Cauchemar à New York pour Arber Xhekaj: surprise sur le marché des transactions

Cauchemar à New York pour Arber Xhekaj: surprise sur le marché des transactions

Par David Garel le 2025-05-28

Le stress monte pour Arber Xhekaj et Mike Matheson à Montréal, alors que le nom de K'Andre Miller est sur toutes les lèvres.

Dans les coulisses du Centre Bell, l'été s'annonce orageux pour les deux défenseurs gauchers du Canadien de Montréal.

L'un est dans la niche de Martin St-Louis, l'autre protégé à l'excès par son coach, mais devenu le mal-aimé des fans.

Pendant ce temps, K'Andre Miller, repêché par Jeff Gorton à l'époque des Rangers, fait trembler tout l'organigramme.

Arber Xhekaj n'a jamais été le chouchou du coach. Dès qu'il fait une erreur, il est punissable. Dès qu'il impose son physique, il est critiqué.

Pendant que le Canadien se faisait brasser par les Capitals de Washington en séries éliminatoires, Xhekaj n'était pas même habillé au début. Il a été réinséré par défaut. Il n'a plus la confiance du banc.

En fait, il ne l'a jamais eu.

Au point que RDS a été sans pitié: Arber Xhekaj sera échangé cet été. Pas de spéculation vague, pas de langue de bois.

 Denis Gauthier, l’ancien défenseur de la LNH devenu analyste respecté au réseau des sports, l’a balancé avec un calme déconcertant : 

« Si le Canadien a besoin d’un morceau pour compléter une grosse transaction cet été, c’est Xhekaj qui va partir. » 

Pas Mailloux. Pas Reinbacher. Xhekaj. Point final. Pour un gars qui s’est battu – au sens propre – pour mériter chaque minute de glace à Montréal, c’est une claque.

Gauthier ne parle jamais à travers son chapeau. Il connaît les coulisses, les DG, les agents, les signaux faibles. Et selon lui, la valeur de Xhekaj est encore réelle sur le marché. 

Pas assez pour ramener un top-4 à lui seul, mais assez pour être la pièce qui déclenche un échange plus costaud. 

Philadelphie, Chicago, Boston et Utah sont déjà identifiés comme des destinations naturelles pour un défenseur robuste, intimidant et capable d’allumer une foule d’un seul coup d’épaule. Mais ajoute maintenant les Rangers de New York à la liste.

Pourquoi? Parce que si K’Andre Miller quitte Manhattan, il faudra bien le remplacer… et dans ce contexte, un Xhekaj enragé, jeune et sous contrat à petit prix devient une solution efficace et immédiate. Et le lien avec Montréal est clair : les Rangers aiment les défenseurs qui frappent, et Xhekaj peut redorer leur identité en deux présences.

Évidemment, Arber Xhekaj ne sera pas la pièce maîtresse d’un échange pour K’Andre Miller. Mais parfois, ce sont les éléments dits secondaires qui font basculer une négociation – surtout quand ils amènent une dose de robustesse qu’aucune feuille de statistiques ne peut quantifier.

Mike Matheson, à l'inverse du shérif indésirable, a tous les privilèges. Temps de glace frôlant parfois les 30 minutes, responsabilités accrues, soutien indéfectible.

Mais l'évidence saute aux yeux : il n'est pas fait pour les séries. Son jeu devient fuyant, hésitant, sa relance trop prévisible, son engagement physique absent. Et surtout, il lui reste seulement une saison à son contrat. Une denrée rare sur le marché des transactions.

Si Arber Xhekaj est le mal-aimé du coach, Mike Matheson, lui, est bel et bien le chouchou. Mais cette relation privilégiée pourrait vite devenir un fardeau. 

À 31 ans , le vétéran québécois représente tout ce que la nouvelle génération rejette : jeu à risque, lacunes défensives, et une propension à disparaître quand le jeu devient physique.

Les séries contre Washington l’ont exposé. Dominé. Intimidé. Surclassé. Et surtout, hué par ses propres partisans au Centre Bell. Si Kent Hughes garde Matheson parce qu'il est Montréalais, il ne pourra pas dire qu’il ne savait pas. La cote d’amour s’effondre, et une transaction est dans l’air.

Pendant ce temps, Miller, le géant de 6 pieds 5, 215 livres, gaucher lui aussi, pourrait devenir la pièce centrale d'une transaction spectaculaire entre les Rangers de New York et le Canadien de Montréal.

Pourquoi? Parce qu'il est agent libre avec compensation. Son contrat de 3.872 M$ vient d'expirer. Et selon les projections, il demanderait un nouveau contrat de 5.9 M$ par année sur quatre ans. Les Rangers n'ont que 8.4 M$ de marge salariale. Et ils doivent encore signer Will Cuylle, Zach Jones, Matt Robertson, Matt Rempe, Arthur Kaliyev et Adam Edstrom.

Une offre hostile pourrait le faire sauter.

Mais c'est plutôt une transaction qui est à prévoir. Jeff Gorton le veut. C'est lui qui l'a repêché en première ronde. Il le connaît. Il l'aime. Et il a des actifs à offrir : Logan Mailloux, Arber Xhekaj, les choix 16 et 17 de la première ronde 2025, Joshua Roy, voire même un Kirby Dach.

Ce qui est certain : l'arrivée de Miller ferait une victime.

Xhekaj n'a plus la confiance du staff. Il est le premier sur la planche à transaction. Quant à Matheson, son statut d'agent libre en 2026 et ses limites défensives font de lui un pion à transiger pour libérer de la place salariale.

Les Rangers cherchent un joueur physique pour compenser le départ possible de Miller. Xhekaj entre dans ce moule. Et s'ils veulent du talent brut, Mailloux peut les séduire.

Miller, c'est le profil parfait pour remplacer les carences physiques du CH à la ligne bleue. Il joue en moyenne 22 minutes par match et n'a jamais fini une saison avec un différentiel négatif.

Et si le Canadien ne bouge pas vite, d'autres équipes frapperont à la porte.

Gorton et Hughes doivent faire un choix. Sacrifier le chouchou Matheson? Se débarrasser de Xhekaj? Sacrifier le mauvais garçon Mailloux? Ou tenter un coup de maître avec les deux choix de premier tour?

Ce qui est clair, c'est que le stress monte. Et l'échiquier bouge. Le métier de directeur général, c'est savoir couper au bon moment. Et l'été 2025 pourrait bien être l'été des décisions à Montréal.

K'Andre Miller est à portée de main. Jeff Gorton est en train de rêver éveillé. Mais il devra passer par-dessus son conflit ouvert avec le DG des Rangers, Chris Drury, s'il veut effectuer une transaction avec lui.

Tout le monde dans la LNH connaît l’histoire. Drury, ambitieux et "cheap", a trahi Gorton dans son dos en allant directement plaider sa cause à James Dolan, le propriétaire des Rangers.

Résultat : Gorton s’est fait montrer la porte, évincé sans ménagement de l’organisation qu’il avait bâtie pierre par pierre. Et Drury a alors été nommé DG.

Mais le temps a passé. Et aujourd’hui, les rôles sont inversés. Gorton est à la barre de la plus grande organisation de l’histoire de la Ligue : le Canadien de Montréal. Et Drury tente par tous les moyens de "shaker" son club des Rangers qui a déçu tout le monde.

Pour qu'une transaction ait lieu, il faudra que Gorton ravale sa fierté. Il faudra que les fantômes du passé soient effacés. Car pour que cette transaction ait lieu, il devra tendre la main à son pire ennemi, Chris Drury. Et ce sera là, peut-être, le moment le plus douloureux… mais aussi le plus décisif. Montréal n’a plus le luxe de l’orgueil.

Alors qu’on murmure que K’Andre Miller, l’un des joyaux que Gorton avait lui-même repêchés à New York, est sur le marché, la tentation est trop forte.

Ramener Miller à Montréal. Le transformer en colonne vertébrale d’une défensive en pleine mutation. Et si, pour cela, il faut sacrifier Arber Xhekaj, Logan Mailloux, Joshua Roy et/ou Kirby Dach, un ou même deux choix de premier tour… qu’il en soit ainsi.

Parce que le jeu en vaut la chandelle.