C’est l’histoire tragique d’un jeune homme dont l’avenir semblait s’illuminer à Montréal… jusqu’à ce que tout s’éteigne.
Kirby Dach a été oublié. Évaporé. Éclipsé par une équipe du Canadien de Montréal qui a, paradoxalement, pris son envol dès qu’il s’est effondré sur la glace, pour ne plus jamais se relever cette saison.
Ce qui devait être une saison de confirmation s’est transformé en disparition silencieuse, puis en mise à l’écart complète.
Le CH, depuis, est devenu méconnaissable. Meilleur. Plus compétitif. Plus équilibré. Et ce triste constat soulève une question troublante : Kirby Dach était-il vraiment la pièce centrale de l’avenir du CH… ou simplement un mirage?
Le CH joue son meilleur hockey depuis le départ de Dach. Dès le moment où sa blessure a été confirmée — saison terminée, genou opéré une seconde fois — le visage de l’équipe a changé.
Nick Suzuki a élevé son jeu. Jake Evans est devenu un monstre défensif. Même Alex Newhook, malgré son irrégularité, a montré plus de constance.
Lane Hutson, Juraj Slafkovsky et Ivan Demidov s’apprêtent à devenir le cœur de l’offensive. Et Kirby Dach? Il ne fait plus partie de la conversation.
La vérité, c’est qu’on ne le voit même plus à l’entourage de l’équipe. Sa présence, autrefois si importante dans le vestiaire, s’est diluée. Il est absent, autant physiquement que symboliquement.
Sur les photos de groupe. Dans le vestiaire. Lors des pratiques. Même sur les médias sociaux de l’équipe, il n’existe plus. Et les murmures deviennent plus insistants : sa jambe ne reviendra jamais comme avant.
Dach a subi une nouvelle intervention à son genou, déjà reconstruit auparavant. Une blessure au genou, suivie d’une blessure au même genou. Ce n’est pas une entorse.
Ce n’est pas une pause de quelques semaines. C’est une reconstruction complète de l’articulation, encore. Une chirurgie majeure sur une structure déjà fragilisée, chez un joueur qui n’a jamais réussi à jouer une saison complète depuis son entrée dans la LNH. Le corps lâche.
Et dans une ligue où la vitesse est tout, une jambe qui ne répond plus, c’est un arrêt de mort professionnel.
Mais ce qui est encore plus frappant, c’est que personne n’en parle. Aucune conférence de presse de soutien. Aucun reportage spécial. Aucun entraîneur n’est monté au créneau pour rappeler son importance.
Et ça, dans l’univers ultra médiatique du Canadien de Montréal, c’est un signe fort. Kirby Dach ne fait plus partie des plans. Il est devenu un fantôme.
Même dans les scénarios les plus optimistes, personne ne l’envisage au centre de la deuxième ligne. Ce rôle, autrefois réservé à Dach, est maintenant au cœur de toutes les discussions transactionnelles en vue de cet été.
On parle de Caleb Desnoyers. De Nick Schmaltz. De Trevor Zegras. De Mathew Barzal. Mais pas de Kirby Dach. On sait qu’il ne reviendra pas comme centre. Et dans certains cercles, on doute même qu’il revienne tout court.
Ce n’est pas une critique envers l’athlète. MAis Kirby Dach n'a pas toujours été exemplaire dans son éthique de travail. Et en plus, son corps dicte ses limites.
Une limite...fragile..
Oui, le corps de Dach semble avoir tracé la sienne. Son genou ne tiendra plus jamais les charges de travail d’un centre de la LNH. Et sa vitesse, son agilité, son explosivité? Elles pourraient être compromises à jamais. Alors on l’envisage peut-être comme ailier de soutien sur un troisième ou un quatrième trio. Peut-être. Si jamais il revient.
Le Canadien, sans le dire officiellement, est passé à autre chose. Et dans une ligue qui ne ralentit pour personne, c’est souvent comme ça que ça se termine. Silencieusement. Sans drame. Juste un glissement vers l’oubli.
Kirby Dach méritait mieux. Il n’a que 24 ans. Il avait montré des flashs brillants. Mais aujourd’hui, alors que le CH se bat pour une place en séries, que les jeunes prennent le pouvoir et que Kent Hughes cherche activement un deuxième centre via le marché des échanges ou le repêchage… l’avenir ne semble plus contenir le nom de Kirby Dach.
Il est devenu l’histoire d’un « et si ».
Et si son genou avait tenu?
Et si son corps n’avait pas trahi son potentiel?
Mais dans la LNH, les « et si » ne comptent pas. Seuls les résultats parlent. Et aujourd’hui, les résultats disent que le CH est meilleur sans lui.
C’est cruel. Mais c’est la réalité.
zu-delà des blessures, au-delà des vis et des ligaments reconstruits, il faut dire les choses comme elles sont : ce n’est pas que le corps de Kirby Dach qui l’a trahi. C’est aussi sa tête. Son mental. Son rapport à la pression.
Et Montréal, avec toute son intensité, ses attentes, son microscope médiatique, a dévoré l’équilibre fragile d’un jeune homme qui n’était peut-être pas prêt à vivre ce tourbillon.
Les signes étaient là. Depuis plusieurs mois, Kirby Dach avait désactivé les commentaires sur ses publications Instagram.
Il filtrait ce qu’on pouvait lui écrire. Un geste anodin pour certains, mais lourd de sens dans un marché comme Montréal.
Il lisait tout. Il voyait tout. Il entendait tout. Les chroniques, les critiques, les moqueries, les doutes. Il absorbait chaque opinion comme une flèche plantée dans son estime. Et la vérité, c’est que Kirby Dach est trop sensible pour jouer dans cette ville.
Il n’est pas le premier à se faire écraser par le poids de Montréal. Mais ce qui frappe, c’est son silence. Son retrait complet.
On raconte dans les coulisses qu’il souffrait d’une anxiété constante à l’idée de ne pas être à la hauteur. Que la pression de justifier l’échange qui l’avait amené ici le rongeait plus qu’on ne voulait l’admettre.
Chaque match était une épreuve mentale. Chaque glissade, un raz-de-marée intérieur. Et quand le corps a fini par craquer, l’esprit n’a pas cherché à se battre. Il s’est éteint.
Kirby Dach n’a jamais demandé à être un sauveur. Mais on l’a étiqueté ainsi. Et dans ce marché, on ne pardonne pas l’échec.
Pas quand on t’a mis dans la même phrase que « deuxième centre du futur ». Il voulait bien faire. Il voulait appartenir. Mais Montréal ne lui a jamais donné l’espace de respirer.
Aujourd’hui, plus personne ne parle de lui. Et c’est peut-être ce qu’il voulait. Un peu de silence. Un peu de paix. Une pause dans cette tempête qui l’a avalé tout entier. Et si c’était ça, la vraie blessure de Kirby Dach?
Une ville trop grande pour son cœur, trop bruyante pour son âme.