C’est la fin pour Mike Matheson

C’est la fin pour Mike Matheson

Par David Garel le 2024-12-01

La toile tremble sous la colère des partisans.

Mais cette fois, ce n’est pas un joueur recrue ou un vétéran quelconque qui porte la cible sur son dos : c’est Mike Matheson, défenseur chouchou pourtant favorisé , et Martin St-Louis, l’entraîneur-chef qui persiste à lui accorder une confiance aveugle malgré ses erreurs désastreuses.

Une soirée cauchemardesque à Boston

Aujourd'hui, au TD Garden, le spectacle était aussi humiliant que frustrant.

Mike Matheson, censé être le leader défensif de l’équipe, a offert l’un des pires matchs de sa carrière. Trois revirements coupables menant directement à des buts adverses.

Et comme si cela ne suffisait pas, St-Louis, dans un élan d’entêtement ou d’incompréhension totale, a envoyé Matheson sur la première unité d’avantage numérique.

Résultat ? Une passe donnée, une échappée et un 4e but causé par le défenseur.

Comment expliquer une telle honte ? Pourquoi persister avec un joueur qui, soir après soir, détruit la performance collective de l’équipe ?

La réponse se trouve peut-être dans les liens personnels entre Matheson et Kent Hughes, le directeur général du Canadien.

Kent Hughes a été l’agent de Matheson avant d’endosser le rôle de directeur général des Canadiens. Ce lien soulève des questions troublantes.

Matheson est-il privilégié en raison de cette relation passée ?

Cette proximité a-t-elle empêché Hughes de prendre des décisions rationnelles concernant l’avenir du défenseur ?

La gestion de Matheson par Hughes frôle le scandale. Lorsque sa valeur était à son apogée, Hughes a choisi de ne pas l’échanger.

Pourquoi ?

Selon plusieurs sources, le défenseur venait d’avoir un deuxième enfant, et Hughes aurait voulu lui épargner le stress d’un déménagement.

Mais la LNH n’est pas une ligue de charité. Cette décision sentimentale a maintenant des conséquences catastrophiques.

Matheson est devenu un poids pour l’équipe, et sa valeur sur le marché des transactions s’est effondrée.

Matheson, enfant chéri de Pointe-Claire, avait tout pour réussir dans sa ville natale.

Pourtant, ce rêve est en train de s’effondrer.

Ses erreurs répétées en défense, son incapacité à jouer sous pression, et son manque flagrant de leadership sur la glace en font désormais le coupable numéro un parmi les partisans.

Sur les réseaux sociaux, l’indignation gronde.

Les appels au congédiement de St-Louis se multiplient, mais le nom de Matheson revient tout autant.

« Matheson doit partir », clament les amateurs.

« Il n’a plus sa place ici. »

Il est maintenant évident que Matheson devra quitter Montréal. Pas dans un échange lucratif comme Hughes aurait pu orchestrer l’an dernier, mais dans une transaction à rabais, où le Canadien ne récupérera qu’une fraction de la valeur qu’il représentait autrefois.

Si Matheson est la figure centrale de cette déroute, Martin St-Louis n’en est pas moins complice. L’entraîneur-chef, malgré les signes évidents d’effondrement, persiste à lui accorder du temps de glace, surtout dans des situations critiques.

Hier soir, Matheson avait pourtant été retiré de la première unité d'avantage numérique au profit de Lane Hutson,

En panique totale sur le banc, St-Louis l’a envoyé sur la première vague du jeu de puissance, sûrement parce que Matheson avait fait une crise de bébé gâté.

Ce choix n’a pas seulement coûté un but au Canadien, il a également coûté une once de crédibilité à St-Louis.

Comment peut-on continuer à justifier une telle gestion ?

La patience des partisans est à bout, et St-Louis ne semble pas réaliser l’urgence de la situation.

Pour Matheson, la fin est inévitable. La fin de ses espoirs d’être le visage défensif du Canadien. La fin de ses rêves de conquérir la Coupe Stanley dans sa ville natale.

On pourrait continuer comme ça pendant longtemps.

La fin de la première unité d'avantage numérique et la fin de son aventure au Québec, lui qui sera échangé d'ici mars prochain tellement il est devenu nuisible à cette équipe.

Mais cette fin pourrait également entraîner celle de St-Louis.

L’entraîneur-chef, déjà dans l'eau chaude pour ses résultats médiocres et le fait qu'il ne soit pas un vrai coach de la LNH, voit sa gestion de Matheson comme un nouveau clou dans le cercueil de sa carrière à Montréal.

Les Canadiens, malgré les promesses d’une reconstruction prometteuse, s'écroulent avec l'un des pires défenseurs de la LNH dans son territoire et un entraîneur pee-wee qui ne fait qu'appuyer sur les mauvais boutons.

Ces décisions douteuses et ces performances catastrophiques, sont devenues intolérables pour une base de partisans exigeante et passionnée.

Mike Matheson quittera Montréal. Pas dans les acclamations qu’il espérait, mais dans l’amertume et la déception.

Martin St-Louis, lui, risque de suivre tôt ou tard.

Le duo, autrefois perçu comme un élément clé de la renaissance du Canadien, incarne maintenant l’échec d’un projet sur toute la ligne.

Et pour Kent Hughes ? Le directeur général devra faire face aux conséquences de ses choix.

Ce conflit d’intérêt perçu avec Matheson pourrait bien être le point tournant qui met en péril sa crédibilité et son plan de reconstruction.

Hughes a fait la même chose avec Alex Newhook. Il veut chouchouter ses anciens clients.

Au final, il se ridiculise à l'échelle de la province.

Mike Matheson, lui, est ridiculisé à l'échelle nationale.

La pression exercée sur ses épaules ne vient pas uniquement de la glace. Les réseaux sociaux, impitoyables et bruyants, sont devenus un cauchemar où son nom est associé à la frustration des partisans.

Chaque erreur, chaque revirement, chaque mauvais choix de jeu est décortiqué, amplifié et utilisé pour alimenter une colère collective grandissante.

"Matheson n’a aucun sens défensivement. Qu’est-ce qu’il fait encore dans cette équipe?"

"Kent Hughes protège son ancien client. Mais à quel prix pour le CH?"

"Je ne veux plus voir Matheson sur le power play. Une autre gaffe et je casse ma télé."

Les amateurs n’ont pas oublié ses promesses initiales : un défenseur fluide, mobile, capable de relancer le jeu et de stabiliser la défense du Canadien.

Mais aujourd’hui, ils ne voient qu’un joueur vulnérable, accumulant les bourdes dans des moments cruciaux.

Sa performance à Boston a été la goutte de trop. Les trois revirements flagrants menant à des buts des Bruins sont devenus des clips viraux, accompagnés de commentaires acerbes et de montages moqueurs.

Sur les réseaux sociaux, les discussions s’intensifient.

On réclame ouvertement son départ, certains allant jusqu’à imaginer des échanges improbables juste pour le voir quitter l’organisation.

Les commentaires méchants pleuvent, et Matheson, autrefois célébré pour être un enfant du pays, est maintenant dépeint comme un indésirable par les mêmes partisans qui l’avaient applaudi.

Pour Matheson, ce procès public doit être insoutenable. Le joueur de hockey, malgré son statut de professionnel, est aussi un être humain.

Voir son nom traîné dans la boue nuit après nuit, sentir le poids d’une ville entière qui semble lui en vouloir, doit être un fardeau mental écrasant.

Et cela ne s’arrête pas là. La rumeur selon laquelle Kent Hughes aurait refusé de l’échanger par sympathie familiale revient régulièrement.

Ce choix, bien qu’humain, est aujourd’hui vu comme une erreur monumentale. Les amateurs perçoivent cette décision comme une indulgence imméritée qui pénalise l’équipe.

La pression ne se limite donc plus à Matheson, mais s’étend à sa famille et à sa relation avec Hughes, ce qui alimente encore plus la controverse.

Mike Matheson vit l’enfer. Sur la glace, ses performances déclinent, et chaque erreur devient une preuve supplémentaire de son incapacité à répondre aux attentes.

Hors de la glace, il fait face à un raz-de-marée de critiques qui remettent en question non seulement ses compétences, mais aussi son intégrité en tant que professionnel.

Pour le Canadien, il est temps de tourner la page. Kent Hughes doit admettre son erreur, agir rapidement et échanger Matheson, même si cela signifie accepter une valeur bien inférieure à ce qu’il aurait pu obtenir il y a un an.

L’entêtement à le conserver n’a fait qu’aggraver la situation, et maintenant, il est évident que son avenir ne peut plus s’écrire à Montréal.

Quant à Martin St-Louis, il doit aussi porter sa part de responsabilité. Continuer à favoriser Matheson malgré ses performances désastreuses envoie un message dangereux au reste de l’équipe : l’effort et le mérite passent après le favoritisme.

Si St-Louis ne corrige pas sa gestion, son propre poste pourrait bien être en jeu.

Ce sera la fin pour lui aussi. 

Montréal est une ville passionnée par le hockey, mais elle n’a pas de patience pour les erreurs prolongées, qu’elles viennent d’un joueur ou d’un entraîneur.

Matheson est sur le point de quitter la scène montréalaise, mais pas comme un héros qui aurait relevé le défi de jouer dans sa ville natale.

Il partira comme un symbole de ce qui a mal tourné dans la reconstruction du Canadien. Triste histoire.