C’est la fin de Samuel Montembeault

C’est la fin de Samuel Montembeault

Par David Garel le 2024-10-29

Samuel Montembeault traverse une période sombre, alors que son avenir avec le Canadien de Montréal est plus incertain que jamais

Le dossier de Yaroslav Askarov cet été a révélé au grand jour l’absence de confiance de Kent Hughes et Jeff Gorton envers le gardien québécois.

Kent Hughes a tout fait pour aller chercher le gardien russe, mais ne voulait pas sacrifier Jacob Fowler, le futur héritier de Carey Price.

Pire encore, cela soulève une question existentielle : Montembeault peut-il réellement être le gardien numéro un tant espéré par le CH, ou est-il destiné à être remplacé, peu importe ses efforts?

Poser la question, c'est y répondre.

L’intérêt du Canadien pour Yaroslav Askarov, le jeune prodige des Predators de Nashville, a été un signal clair.

Selon Elliotte Friedman, Montréal était dans la course jusqu’à la toute fin pour acquérir Askarov, allant jusqu’à offrir un choix de première ronde et Filip Mesar.

Si l’acquisition avait abouti, cela aurait confirmé que Montembeault n’a jamais été perçu comme une solution à long terme.

Cette recherche active d’un nouveau gardien envoie un message glaçant : malgré ses performances respectables, Montembeault ne bénéficie pas de la confiance totale de la direction.

 Ça se sent, ça se voit, ça se devine : Montembeault n’a jamais eu la foi de Hughes. 

Après avoir signé un contrat de trois ans pour 3,15 millions par saison, Montembeault aurait pu s’attendre à une reconnaissance de sa loyauté.

Pourtant, au lieu d’un vote de confiance, il a vu Hughes multiplier les options pour le remplacer, que ce soit avec Askarov ou en repêchant Jacob Fowler.

Pire encore, Hughes est passé à deux doigts d'obtenir Marc-André Fleury la saison dernière, de quoi enfoncer le clou dans le coeur de Montembeault.

Donner son cœur à une équipe et se voir chercher un remplaçant à chaque occasion...comment peut-il garder confiance? 

Au final, Kent Hughes avait raison. Samuel Montembeault n'était, n'est et ne sera jamais un gardien numéro un.

Le choix d’un contrat « à rabais » semblait être une marque de loyauté envers son club d’enfance, mais cela n’a pas suffi à convaincre la direction qu’il peut porter l’équipe à long terme.

Cette situation est d’autant plus amère pour Montembeault, qui doit désormais jongler avec un sentiment de rejet.

Imaginez comment il se sent ce soir après avoir accordé 5 buts sur 15 tirs...alors que la semaine dernière, il a accordé 4 buts sur 10 tirs.

Montembeault est maintenant l'un des pires gardiens de la LNH: moyenne de buts alloués de 3,67, pourcentage d'efficacité de 891...la honte dans les talons.

Alors que Martin St-Louis décrit son vestiaire comme une famille, Montembeault doit ressentir que cette « famille » est prête à tourner la page sur lui à la première occasion.

Chaque but encaissé, chaque erreur sur la glace devient une justification potentielle pour le remplacer.

Se faire trahir par des étrangers, c’est une chose. Mais par ta propre équipe, c’en est une autre. Reste que Kent Hughes ne lui a jamais fait confiance. Et il avait raison de ne pas lui faire confiance.

Le fait que Montembeault ait été maintenu dans ce match catastrophique, alors que St-Louis l'a laissé sur la glace pour l'humilier un peu plus, illustre l'isolement qu’il ressent probablement.

St-Louis a même laissé Montembeault encaisser cinq buts en 15 tirs contre Seattle avant de le sortir du filet, renforçant l’impression d’un gardien abandonné à lui-même.

L’appel de Jakub Dobes, un jeune gardien qui représente l'avenir du CH avec Fowler, pourrait venir plus vite que prévu.

Avec des performances solides à Laval et le fait qu'il a été le meilleur gardien du camp, Dobes représente un espoir séduisant pour une organisation en quête de stabilité devant le filet.

Et chaque match difficile de Montembeault rapproche un peu plus le moment où ce changement pourrait devenir une réalité.

On attendait que Montembeault saisisse sa chance. Mais maintenant, c’est Dobes qui frappe à la porte. 

Pour Montembeault, le défi ne réside pas seulement sur la glace. Comment continuer à performer quand l’organisation elle-même ne croit pas en toi?

Les fans peuvent l’applaudir, mais sans le soutien de sa direction, son avenir à Montréal semble compromis.

Montembeault doit se battre non seulement contre ses adversaires, mais aussi contre le spectre constant de son remplacement.

Bien qu’il ait échappé à la menace immédiate avec l’échec des négociations pour Askarov, il marche désormais sur un fil mince.

La patience de la direction n’est pas infinie, et il sait qu’à la première occasion, un autre prendra sa place. Cayden Primeau est même en train de le tasser.

Samuel Montembeault mérite mieux. Il mérite une organisation qui croit en lui. Mais, dans le monde impitoyable de la LNH, il est clair que la loyauté et les sacrifices ne suffisent pas toujours.

Le hockey est un sport cruel, et Montembeault l’apprend à ses dépens. Pour lui, l’heure n’est plus aux regrets, mais à la survie.

Car à Montréal, chaque arrêt compte. Et en ce noment, il n'est pas capable d'arrêter un ballon de plage.

C'est la fin de Samuel Montembeault comme gardien numéro un du Canadien de Montréal. Mais en réalité...il ne l'a jamais été.

Kent Hughes a toujours sur qu'il allait s'effondrer. 

C'est la fin. Mais en fait, c'était la fin avant même que ça commence...