Le ciel est noir au-dessus de Laval. Et les nuages sont sombres au-dessus de la tête de David Reinbacher.
Alors que le Rocket vient d’être éliminé des séries, la traditionnelle conférence de presse de fin de saison s’est transformée en un véritable moment de commotion.
Le genre de révélation qui fait écho dans toute l’organisation du Canadien de Montréal. Parce que ce qu’on a entendu de la bouche de Reinbacher lui-même, et surtout de Pascal Vincent, a glacé le sang des journalistes présents dans la salle.
David Reinbacher a avoué, droit dans les yeux, que son genou allait être un dossier actif pour l’entièreté de l’été.
"Ça sera encore là cet été", a-t-il admis.
Cette phrase, ajoutée à l'annonce de toutes ses blessures, de protocoles, d’absences prolongées, de déclarations vagues de la direction, a déclenché une onde de choc. Reinbacher est blessé. Encore. Et le plus troublant, c’est qu’il semble avoir intégré cette réalité comme un fardeau à vie.
Pascal Vincent n’a fait qu’empirer la situation :
"Il est toujours un jeune homme, il devra prendre contrôle de son corps."
Traduction? Reinbacher n’est pas prêt. Pas physiquement. Pas mentalement. Et certainement pas pour la LNH.
Le plus consternant? Reinbacher a été repêché 5e au total, devant Matvei Michkov, qui est déjà une véritable vedette à Philadelphie. Et voilà qu’on nous annonce que Reinbacher ne sera probablement pas prêt pour commencer la saison à Montréal. Il passera de toute évidence toute la saison à Laval. Le pire scénario se déroule sous nos yeux.
Ce que le CH cachait depuis des mois, sous couvert de "protocole conservateur", de "retour gradué", de "structure préservée", explose maintenant au grand jour. Reinbacher est un projet à long terme.
Avec un genou qui inquiète, une masse musculaire à construire, et une confiance à rebâtir. Le ciel lui tombe sur la tête.
Et en même temps, le ciel s’assombrit aussi pour Kent Hughes et Jeff Gorton. Car s’ils croyaient calmer les ardeurs des partisans en faisant jouer Reinbacher en fin de saison, c’est raté.
Tout le monde comprend maintenant pourquoi le CH cherche désespérément un autre défenseur droitier pour l’an prochain. Et pourquoi Logan Mailloux pourrait ne plus être échangé.
Reinbacher devait être le sauveur de la défensive. Il est devenu, malgré lui, un fardeau médical. L’organisation le protège, mais le masque est tombé. Après avoir prétendu pendant des mois qu’il était en pleine progression, les propos de fin de saison viennent révéler l’énormité du mensonge.
Le plus dur à entendre, c’est que Reinbacher lui-même semble abattu. On ne sent plus la flamme, le désir de s’imposer. Il parle de récupération, d’exercices, de prudence. Un vocabulaire médical plus que sportif. Rien ne rassure.
Cette conférence de presse a tout changé. Elle a dissipé les illusions. Reinbacher n’est pas NHL-ready. Il ne l’était pas en octobre dernier, il ne l’est toujours pas, et rien n’indique qu’il le sera dans six mois.
Et pendant ce temps, Michkov rayonne. Et le CH panique.
Nos pensées accompagnent Reinbacher. Lui, son genou, sa famille, et sa carrière qui, avant même de commencer, est déjà ensevelie sous une montagne de doutes.
Mais il faudra un jour que Kent Hughes et Pascal Vincent rendent des comptes. Leur communication, pleine de demi-vérités, de phrases creuses et de fausses assurances, a mené les partisans en bateau.
"Pas de problème structurel" disaient-ils. "Retour progressif" affirmaient-ils. Et maintenant? Maintenant, on parle de renforcement musculaire, d’inflammation persistante, de faiblesses à corriger.
Ils ont menti. Et le vestiaire le sait. La direction le sait. Et maintenant, toute la province le sait.
C'est un véritable cauchemar pour David Reinbacher. Et personne au CH ne peut dire qu’il ne l’avait pas vu venir.
Il traîne un genou en compote, et tout le monde le sait. Cette réalité-là est une véritable plaie béante que le Canadien tente de camoufler depuis des mois sous le vernis du "protocole" ou du "renforcement musculaire". Mais plus personne n’est naïf.
Depuis sa blessure au camp d’entraînement en septembre, Reinbacher n’a jamais réellement retrouvé sa pleine forme. Son genou gauche, celui-là même qui a nécessité une intervention chirurgicale, a gonflé à répétition tout au long de son retour au jeu.
Les informations internes du club mentionnent une instabilité ligamentaire et une inflammation chronique post-effort. En clair, dès qu’il pousse un peu trop fort, le genou répond par de l’enflure, des douleurs et une perte de mobilité. Rien pour rassurer une organisation qui mise gros sur lui.
Et dans l’ombre, il y a la famille. Les proches de David, qui avaient vu leur fils vivre un véritable conte de fée lors du repêchage 2023, sont désormais plongés dans une anxiété permanente.
Ses parents, qui avaient tout sacrifié pour l’amener au sommet, doivent composer avec les appels des journalistes autrichiens, les critiques sur les réseaux sociaux, et la peur constante que sa carrière soit déjà hypothéquée. À 20 ans. Tout ça pendant que l’Europe entière célèbre la montée de Mishkov.
À chaque fois que Reinbacher saute sur la glace, tout le Québec retient son souffle. On ne regarde plus ses passes, ses relances ou son positionnement. On observe sa démarche, son appui sur la jambe gauche, ses replis défensifs.
On veut savoir : est-ce que le genou va tenir? Va-t-il rechuter? Est-ce qu’il joue avec douleur? Même ses coéquipiers le sentent. Le malaise est généralisé. Et Pascal Vincent, malgré tout son professionnalisme, a dû choisir ses mots avec soin en conférence de presse pour ne pas trahir l’inquiétude palpable dans l’organisation.
Le comble, c’est que cette pression pourrait détruire psychologiquement un jeune homme qui n’a jamais demandé à porter ce fardeau. On oublie souvent que Reinbacher n’a pas supplié qu’on le repêche au cinquième rang. Il a simplement fait son chemin, avec discipline, modestie et un immense sens du devoir.
C’est Kent Hughes et Nick Bobrov qui ont fait de lui le visage du repêchage 2023. C’est eux qui ont ignoré Michkov. Et maintenant que Reinbacher boite vers l’inconnu, ce sont lui et sa famille qui paient le prix.
Il faut le dire clairement : si David Reinbacher n’est pas "NHL-ready" l’an prochain, ce ne sera pas parce qu’il n’a pas de talent. Ce sera parce que son genou n’a jamais eu le temps de guérir comme il faut. Et parce qu’on l’a placé trop vite sous les projecteurs, sans jamais lui offrir de véritable zone tampon.
Le Rocket de Laval est devenu un laboratoire de stress, un théâtre où chaque erreur de positionnement est interprétée comme un symptôme de déclin, chaque absence comme un signe de panique médicale.
À l’interne, certains murmures commencent à émerger. Des entraîneurs adjoints, des membres du personnel médical, des observateurs proches du dossier affirment qu’on ne sait même pas si Reinbacher pourra jouer une saison complète l’an prochain.
On parle de limiter ses matchs. De le ménager. Encore. Comme si on préparait déjà le terrain pour une gestion à la Weber, où la réalité biologique prend le dessus sur les ambitions sportives.
Et il n'a que 20 ans. Quelle tristesse.