Lors du balado Sous Écoute de Mike Ward, un moment qui se voulait léger a vite pris des allures de tribunal populaire pour Guillaume Lemay-Thivierge.
Alors que Dave Morissette partageait une anecdote apparemment anodine sur son passage à l’animation aux côtés de Lemay-Thivierge, l’humoriste Pat Lap s’est emparé de l’occasion pour décocher une flèche bien sentie.
« J’avais le meilleur partner au monde. Guillaume Lemay-Thivierge. C’est lui qui expliquait les jeux », confie Morissette, le sourire aux lèvres.
La réponse ne s’est pas fait attendre :
« Ça devait être un gros boulot », a lancé Pat Lap, déclenchant un fou rire général.
La salle entière a éclaté de rire. Morissette, incapable de garder son sérieux, a pris une pause, visiblement secoué par le fou rire général.
Cherchant à reprendre ses esprits, il a attrapé son verre de vin blanc, avalant une grande gorgée pour se donner le temps de souffler.
Mais avant même qu’il ne puisse continuer, Mike Ward, fidèle à sa réputation de provocateur, a ajouté une couche à l’a blague :
« Tu travaillais juste avec des gars qui gossent dans le bois. »
Morissette, incapable de retenir son fou rire, a dû s’interrompre pour reprendre son souffle, tandis que la salle entière était en larmes.
L’ambiance était survoltée, et le nom de Guillaume Lemay-Thivierge résonnait à travers les rires moqueurs.
Vous devez absolument voir cet extrait vidéo des plus hilarants.
Une scène qui résume bien le malaise persistant autour de Lemay-Thivierge, devenu une cible facile depuis le fameux « scandale du boulot-bouleau ».
Ces éclats de rire sont bien plus qu’un simple moment de comédie : ils rappellent une controverse qui a marqué le Québec.
En pleine tempête médiatique, Guillaume Lemay-Thivierge avait publié une vidéo dans laquelle il tentait un jeu de mots douteux entre « boulot » et « bouleau ».
Dans cette vidéo, l’acteur se retrouvait dans une forêt, enlacé à un bouleau dont l’écorce portait un mot gravé : le tristement célèbre « mot en n ».
Avec un sourire malaisant, il déclarait :
« Des fois, la vie, c’est aussi de travailler. Travailler fort. Y’a une expression qui résume ça : j’ai… j’ai un gros boulot. »
La vidéo, censée être humoristique, a suscité le scandale de l'année. Les réactions ont été vives, notamment de la part de la communauté noire et de ses alliés, qui ont dénoncé l’insensibilité et l’ignorance de l’acteur.
Plutôt que de présenter des excuses sincères, Lemay-Thivierge a aggravé son cas en publiant une déclaration où il jurait sur la tête de ses enfants qu’il ne voulait pas mal faire. Ce manque de prise de responsabilité a choqué encore davantage.
Et si, dans un premier temps, Lemay-Thivierge avait clamé son innocence en jurant sur ses enfants, il avait surtout choisi de ne pas présenter d’excuses sincères à la communauté noire, profondément heurtée par cette séquence.
Au lieu d’une introspection publique nécessaire, il avait préféré jouer la carte de la victime :
« Je ne trouve pas ça facile de vivre tout ça, mais en même temps, je suis très conscient qu’il y a des gens qui vivent des drames bien pires que le mien », déclarait-il lors d’une apparition publique en mai dernier.
Un discours qui a laissé un goût amer, surtout venant d’une personnalité ayant tant de visibilité.
Dans ce contexte, la décision de Pierre-Karl Péladeau de mettre fin à sa collaboration avec Lemay-Thivierge apparaît comme une mesure logique, sinon nécessaire.
Refuser de prendre ses responsabilités et minimiser l’impact de ses actes est un affront à ceux qui attendent des figures publiques qu’elles incarnent des valeurs de respect et d’inclusion. TVA, en mettant un terme à cette association, a envoyé un message fort : aucune erreur de cette ampleur ne doit rester impunie.
Guillaume Lemay-Thivierge avait pourtant une occasion en or de redresser la barre. Deux mois après l’éclatement de la controverse, une simple excuse aurait suffi à apaiser les tensions.
Mais il a choisi de camper sur ses positions, ajoutant une couche supplémentaire de déception à une situation déjà explosive. Une vidéo virale où il se promenait en forêt, insistant sur le fait qu’il ne voulait « pas mal faire », n’a fait qu’alimenter le feu.
En refusant de reconnaître pleinement ses torts, Lemay-Thivierge a non seulement isolé une partie de son public, mais a aussi démontré une incapacité à se remettre en question.
Ce manque de clairvoyance, couplé à une défense maladroite, l’a condamné à jamais publiquement.
La débâcle de Lemay-Thivierge est un rappel cinglant que les personnalités publiques doivent porter une attention particulière à leurs paroles et leurs actions.
Dans un monde où l’inclusion et le respect sont des priorités, l’ignorance ou l’arrogance ne sont plus tolérées.
Chapeau à Pierre-Karl Péladeau et TVA pour avoir pris position avec fermeté.
La rédemption de Lemay-Thivierge, si elle est encore possible, passera par une introspection sincère et des actions concrètes pour regagner la confiance perdue.
En attendant, les rires sur le plateau de Mike Ward résonnent comme un écho des erreurs du passé.
Et pour Lemay-Thivierge, chaque nouvelle moquerie publique est un rappel que les mots – et les excuses – ont un poids.
Dans cette affaire, il est tellement surprenant de constater que Dave Morissette, connu pour son grand cœur et sa sensibilité, a contribué, bien malgré lui, à enfoncer Guillaume Lemay-Thivierge encore davantage.
En relatant son expérience de collaboration avec l’acteur, sans mauvaise intention apparente, Morissette s’est retrouvé à offrir une occasion en or à Mike Ward et à Pat Lap pour transformer le nom de Lemay-Thivierge en un véritable punchline.
Mais pouvait-il réellement ignorer qu’évoquer un tel sujet en présence de deux humoristes, et particulièrement dans l’environnement cinglant de Sous Écoute, était un terrain glissant ?
Alors que l’acteur tente de se reconstruire après avoir perdu son poste et vu son image publique s’effondrer, se retrouver ainsi envoyé sous l'autobus par son ancien collègue a une saveur particulièrement cruelle.
La descente aux enfers de Guillaume Lemay-Thivierge est sans fin.
Il est aujourd’hui une figure tragique du show-business québécois. Son refus d’assumer pleinement ses erreurs, son incapacité à présenter des excuses sincères et ses tentatives maladroites pour se justifier l’ont isolé autant du public que de ses anciens alliés.
Son nom est désormais synonyme de controverse et de malaise.
Mais ce qui rend cette situation encore plus poignante, c’est qu’il aurait pu choisir un chemin différent. Avec un peu d’humilité et de réflexion, il aurait pu tourner la page sur cette affaire et regagner la confiance du public.
Au lieu de cela, il s’est enfermé dans une posture défensive, creusant encore plus profond le fossé entre lui et ceux qui auraient pu le soutenir.
Et aujourd’hui, même ceux qui partagent sa route passée, comme Dave Morissette, deviennent des agents involontaires de sa chute publique.
Cruel ? Oui. Mérité ? Peut-être. Mais une chose est certaine : Guillaume Lemay-Thivierge n’aura plus le luxe d’ignorer que dans le monde sans pitié du spectacle, chaque mot compte, chaque geste est scruté, et chaque erreur peut être fatale.
La leçon est dure, mais elle est claire : on ne survit pas dans cette industrie en jouant la victime ou en tournant le dos à ses responsabilités.
Et malheureusement pour lui, cette vérité arrive bien trop tard.