Cayden Primeau prie pour Philadelphie...ou Ottawa...

Cayden Primeau prie pour Philadelphie...ou Ottawa...

Par Marc-André Dubois le 2024-12-27

Alors que la date fatidique approche, Cayden Primeau prie pour une nouvelle opportunité. Demain, il sera soumis au ballottage, et une chose est claire : l’espoir d’un nouveau départ brûle intensément en lui.

Si les Flyers de Philadelphie semblaient être son seul échappatoire il y a quelques semaines, les récents développements du côté des Sénateurs d’Ottawa offrent un nouvel horizon.

Les Sénateurs d’Ottawa se retrouvent dans une situation pour le moins précaire. Après les Fêtes, l’équipe a dû rappeler deux gardiens des mineures en une seule journée, une décision lié à un problème profond devant leur filet.

Linus Ullmark, qui était le gardien le plus performant de la LNH en décembre, est blessé. Son dos « raide » l’écarte pour un minimum de cinq matchs, avec une absence potentiellement plus longue étant donné la nature imprévisible des blessures au dos.

Anton Forsberg, bien que de retour de blessure, reste une option incertaine après des performances irrégulières cette saison.

Leevi Merilainen et Mads Sogaard, les deux gardiens de la ligue américaine, ont été rappelés d’urgence, mais leur inexpérience dans la LNH pourrait coûter cher à une équipe qui vise une place en séries.

Avec des matchs consécutifs à venir contre les Jets de Winnipeg et les Wild du Minnesota, deux des équipes les plus redoutables de la ligue, les Sénateurs pourraient avoir besoin d’un gardien de secours fiable pour stabiliser la situation. Et c’est là que Cayden Primeau entre en jeu.

Pour Primeau, Ottawa pourrait être le scénario parfait.

Son père, Keith Primeau, véritable légende des Flyers, rêve à Philadelphie.

Mais Cayden cherche toujours à écrire son propre chapitre. Après avoir été ignoré et marginalisé à Montréal, une réclamation par les Sénateurs représenterait un nouveau départ, une chance de prouver qu’il peut encore être un joueur d’impact.

La situation actuelle d’Ottawa, combinée aux incertitudes entourant leurs gardiens, rend cette réclamation non seulement possible, mais logique.

Avec Linus Ullmark indisponible et Anton Forsberg encore fragile, Primeau offrirait une profondeur bienvenue dans un rôle de soutien, sans mettre en péril les jeunes espoirs comme Merilainen et Sogaard.

Cependant, les réalités du hockey ne sont jamais simples. Primeau traîne derrière lui un lourd bagage de statistiques peu flatteuses :

Une moyenne de buts alloués de 4,70, la pire de la LNH cette saison.

Un pourcentage d’arrêts de ,836, également en bas de l’échelle.

Ces chiffres font de lui un pari risqué, même pour une équipe en difficulté comme Ottawa. Mais il y a une logique derrière un tel risque.

Primeau, malgré ses lacunes, a toujours démontré des flashs de talent. Avec une gestion adéquate et un environnement moins oppressant que Montréal, il pourrait retrouver sa confiance et relancer sa carrière.

Si les Flyers de Philadelphie semblaient être la destination naturelle pour Primeau, en raison de son attachement familial et des besoins en gardiens de l’équipe, Ottawa offre aujourd’hui une opportunité tout aussi alléchante.

Keith Primeau est une légende des Flyers, et Cayden a grandi en idolâtrant l’équipe. 

Les Flyers sont aussi une organisation en pleine crise devant le filet.

Dans un contexte où les Flyers peinent à trouver une stabilité entre les poteaux, et où le nom de Primeau résonne comme un écho nostalgique du passé, cette possibilité prend une tournure presque inévitable.

Les Flyers vivent une situation cauchemardesque devant le filet. van Fedotov, revenu tardivement de la KHL après des obligations militaires en Russie, s'est blessé après 10 matchs désastreux.

Moyenne de buts alloués de 3,48 et pourcentage d'efficacité de 877.

Le supposé gardien numéro un, Samuel Ersson, ne fait pas mieux. Moyenne de buts alloués de 3,28 et pourcentage d'efficacité de 872.

Enfin, Aleksei Kozolov, celui qui remplace Fedotov, est aussi chancelant avec sa moyenne de buts alloués de 3,34 etson pourcenatge d'efficacité de 878.

Malgré une relative domination offensive, les Flyers ont laissé filer des victoires cruciales à cause de leurs gardien.

Recruté avec un contrat de deux ans à 3,275 millions de dollars par saison, Fedotov est fragile, autant physiquement que mentalement, lui qui est encore sur la touche.

Samuel Ersson, de son côté, reste une option temporaire et incertaine. Bien qu’il ait évité le gros des critiques, il n’a pas encore montré qu’il peut porter l’équipe sur ses épaules.

Pour Daniel Brière, directeur général des Flyers, la position de gardien de but est devenue une priorité absolue. Selon plusieurs sources, son objectif est clair : trouver un jeune gardien capable d’assumer un rôle d’auxiliaire immédiatement, tout en ayant le potentiel de devenir le numéro un à long terme.

Le nom de Cayden Primeau s’inscrit parfaitement dans cette stratégie. Avec son contrat abordable (890 000 $ cette saison) et son statut futur d’agent libre avec restriction, il représente une option attrayante pour une équipe qui n'a rien à oerdre.

Cayden Primeau n’est pas un étranger à Philadelphie. Il y est né. Son père, Keith Primeau a marqué l’organisation par son leadership et ses performances mémorables au début des années 2000.

Ce lien familial donne une dimension sentimentale à l’idée d’une réclamation au ballottage.

Dans une récente interview, Cayden a évoqué l’attachement particulier qu’il ressent pour Philadelphie :

« C’est ici que mon rêve a pris naissance. Chaque endroit dans la LNH est spécial, mais Philadelphie a une signification encore plus particulière. C’est l’équipe que je suivais durant mon enfance. Jouer ici, devant mes proches, c’est une expérience unique et émotive. »

Pour Daniel Brière, ce lien représente une opportunité unique de reconnecter l’organisation avec une famille qui a marqué son histoire.

Lors d’un échange sur le Sick Podcast avec Tony Marinaro, l’analyste Pierre McGuire a souligné que Primeau pourrait être la solution idéale pour stabiliser la situation des Flyers devant le filet :

« Primeau a montré beaucoup de caractère dans une organisation aussi exigeante que Montréal. Si le Canadien ne lui fait pas une place, Philadelphie serait un point de chute naturel. »

Pour McGuire, les Flyers doivent agir rapidement pour éviter que leur saison ne s’enlise.

Philadelphie a la priorité sur Ottawa au ballottage. 

Pour Cayden Primeau, l’idée de jouer pour les Flyers ne représente pas seulement une opportunité professionnelle, mais aussi une chance de renouer avec son histoire familiale et de montrer qu’il peut être un gardien d’impact dans la LNH.

Demain, Primeau priera pour que les Flyers répondent à l’appel...

Sinon, il priera pour Ottawa.

Il veut simplement écrire un nouveau chapitre, loin des déceptions de Montréal.

Primeau sait que son avenir à Montréal est terminé. Son traitement par Martin St-Louis, marqué par un manque de communication et de confiance, a scellé son sort.

Lorsqu’il regarde les options qui s’offrent à lui, Ottawa représente plus qu’une opportunité professionnelle : c’est une chance de renaître, de montrer qu’il est plus que les statistiques ternes qui définissent actuellement sa carrière.

Pour les Sénateurs, réclamer Primeau n’est pas une décision sans risque. Mais dans un contexte où les alternatives sont limitées, il pourrait être une solution temporaire tout en offrant un potentiel à long terme.

Pour Primeau, c’est une délivrance qu’il attend depuis des mois. Demain, lorsqu’il sera officiellement placé au ballottage, son avenir dépendra des décisions de Philadelphie, d’Ottawa, ou peut-être d’une autre équipe encore dans l’ombre.

Une chose est sûre : Cayden Primeau n’a jamais eu autant besoin d’un nouveau départ. Et si les Flyers ou les Sénateurs répondent à ses prières, cela pourrait changer sa vie.

À suivre...