C’est un choc culturel. Un choc viral. Un choc que personne à TVA Sports n’avait vu venir.
En plein cœur des séries éliminatoires, alors que les projecteurs sont braqués sur la LNH, une vague déferlante nous vient de l’autre côté de l’Atlantique. De France. Oui, de France.
Et ce n’est pas une blague. Ce sont des commentateurs français, pleins de passion, d’émotion brute, de folie joyeuse, qui ont mis la planète hockey en feu… pendant que le Québec s’enlise dans sa propre grisaille médiatique.
Vous devez absolument écouter cet extrait vidéo:
@br_openice French guys going all out for McDavid & Marchand (via: X/NHL36ØFR & @NHL Europe) #floridapanthers #edmontonoilers #stanleycupplayoffs #connormcdavid #bradmarchand #nhl #hockey #fyp ♬ original sound - BR_OpenIce
Le compte sur X, Talk_canadiens, a résumé le phénomène en une phrase sans pitié :
« Aucun chauvinisme aveugle québécois. Aucune politique médiatique québécoise. Aucun analyste bidon. Aucun ancien joueur de quatrième trio pour nous expliquer comment le hockey devrait être joué. Juste de la passion pure et de l’amour pour le hockey. »
Et bam. Le message est clair. Le Québec est largué.
Le feu français… et la honte québécoise...
Pendant que TVA Sports tente de se réinventer à coups de transitions molles et d’analyses tièdes, les commentateurs français, eux, crient, rient, explosent.
Ils n’ont pas peur du ridicule. Ils vivent chaque but comme un miracle. Ils ne se contentent pas de “décrire”, ils partagent. Et ça fonctionne. Leurs vidéos sont reprises partout : TikTok, Instagram, X, YouTube, ESPN, Sportsnet… tout le monde en parle.
Et au Québec? Silence gênant. Malaise généralisé.
Pendant que le monde découvre la version française du hockey avec des “OH LÀ LÀ”, des “IL EST FOU !”, des “QUEL FESTIVAL !”, on se retrouve chez nous avec des anciens joueurs de quatrième trio qui nous rappellent que “le hockey, c’est dans les petits détails” et que “le talent sans le repli défensif, ça vaut rien.”
Est-ce que c’est ça qu’on veut?
Est-ce qu’on a perdu la tête au point de penser qu’il faut être plate pour être crédible?
Il faut le dire : TVA Sports est un échec.
Depuis sa création, la chaîne s’est construite contre RDS, dans une volonté de “faire différent”, de “moderniser”, de “renouveler”.
En réalité, elle n’a fait que copier, mal. Pire : elle a voulu être sérieuse, rigide, compétente… mais sans cœur. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les pertes de revenus. L’éffondrement des abonnés. Le désintérêt croissant du public.
Un public qui, aujourd’hui, préfère écouter les séries en anglais sur Sportsnet ou ESPN, ou maintenant… en français sur internet par des Français en feu.
Et pendant que Pierre Houde et Marc Denis continuent de soulever l’admiration à RDS avec leur classe et leur constance, chez TVA Sports, c’est l’hécatombe.
Félix Séguin, Patrick Lalime, Élisabeth Rancourt… tous pris dans la tempête. Tous ramenés à cette triste réalité : ils ne font plus rêver personne. Et ça, c’est le plus cruel.
On a oublié d’avoir du fun.
Ce que cette vague venue de France révèle, c’est simple : le Québec a oublié de triper.
On est devenus froids, calculés, plate à mourir. On pense qu’un bon commentateur, c’est un ancien joueur de 4e trio qui nous explique comment bloquer une ligne de passe.
On croit qu’un bon analyste, c’est un ex-plombier qui récite des clichés sur le “grind”, le “grit”, les “petits détails”. On préfère la neutralité, la prudence, la peur du ridicule.
Pendant ce temps, en France, on crie, on pleure, on saute de joie. Et tout le monde veut les écouter. Pourquoi? Parce que c’est vrai. Parce que c’est vivant. Parce que c’est ce que le hockey devrait toujours être : une explosion de passion.
Ce n’est pas une question de compétence. Ce n’est pas une question de stratégie. C’est une question de tripes. Et nos tripes, au Québec, on les a enterrées dans une loge trop bien climatisée à TVA Sports.
Et Félix Séguin dans tout ça?
Pauvre Félix. Il est devenu le symbole malgré lui de ce système malade. De ce projet échoué. Il a tout tenté : la poésie, l’intensité, les envolées lyriques.
On l’a ridiculisé pour ça. Alors il a tenté de se calmer, de copier Pierre Houde, de trouver une neutralité plus acceptable. On l’a encore plus critiqué. Il est resté coincé entre deux mondes. Trop émotif pour les puristes, trop scolaire pour les passionnés.
Aujourd’hui, il regarde ses écrans comme tout le monde. Il voit ces Français qui crient, qui chantent, qui explosent. Il voit que tout le monde les aime. Il voit que les médias américains les encensent. Et lui, ici, au Québec, il est encore traité de “gêne”, de “gâchis”, de “verbalement insupportable”.
C’est le cauchemar parfait.
Il a essayé de faire aimer le hockey à sa façon, et le Québec a répondu : « Non merci. »
Le Québec veut des Français. C’est dit.
Le Québec a parlé. Les vidéos virales le prouvent. Les jeunes veulent crier. Les adultes veulent rire. Les fans veulent vibrer. Ils veulent les commentateurs français.
Et c’est une claque monumentale pour toute la structure de TVA Sports.
On veut des voix qui aiment la game, pas des voix qui la dissèquent. On veut des tripes, pas des bullet points. On veut de l’amour du hockey, pas des powerpoints d’anciens entraîneurs frustrés.
En 2026, TVA Sports va perdre le hockey. Ce n’est plus une rumeur. C’est une évidence. Trop de pertes. Trop de déconnexion. Trop de vide. Et quand viendra le temps de bâtir le hockey québécois version streaming, version Prime, version HABS TV, ce ne sera plus eux qu’on choisira.
Ce sera peut-être même… des Français.
Et ce jour-là, peut-être que Félix Séguin repensera à tout ce qu’il a essayé de faire. À tout ce qu’il aurait pu devenir. Mais la vérité, c’est qu’il n’était pas au bon endroit. Pas dans le bon système. Pas dans une culture qui laisse une place à la passion.
Le Québec a voulu jouer au hockey comme on rédige un rapport comptable.
La France, elle, joue avec le cœur.
Et le cœur, on ne peut pas le battre.