Cauchemar pour Anthony Beauvillier : un flirt qui tourne au vinaigre avec Montréal

Cauchemar pour Anthony Beauvillier : un flirt qui tourne au vinaigre avec Montréal

Par André Soueidan le 2025-06-21

Anthony Beauvillier pensait peut-être que son statut de joueur québécois allait suffire à faire de lui une cible de choix pour le Canadien de Montréal cet été.

Erreur monumentale. Parce que pendant qu’il tente maladroitement de flirter avec le CH dans les médias, les partisans, eux, sont déjà en train de vomir l’idée sur les réseaux sociaux.

Le cauchemar est réel. Et il commence avant même que Kent Hughes n’ait eu à lever le petit doigt.

La déclaration de Beauvillier où il dit qu’« Ça serait un honneur de jouer pour mon équipe d’enfance », a eu l’effet d’une bombe.

Pas parce que les fans sont emballés. Non.

Parce que c’est la 42e fois qu’un joueur en fin de parcours vient mendier une job à Montréal, pensant que le simple fait d’avoir grandi en regardant le CH va le sauver de l’oubli.

Et parce que dans le cas de Beauvillier, on parle d’un ailier de petite taille qui a joué pour six équipes depuis janvier 2023.

Un gars que personne ne veut garder. C’est ça, la réalité.

Capitals. Penguins. Predators. Blackhawks. Canucks. Islanders. Et maintenant, le marché des agents libres.

Là-dessus, il n’y a aucun potin : Anthony Beauvillier est le véritable symbole d’un gars qui dégringole dans la LNH sans jamais vraiment trouver sa place.

Il vit de contrat à court terme, toujours dans l’attente d’une deuxième chance qui ne vient pas. Et il pense que cette deuxième chance pourrait se trouver à Montréal?

Comme si le Canadien avait besoin d’un autre ailier de 5 pieds 11, 179 livres, qui plafonne à 25 points par saison.

Le timing est catastrophique.

Et les réseaux sociaux sont sans pitié.

« Encore un bouche-trou? On a déjà Armia, Anderson, Gallagher... ».

« Il veut jouer pour son équipe d’enfance? Ben moi, j’voulais jouer dans la LNH pis ça s’est pas passé ».

« C’est cute, mais non merci ».

Ce ne sont que quelques exemples parmi des centaines de commentaires virulents.

Et dans cette ambiance toxique, Anthony Beauvillier, lui, continue d’espérer en silence.

La vérité, c’est que s’il veut être pertinent pour une équipe de la LNH, ce sera dans un rôle de 4e trio.

Une profondeur utile, peut-être, mais rien de transcendant.

Pas ce que le CH cherche.

Kent Hughes, lui, veut entourer Demidov avec un véritable centre de deuxième trio.

Parce qu’on va se dire les vraies affaires : Beauvillier n’est pas un centre. Et surtout pas un joueur pour épauler Demidov sur le top 6.

Et ce n’est pas comme si le Canadien n’avait pas déjà son lot de problèmes d’effectif.

Même si les contrats de Brendan Gallagher et Josh Anderson continuent de peser lourd sur la masse salariale pour deux joueurs de soutien, il faut reconnaître que ces deux vétérans ont retrouvé un certain souffle cette saison.

Sans être des machines à produire offensivement, ils ont réussi à stabiliser leur jeu, à accepter un rôle de bottom six, et surtout à devenir des leaders positifs pour encadrer les jeunes.

Leur impact ne se mesure peut-être plus en points, mais en influence dans le vestiaire et en constance sur la glace.

On ne parle donc pas ici de boulets, mais bien de vétérans qui, malgré leur cap hit, remplissent un mandat bien précis.

Tu veux ajouter Beauvillier dans ce méli-mélo? C’est non.

Et pourtant, dans sa tête, c’est encore plausible.

Parce qu’il a joué à Shawinigan. Parce qu’il est Québécois. Parce qu’il connaît Kent Hughes de l'époque Quartexx.

Il a même déclaré publiquement que Hughes « voit les choses d’une autre façon » et qu’il « a toujours cru en ce qu’il fait ».

Mais croire en Kent Hughes, ce n’est pas être dans son plan. Et à ce stade-ci, les plans sont déjà pas mal établis.

Ajoutons à cela que sa production offensive ne justifie rien.

En 2024-2025, il a cumulé 25 points en 81 matchs, entre les Penguins et les Capitals.

Avant ça? Des saisons à 8, 6 et 3 points dans trois équipes différentes.

Sa meilleure saison? Il faut remonter à 2017-2018 pour y voir un 21 buts et 15 passes. Depuis, c’est la traversée du désert.

On ne veut pas taper sur un gars qui veut juste continuer à jouer au hockey.

Mais il faut être lucide. Le CH est en reconstruction. Et ce n’est pas en empilant des ailiers de fond de formation qu’on va réussir à transformer l’espoir en résultat.

Il faut plutôt miser sur des gars comme Slafkovsky, Demidov, Suzuki, Caufield.

Miser sur le développement de Lane Hutson, la stabilité de Guhle, la montée de Fowler et Reinbacher. Ce n’est pas le temps de faire de la charité.

Le flirt tourne au vinaigre. Et la réalité, c’est qu’Anthony Beauvillier va devoir regarder ailleurs.

Parce qu’au lieu de combler un besoin, il en ajoute un autre : celui de devoir gérer le bruit autour d’un gars dont le plafond est déjà atteint.

Et ça, Kent Hughes et Jeff Gorton le savent mieux que quiconque.

La réponse est déjà dans les commentaires. Et dans les silences de l’organisation.

Game over.

Suivant ...