Long Island est en feu.
Pas à cause d’un ouragan, mais bien d'une tempête médiatique. Quel chaos organisationnel!
Une tournée de relations publiques que personne, absolument personne, n’arrive à croire.
Et à la tête de ce fiasco : Mathieu Darche, directeur général fraîchement nommé des Islanders, et Patrick Roy, entraîneur-chef légendaire qui joue, pour l’instant, à la loyauté aveugle.
Ce qui devait être un redressement tranquille tourne à la crise de crédibilité totale. Le message officiel? On ne reconstruit pas. Le message réel? Les fondations de l’organisation sont en train d’être arrachées à la pelle mécanique.
Tout a commencé avec l’échange de Noah Dobson à Montréal, un coup de tonnerre dans la LNH. Selon Darche, ce geste n’a rien à voir avec une reconstruction.
Il répète que Dobson ne voulait pas signer à long terme, qu’il a demandé un contrat de 11 M$ par saison selon Frank Seravalli, et qu’il a simplement appliqué les principes appris sous Julien BriseBois à Tampa Bay : ne jamais flancher dans une négociation, même si ça coûte un pilier.
Aux Amateurs de sports sur 98,5 FM, Darche a même affirmé :
« Je suis fier d’avoir tenu mon bout. On ne pouvait pas s’entendre avec Dobson, alors on a trouvé une solution pour l’organisation. »
Mais ce qu’il n’a pas dit, c’est qu’il avait déjà tenté de l’échanger avant même le début des négociations. Et ce qu’il cache derrière ses beaux discours, c’est que Dobson n’était que la première pièce d’un plan de reconstruction généralisée.
Le coup de grâce? Il est venu de l’intérieur. Le nom d’Ilya Sorokin a été lancé dans les discussions entre les Islanders et le Mammoth de l’Utah, selon Elliotte Friedman (32 Thoughts). Darche aurait offert Sorokin pour obtenir le 4e choix total au repêchage.
Et la réponse du clan Sorokin ne s’est pas fait attendre. Son agent, Dan Milstein, a explosé publiquement :
« Ilya Sorokin a une clause complète de non-échange et n’a jamais fait partie de discussions en vue d’une transaction. À aucun moment. Je suis surpris de devoir corriger le tir, mais nous y voici. Il y a une différence entre rapporter des faits et vouloir créer un buzz autour de soi. »
C’est une claque directe à la figure de Darche. Et une preuve que le DG a menti ou omis délibérément d’informer l’agent de son client. L’opinion publique, elle, ne s’y trompe pas.
Surtout que le conflit entre Patrick Roy et Ilya Sorokin est l’un des secrets les moins bien gardés de la LNH.
Dès l’arrivée du bouillant coach à la barre des Islanders, un malaise s’est installé entre l’entraîneur et son gardien étoile.
Pourquoi? Parce que Roy n’a jamais réellement cru en Sorokin. Il lui reproche d’être trop passif devant son filet, de manquer d’émotion, de ne pas imposer sa présence dans les moments critiques.
Pour un entraîneur comme Patrick Roy, qui valorise l’intensité, le feu sacré et le leadership à chaque position, Sorokin représente un paradoxe vivant : talentueux, certes, mais froid, introverti, et effacé dans la chambre.
Pas pour rien que l'agent du gardien a sauté une coche.
Pendant ce temps, Patrick Roy tente de maintenir le cap en public. Lors d’un passage à l’Omnium Québec Célébrités à Lévis, il a affirmé à TVA Sports :
« Ça va très bien. Mathieu a fait un travail extraordinaire. Il a été très actif avec l’échange de Noah Dobson, en allant chercher des choix au repêchage et a entré de bons jeunes dans la formation pour le futur. »
Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il a été en conflit ouvert avec Dobson dès son arrivée derrière le banc. Que les tensions étaient connues et documentées par plusieurs analystes à RDS. Et que ce compliment public sonne plus comme un effort de gestion d’image que comme un hommage sincère.
Pire encore : en niant l’évidence, Roy s’associe à un narratif qui le fragilise. Lui, l’homme de vérité. Lui, le franc-tireur. Il cautionne un plan qu’il n’a jamais voulu. Il devient le complice silencieux d’un virage qu’il avait juré d’éviter en acceptant le poste.
Soyons clairs : l’échange de Dobson, les offres sur Sorokin, la signature de Jonathan Drouin,… tout cela n’est pas la stratégie d’un club qui vise les séries dès maintenant.
C’est la stratégie d’un club qui reconstruit à toute vitesse… mais sans oser le dire.
Et ça, ça rend la situation encore pire.
Parce qu’au lieu d’assumer, Darche et Roy essayent de manipuler le discours. Ils jouent à cache-cache avec les partisans. Ils font semblant. Ils évitent le mot tabou : reconstruction. Et chaque mot de plus devient un mensonge de trop.
Et si ce n’était que des décisions de gestion, passe encore. Mais le vestiaire commence à s’agiter. Selon des sources proches de l’équipe, Bo Horvat est furieux du départ de Dobson. Il ne comprend pas pourquoi le cœur de la défense a été cédé alors qu’on lui avait promis une équipe compétitive.
Mathew Barzal, lui aussi, observe avec inquiétude les mouvements. Il a vu son ancien coéquipier partir, son gardien être mis sur le marché, et sa propre production dépendante de l’environnement se fragiliser.
Si la situation se détériore, ils pourraient bien exiger une transaction. Et si ça arrive, ce ne sera plus une reconstruction déguisée. Ce sera un incendie complet.
Ce qui rend la crise encore plus grave, c’est le décalage entre le discours officiel et la réalité de l’intérieur. Patrick Roy refuse d’admettre qu’il y a eu des tensions avec Sorokin. Il refuse d’admettre la reconstruction. Il refuse même de parler sérieusement de la possibilité que Barzal ou Horvat quittent.
Mais tout le monde voit ce qui se passe. Tout le monde lit entre les lignes. Tout le monde sait que Darche a offert Sorokin à l’Utah. Tout le monde se souvient des propos de Milstein. Tout le monde voit la contradiction dans chaque mot public.
Et plus ils parlent, plus ils creusent leur trou.
Et maintenant?
La saison 2025-26 s’annonce explosive.
Si Barzal ou Horvat demandent à partir, Darche perd le contrôle.
Si Roy saute une coche, c’est l’organisation entière qui explose.
Si Sorokin refuse de jouer ou se blesse, il devient inéchangeable.
Et si les jeunes n’explosent pas rapidement, les Islanders se retrouveront avec une reconstruction sans espoir et un public furieux.
Ce que nous vivons à Long Island, c’est un désastre de communication. Une gestion de crise bâclée. Un virage stratégique mal assumé. Un duo DG-entraîneur qui essaie de protéger ses arrières pendant que le reste de la LNH regarde en se grattant la tête.
Et c’est loin d’être fini. Parce que les vraies bombes ne sont pas encore tombées.
Et quand Barzal ou Horvat sortiront du silence, il n’y aura plus de masque possible. Seulement le vide d'une longue et lente reconstruction...