Cauchemar pour 5 joueurs du CH: un vestiaire brisé

Cauchemar pour 5 joueurs du CH: un vestiaire brisé

Par Marc-André Dubois le 2025-02-23

Dans les coulisses du Canadien de Montréal, l’ambiance est pesante. Le sourire crispé, les regards fuyants, les silences lourds… Il ne faut pas être un expert en lecture corporelle pour comprendre que quelque chose ne tourne pas rond.

Certains joueurs entrent sur la glace avec l’énergie d’un condamné, d’autres évitent les micros comme la peste, de peur de laisser échapper un mot de trop.

Chaque entraînement, chaque match pourrait être leur dernier sous le chandail tricolore.

Leur avenir est en jeu. Leur quotidien est devenu un long tunnel d’incertitude, où la moindre rumeur, la moindre information sortie par un insider, peut faire basculer leur destin.

Cinq joueurs du Canadien vivent un véritable cauchemar.

Et plus la date du 7 mars approche, plus la pression devient insoutenable.

Cinq noms sont dans la tourmente, et l’ambiance dans le vestiaire devient de plus en plus pesante. Entre incertitudes contractuelles, rumeurs incessantes et la peur du départ, certains vivent un véritable cauchemar.

1. Jake Evans : L’homme qui sait déjà qu’il est parti

Le cauchemar de Jake Evans ne fait que s’intensifier. Depuis plusieurs semaines, il est au cœur des discussions, mais pas pour de bonnes raisons. Il voulait cinq ans à 3 millions par saison, le Canadien n’a jamais voulu aller là.

Ses demandes ont été refusées. Kent Hughes a lâché l’affaire. Evans sera échangé.

Le Wild du Minnesota, les Blue Jackets de Columbus, les Maple Leafs de Toronto, les Kings de Los Angeles, les Oilers d'Edmonton. La liste des prétendants s’allonge chaque jour.

Le pire? Evans le sait. Il parle au passé, il a le regard vide en entrevue. Il sait qu’il va partir, mais il ne sait pas quand, ni où.

Peut-être que la transaction est déjà conclue en coulisses. Peut-être qu’on attend simplement les derniers détails pour officialiser l’annonce. Mais Evans vit dans l’angoisse, incapable de se projeter plus loin que la date fatidique du 7 mars.

2. Christian Dvorak : Le joueur qui n’intéresse plus personne

Dvorak n’a même pas eu droit aux fausses promesses.

Il sait déjà qu’il ne reviendra pas. Il l’a avoué lui-même, il n’y a aucune négociation avec le CH.

Mais son cauchemar est encore pire que celui d’Evans.

Pourquoi? Parce qu’il n’a pas de valeur sur le marché.

Il est devenu le plan C ou D des équipes cherchant du renfort défensif. Personne ne se bat pour lui.

Les Blue Jackets le considèrent seulement si Jake Evans et Joel Armia ne sont plus disponibles. Le Wild le voit comme un dernier recours.

Dvorak ne contrôle plus rien. Il attend simplement qu’on l’échange contre des miettes.

3. David Savard : L’homme qui supplierait presque pour rester

Son malaise était flagrant en conférence de presse.

David Savard ne veut pas partir. Il serait prêt à signer à rabais pour prolonger son séjour à Montréal.

Mais la réponse de Kent Hughes est froide, brutale, sans appel :

Il ne restera pas.

Savard a l’âme d’un guerrier, mais il sait que son sort est déjà scellé. Des équipes aspirantes à la Coupe Stanley vont s’arracher ses services : Edmonton, Toronto, Colorado, Winnipeg.

Le problème? Il ne veut pas de cette opportunité. Il ne veut pas quitter le vestiaire du CH. Il ne veut pas tout recommencer ailleurs.

Et pourtant, il devra le faire.

4. Joel Armia : L’exception qui veut rester, mais qui partira peut-être quand même

Le seul joueur qui négocie avec le Canadien.

Pourquoi? Parce que malgré les critiques, Armia a retrouvé son utilité cette saison.

Son rôle en désavantage numérique est crucial, et plusieurs équipes ont remarqué son efficacité.

Les Devils du New Jersey, le Wild du Minnesota, les Blue Jackets de Columbus, tous veulent lui mettre la main dessus.

Armia a toujours été perçu comme un joueur de série, et cette année ne fait pas exception.

Il a toujours espoirs de rester, mais il sait qu’il pourrait être sacrifié à tout moment.

5. Michael Pezzetta : L’oublié de l’histoire

Son cas est déjà réglé.

Il est blessé. Il est ignoré. Il ne joue presque plus, qu'il soit en forme ou mal en point physiquement.

Le message est clair : Pezzetta ne fait plus partie des plans. Il était déjà un indésirable. Avec le retour d’Emil Heineman, il est devenu nuisible.

Il n’a même pas le luxe d’être au centre des rumeurs, car personne ne parle de lui.

Dans le vestiaire, le stress est énorme. Chaque joueur sur la liste des transactions se sent trahi, abandonné, sacrifié au nom du "processus".

Jake Evans est un condamné en sursis. Il sait qu’il partira, mais il ne sait pas où. Christian Dvorak est un homme invisible. Il sait qu’il ne reviendra pas, mais son avenir est flou.

David Savard est brisé. Il voudrait rester, mais le Canadien ne veut plus de lui.

Joel Armia veut s’accrocher, mais il pourrait être largué avec Evans.

Michael Pezzetta? Son cauchemar est déjà terminé. Il ne fait déjà plus partie du CH.

Le 7 mars, tout va basculer.

Ce vestiaire ne sera plus jamais le même.

Si Martin St-Louis avait eu son mot à dire, cette ambiance n’existerait pas dans sa chambre.

Dès son arrivée à Montréal, il avait mis l’accent sur la culture, l’unité, la confiance. Il voulait construire un groupe soudé, un environnement où les joueurs se sentent protégés, valorisés, engagés.

Il ne voulait pas d’un vestiaire brisé par des rumeurs, miné par la peur et l’incertitude.

Il a demandé à Kent Hughes de lui laisser son groupe intact, de lui donner une chance réelle de se battre pour une place en séries.

Il n’a pas été écouté.

Kent Hughes ne fonctionne pas avec le cœur. C’est un ancien agent, un négociateur, un homme d’affaires avant tout.Il voit le hockey comme une entreprise où les émotions n’ont pas leur place.

Il suit le plan.

Et son plan, c’est de vendre.

Peu importe les cinq points d’écart avec les séries, peu importe l’énergie que St-Louis voulait préserver, Hughes a tranché :

Le 7 mars, il y aura une vente de feu.

Il sait que pour reconstruire, il doit sacrifier certains soldats.

Et peu importe les larmes, la frustration, les déceptions, il le fera.

C’est peut-être cruel, c’est peut-être froid, mais c’est peut-être aussi la bonne décision.

Parce qu’au final, si la reconstruction fonctionne, si Montréal gagne enfin avec ce processus d'ici deux ans, personne ne se souviendra de la vente de feu du 7 mars.

Mais en attendant, le vestiaire est en deuil.

Et Martin St-Louis, lui, doit vivre avec cette trahison silencieuse.