est pas lui donner les outils pour produire. Ce n’est pas l’installer dans une structure favorable. C’est l’envoyer sur la glace avec un joueur qui, malgré tout le respect qu’on lui doit, n’a pas les outils offensifs pour tirer profit du talent de Demidov.

Et quand Demidov connaîtra un départ lent, car il en connaîtra un si rien ne change, qui blâmera-t-on?

Pas Kapanen. Pas le DG. Mais le jeune prodige russe. Et ça, c’est inadmissible.

Grant McCagg a peut-être raison. Peut-être qu’il y a 50 % de chances que Kapanen commence la saison comme deuxième centre.

Mais s’il a raison, alors il y a 100 % de raisons de s’inquiéter.

Le CH ne peut pas rater cette fenêtre. Il ne peut pas saboter la première vrai année de Demidov. Il ne peut pas répéter les erreurs du passé. Il ne peut pas penser que Kapanen, Bolduc ou Newhook vont soudainement devenir des centres dominants. Il faut agir.

Et si Matheson est la clé pour aller chercher un vrai deuxième centre, alors ouvre la porte et tourne la serrure. 

Parce que si Kapanen commence la saison au centre de Demidov, c’est toute l’organisation qui risque de la finir dans l’ombre.