Un sentiment de désolation règne dans les bureaux de Radio-Canada Sports alors que la fin des Jeux Olympiques approche, et que des rumeurs persistantes laissent entendre que les jours de cette institution médiatique sont comptés.
Selon de nombreuses sources bien informées, une atmosphère semblable à un air d'enterrement pèse lourdement sur les épaules des journalistes et membres du personnel encore en poste.
Vendredi dernier, un préavis de licenciement a été envoyé à plusieurs employés, marquant peut-être le début de la fin pour ce service de presse autrefois renommé. La nouvelle a jeté une ombre sur les couloirs de Radio-Canada, où l'incertitude est devenue la norme.
Le syndicat des employés de Radio-Canada Sports n’a pas tardé à réagir, affirmant sur les réseaux sociaux que la lutte pour la survie de ce pilier du journalisme sportif continuera.
Radio-Canada Sports a toujours été une référence en matière de couverture des grands événements sportifs nationaux et internationaux.
Pourtant, ces dernières années, les défis se sont multipliés. Le service, qui a vu de nombreuses personnalités marquantes passer par ses rangs, fait désormais face à des pressions budgétaires croissantes.
La concurrence féroce des géants du numérique, la baisse des revenus publicitaires, et l’augmentation des coûts de production ont contribué à fragiliser cette institution.
Des départs en série vont frapper de plein fouet. En effet, plusieurs figures emblématiques du service, des vétérans ayant marqué l’histoire de Radio-Canada, ont décidé de prendre leur retraite après les Jeux Olympiques. N'ayons pas peur des mots. On parle de retraites forcées.
Cette vague de départs est perçue par beaucoup comme un signal alarmant, laissant planer le doute sur l'avenir de la qualité et de l'expertise qui ont toujours caractérisé Radio-Canada Sports.
L'ombre de l'incertitude plane également sur la direction du département. Catherine Dupont, la Première directrice des sports et de la production olympique, aurait décidé de quitter son poste après les Jeux de Paris, tout comme Christian Doucet, rédacteur en chef depuis près de 30 ans.
Ces départs ajoutent une couche supplémentaire d'anxiété pour ceux qui restent, incertains de ce que l'avenir leur réserve.
Malgré tout, certains tentent de rester optimistes. Pour eux, le journalisme, même en mutation, survivra. Mais pour que Radio-Canada Sports continue de jouer un rôle central dans la couverture sportive, il est clair qu'un soutien financier et une stratégie claire seront nécessaires.
L’histoire récente de Radio-Canada Sports est celle d’une institution en lutte pour sa survie, un combat qui, espèrent les employés, se soldera par une renaissance plutôt que par une disparition. Rien n'est moins sûr.
L'ambiance qui règne actuellement dans les bureaux de Radio-Canada Sports est lourde, presque funèbre, alors que que l'avenir du service est plus incertain que jamais.
Ce département, autrefois vibrant et dynamique, est aujourd'hui plongé dans un état de désarroi, amplifié par des rumeurs persistantes selon lesquelles ses jours pourraient être comptés.
Les murs, autrefois témoins de moments glorieux de couverture sportive, semblent aujourd'hui porter le poids d'un avenir sombre.
Les défis auxquels fait face Radio-Canada Sports ne datent pas d’hier, mais ils ont pris une ampleur alarmante ces dernières années.
Cette crise budgétaire n'est pas un problème isolé. En décembre 2023, Radio-Canada avait annoncé la suppression de 800 emplois en raison d’un déficit prévu de 125 millions de dollars pour l’exercice financier 2024-2025.
Même si le Conseil du Trésor a plus tard exempté Radio-Canada des réductions de dépenses imposées aux autres agences et ministères fédéraux, les pressions financières n'ont pas pour autant disparu.
Au contraire, elles continuent de peser lourdement sur l'ensemble de l'organisation, et plus particulièrement sur le département des sports.
Ce climat de tension a conduit à un exode massif au sein de l’équipe de Radio-Canada Sports. Guy D’Aoust, Robert Frosi, Diane Sauvé, Philippe Crépeau, Jean St-Onge, Jean-François Chabot et Michel Chabot ont tous accepté les offres de départ volontaire présentées par la direction, laissant derrière eux un vide difficile à combler.
Des congédiements déguisés...des retraites forcées...
Face à cette hémorragie de talents et à la situation précaire du département, l’inquiétude gagne du terrain parmi les employés restants.
Beaucoup craignent que Radio-Canada Sports ne puisse survivre à cette crise, d’autant plus que la direction semble hésiter à donner des réponses claires sur l’avenir du service.
Une réunion cruciale, initialement prévue en juin pour discuter des coupes budgétaires, a été annulée sans explications et n’a toujours pas été reprogrammée.
Ce silence de la part de la direction alimente les spéculations et renforce l’anxiété des employés, qui se sentent laissés dans le noir.
La situation rappelle tragiquement celle de 2015, lorsque le département des sports de Radio-Canada avait été drastiquement réduit de 80 à 14 employés sous l’administration conservatrice de Stephen Harper.
Ce précédent sombre hante encore les couloirs de Radio-Canada Sports, et beaucoup craignent que l’histoire ne se répète.
Le syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada (STTRC) décrit l’atmosphère actuelle comme « difficile » à travers toute l'organisation, en grande partie à cause des pressions budgétaires.
Lise Millette, secrétaire et trésorière du syndicat, a souligné lors d'une entrevue téléphonique que l'insécurité règne parmi les employés, qui ignorent s’ils seront les prochains sur la liste des licenciements.
Cette incertitude pèse lourdement sur le moral des troupes, d’autant plus que les Jeux Olympiques de 2024 sont sur le point de se terminer, ajoutant une pression supplémentaire à un contexte déjà tendu.
Le train continue de rouler à pleine vitesse, mais avec de moins en moins de personnes pour le maintenir sur les rails. Pour ceux qui restent, la motivation est difficile à trouver, et l’avenir semble de plus en plus sombre.
À l’horizon, la refonte du mandat de CBC/Radio-Canada, menée par la ministre fédérale du Patrimoine, Pascale St-Onge, pourrait également avoir un impact sur la place des sports au sein de l’organisation.
Alors que cette réflexion est en cours, les employés de Radio-Canada Sports attendent avec appréhension de savoir quel sera leur sort.
Radio-Canada Sports se trouve aujourd'hui sur le respirateur artificiel. Face à des défis financiers sans fin, des départs massifs, et un avenir incertain, l'équipe restante va lutter pour survivre.
Mais sans une direction claire et un soutien financier adéquat, le département risque de disparaître, emportant avec lui des décennies de tradition sportive.
Triste, mais inévitable...