On pensait que le pire était derrière lui à Montréal.
On croyait qu’en quittant le climat oppressant du Québec, Jesperi Kotkaniemi allait enfin éclore et devenir ce fameux « premier centre d’avenir » qu’on lui avait promis d’être.
Mais aujourd’hui, même en Caroline, alors que les Hurricanes viennent de se qualifier pour la deuxième ronde des séries, Kotkaniemi est devenu un embarras. Un poids mort. Une erreur de gestion qui coûte 4,82 millions de dollars par saison… pour cinq autres longues années.
Son entraîneur, Rod Brind’Amour, habituellement mesuré dans ses propos, a lancé une bombe cette semaine. Il a visé Kotkaniemi sans le nommer, mais tout le monde a compris.
S'il ne se réveille pas rapidement, la prochaine étape, ce sont les gradins. Le divorce entre le coach et le "flop" est confirmé... et consommé...
Le message est clair : KK est à une mauvaise présence près de devenir un simple spectateur en séries. Et soyons honnêtes : à ce point-ci, il le mérite.
Jesperi Kotkaniemi est actuellement sur une séquence de 23 matchs de séries sans inscrire un seul but. Rien. Le néant.
Son dernier filet remonte au 5 mai 2023. Depuis, c’est l’invisibilité totale. Cinq petites passes en 23 matchs. Une contribution digne d’un quatrième trio d’urgence, pas d’un joueur payé près de 5 millions par année jusqu’en 2030.
C’est plus qu’un creux de vague : c’est une noyade prolongée.
Dans une équipe comme la Caroline, construite pour gagner maintenant, un joueur qui prend autant de place sur la masse salariale sans rien apporter en retour devient rapidement un problème structurel. Et ce problème porte un nom : Jesperi Kotkaniemi.
Lorsqu’il a signé son offre hostile avec les Hurricanes, Kotkaniemi semblait avoir retrouvé un second souffle. Sa première saison complète à Raleigh, avec 43 points en 82 matchs, avait redonné un peu d’espoir. Mais depuis? La courbe est descendante, et de façon brutale.
2022-2023 : 27 points en 79 matchs
2023-2024 : 33 points en 78 matchs
Séries 2023-2024 : 0 but, 1 passe en 11 matchs
Séries 2024-2025: 0 but 1 passe en 5 matchs.
On ne parle même plus d’un joueur qui déçoit. On parle d’un joueur qui ne livre rien. Un joueur de 24 ans, payé comme un centre top-6, qui joue comme un extra de fin de banc.
Le plus troublant? Il n’y a aucun signe que ça va s’améliorer. Kotkaniemi ne s'entraîne pas plus sérieusement. Il ne montre aucun progrès dans son implication physique. Et surtout, il semble toujours convaincu que le problème vient des autres.
Le mal est plus profond que la production. Kotkaniemi traîne derrière lui une réputation toxique, forgée à Montréal et confirmée en Caroline.
À Montréal, il parlait régulièrement contre les médias québécois derrière leur dos, les accusant de nuire à son développement et de trop en demander.
À la blague, certains coéquipiers l’appelaient « le bébé gâté », en référence à son manque de maturité et à ses réactions puériles.
En Caroline, ce comportement a suivi. Son implication à l’entraînement est souvent remise en question. Il semble constamment en mode pilote automatique.
Des sources à Raleigh parlent d’un joueur qui « ne donne pas l’impression d’avoir faim ». Ce n’est pas un hasard si Joel Armia, pourtant proche de KK à l’époque du CH, a coupé les ponts. Il ne veut plus être associé à lui. Trop de distractions. Trop d’excuses. Pas assez de travail.
Le plus ironique dans toute cette histoire? Kotkaniemi est à donner en Caroline. Littéralement. Le DG Eric Tulsky a tenté de le magasiner discrètement, puis plus activement, depuis des mois.
Aucun preneur. Rien. Même les équipes en reconstruction, à qui on a proposé un choix conditionnel ou un jeune espoir en bonus pour accepter son contrat, n’en veulent pas.
C’est dire à quel point sa valeur est tombée à zéro.
Et maintenant, les Hurricanes n’ont presque plus d’options. La rumeur commence à circuler de façon insistante : Kotkaniemi pourrait être racheté cet été.
Ce serait humiliant, mais pas surprenant. On parle d’un rachat qui coûterait plus de 7 millions étalés sur dix ans. Mais pour une équipe qui veut gagner maintenant, c’est peut-être mieux que de traîner un boulet salarial qui ralentit le groupe.
Il faut donner à Kent Hughes et Jeff Gorton le mérite de ne pas avoir égalé l’offre hostile des Hurricanes. À l’époque, certains criaient à l’erreur, au manque de vision. Mais aujourd’hui? On peut dire sans trembler que le Canadien a évité la catastrophe.
Imaginez un instant si Kotkaniemi avait encore ce contrat à Montréal. Imaginez la tempête médiatique. Les huées. Les sifflements. Les appels aux lignes ouvertes. Les manchettes incendiaires.
Tout le monde serait en train de demander sa tête. Il aurait été écorché vif par le public montréalais. À ce titre, sa fuite vers la Caroline l’a peut-être sauvé d’un désastre personnel… mais son jeu sur la glace l’y ramène à toute vitesse.
Kotkaniemi aura 25 ans en juillet. C’est censé être l’âge où les jeunes centres commencent à atteindre leur pleine maturité. Or, dans son cas, c’est tout le contraire. On dirait qu’il régresse. Il patine moins bien, il prend des décisions brouillonnes, et il a perdu toute confiance dans son tir.
À ce rythme, s’il est racheté, il n’est même pas garanti qu’une autre équipe lui offrira une vraie chance. Peut-être un essai professionnel en camp? Peut-être un contrat à deux volets? Mais un poste garanti dans la LNH? Rien n’est moins sûr.
Il a aussi été exclu de l’équipe nationale de Finlande pour le 4 Nations Face-Off. Pendant aon ancien ami Joel portait le gilet finlandais avec fierté même s'il est un plombier, Kotkaniemi regardera le tournoi à la télévision. Abandonné par son pays. Rejeté par sa ligue. Et possiblement largué par son équipe.
Jesperi Kotkaniemi est en train de devenir un exemple à ne pas suivre dans la LNH. Un joueur talentueux qui a été détruit par l’arrogance, le confort, et une absence flagrante d’autocritique. Repêché 3e au total en 2018, il devait incarner l’avenir. Aujourd’hui, il incarne le gâchis.
Il est la preuve qu’aucun talent brut ne peut compenser un mauvais état d’esprit. Que sans humilité, sans travail, sans maturité, une carrière peut dérailler rapidement. Et que parfois, la pire chose qu’un jeune joueur puisse recevoir… c’est un contrat garanti avant d’avoir prouvé quoi que ce soit.
Kotkaniemi croyait que sa carrière était tracée. Elle est en train de s’effondrer sous ses pieds. Et personne, personne, ne semble vouloir lui tendre la main.