Cauchemar pour Jayden Struble sur les réseaux sociaux: le punching bag de Martin St-Louis

Cauchemar pour Jayden Struble sur les réseaux sociaux: le punching bag de Martin St-Louis

Par David Garel le 2025-04-12

Ce qui devait être un simple ajustement d’alignement est en train de virer au lynchage public.

Jayden Struble, pourtant irréprochable depuis plusieurs semaines, est devenu en l’espace de 24 heures le punching bag officiel du Québec hockey.

Pourquoi? Parce que Martin St-Louis a décidé de le garder dans la formation au détriment d’Arber Xhekaj… et que les partisans ne l’acceptent tout simplement pas.

Le verdict populaire est tombé : Xhekaj devait être habillé dans un match aussi robuste et crucial face aux Sénateurs d’Ottawa, et Struble est désormais, à tort, celui qui en paie le prix sur les réseaux sociaux.

La colère s’est déchaînée en ligne dès la publication de l’alignement officiel vendredi soir. «

Struble encore? Sérieux Martin? T’as besoin de couilles pas de danseurs de patin! »

« Si tu veux perdre un match crucial, c’est comme ça que tu fais. Struble ne protège rien. Il bloque rien. Il cogne personne. Bravo. »

Et ce n’est qu’un aperçu.

Des messages comme :

« Struble? Sérieusement? Le gars est pas capable de nous défendre physiquement.»,

« On va se faire manger le long des bandes encore à cause de lui »,

ou encore

« C’est pas Struble le problème, c’est St-Louis qui s’obstine à vouloir le faire passer pour un mini-Xhekaj »
pullulent sur la toile.

Les appels à un retour d’Arber Xhekaj se multiplient et, par ricochet, les critiques envers Struble deviennent de plus en plus injustes et virulentes.

Et pourtant. Jayden Struble n’a pas volé sa place. Il a été l’un des défenseurs les plus constants du CH depuis un mois.

Fiable défensivement, responsable avec la rondelle, mobile, calme sous pression. Il a peut-être ses limites, mais il ne mérite certainement pas d’être traité comme la cause de tous les maux.

Struble a joué du hockey solide. Il ne mérite ni ce traitement, ni cette avalanche de reproches. Le problème n’est pas son niveau de jeu… c’est l’absence du Shérif.

Le Québec voulait voir Arber Xhekaj. Le Québec voulait une réponse musclée à un match intense. Le Québec voulait de son shérif.

Mais Martin St-Louis, encore une fois, a préféré suivre son instinct plutôt que d’écouter l’instinct populaire.

Cette tempête d’insultes n’est que la manifestation d’un ras-le-bol plus profond. Le cas Xhekaj traîne depuis des mois.

Ce qui est le plus désolant dans toute cette saga, c’est que Jayden Struble ne mérite pas la tempête qui s’abat sur lui.

Il n’a rien demandé. Il n’a pas volé sa place. Mais c’est Martin St-Louis qui l’a placé au centre du feu. C’est lui qui a fait le choix de sacrifier Arber Xhekaj pour des raisons qui lui appartiennent – ego, gestion de vestiaire, philosophie de jeu, on ne le saura jamais vraiment.

Mais au lieu d’assumer publiquement cette décision et de protéger son jeune défenseur, St-Louis laisse Struble se faire dévorer par les critiques.

Il agit comme si les insultes, les moqueries, les accusations n’existaient pas. Comme si Struble était insensible. Or, le problème ne vient pas du fait que Struble est dans l’alignement : il vient du fait que Xhekaj n’y est pas.

Et ça, c’est une décision 100 % Martin St-Louis. Le Québec, lui, le protège encore. Mais pendant qu’on crucifie l’agneau, c’est le berger qui l’a envoyé à l’abattoir.

Son absence prolongée de la formation alimente les frustrations. Son rôle flou, ses tensions avec St-Louis, son identité piétinée dans le vestiaire — tout cela a mis le feu aux poudres. Struble, malheureusement, est la victime collatérale.

Même Dany Dubé, pourtant modéré, l’a laissé entendre : « Je pense que Struble est dû pour un petit repos. Et on est dû pour revoir Arber Xhekaj dans l’alignement. »

La situation devient intenable. Xhekaj ronge son frein dans les gradins pendant que Struble encaisse les coups à sa place.

Et pendant ce temps, Michael Pezzetta, qui ne joue pratiquement pas, est préféré dans l’alignement. Pourquoi? Parce qu’il a l’attitude que Martin St-Louis adore. Docile. Discret. Prêt à applaudir du banc.

Mais même là, le sort commence à s’acharner. On apprend que la main de Pezzetta est fortement endolorie après son combat d'hier.

Il est peut-être temps d’injecter un peu de rage dans ce club. De la fierté. De la hargne le long des rampes. Peu importe si on joue à 7 défenseurs, St-Louis doit trouver une solution pour faire jouer Arber Xhekaj.

Ce n’est pas une question de statistiques. C’est une question d’énergie. De respect. De message envoyé à l’adversaire.

Struble peut continuer de bien jouer, mais l’équipe a besoin d’un électrochoc. Et il ne viendra pas d’un gars calme et méthodique.

Il viendra d’un gars qui mange les bandes. D’un gars qui frappe. D’un gars qui incarne la colère de tout un peuple. Et ce gars-là, que ça plaise ou non à Martin St-Louis… il porte le numéro 72.

Le message des partisans est clair : on ne peut pas se battre pour les séries sans le Shérif.

Même s’il joue bien, Jayden Struble n’aura jamais ce rôle. Pas dans cette ville. Pas avec cette intensité. Et surtout pas quand les séries sont à portée de main.

Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable : le conflit entre Martin St-Louis et Arber Xhekaj ne date pas d’hier. Dès son arrivée, le coach a refusé qu’on utilise le surnom de « Shérif » dans le vestiaire, affirmant devant les caméras — à tort — que ce surnom n’existait pas.

Or, tout le monde sait qu’il mentait. Même Cole Caufield l’a confirmé dans un balado américain. Et ce n’était que le début. Le lancement du burger « Shérif » dans une chaîne de restaurants québécoise? St-Louis a refusé d’y assister.

Les commentaires sur son indiscipline, ses activités hors glace, ses décisions sur la patinoire? Le coach les répétait publiquement, sans filtre, comme s’il cherchait à le briser, à le dompter.

Xhekaj, lui, a tout fait pour rentrer dans le moule. Il a changé son jeu, baissé la tête, arrêté de se battre, amélioré sa défensive.

Mais au lieu d’être récompensé, il a été effacé. Aujourd’hui, même quand le Canadien est dans des matchs robustes, St-Louis refuse encore d’insérer Xhekaj dans l’alignement.

À ce stade-ci, ce n’est plus du coaching. C’est personnel.