Choc à Montréal: l’absence d’Alex Newhook dévoilée

Choc à Montréal: l’absence d’Alex Newhook dévoilée

Par David Garel le 2025-11-14

Le Canadien de Montréal vient d’annoncer deux nouvelles majeures sur le plan médical.

L’attaquant Alex Newhook a subi une fracture à la cheville et a été opéré vendredi à l’Hôpital général de Montréal par le docteur Greg Berry. La période de réhabilitation est estimée à quatre mois. Un dur coup pour le CH, alors que Newhook connaissait tout un début de saison.

De son côté, le défenseur Kaiden Guhle a subi une déchirure partielle à un muscle abducteur. Il a été opéré jeudi à New York par le docteur Mark Zollin, et sera à l’écart du jeu pour une période estimée de huit à dix semaines.

Le verdict médical tombé ce matin permet enfin de comprendre pourquoi Martin St-Louis était aussi méconnaissable lors de son point de presse à Brossard.

On avait senti un coach à fleur de peau, les yeux qui lançaient des éclairs aux journalistes et une impatience inhabituelle devant les caméras, presque un rejet complet de toute forme de discussion.

C’était froid, hostile, et franchement dérangeant pour un coach qui d’habitude cherche à bâtir des ponts avec les médias.

On comprend maintenant pourquoi. Alex Newhook, son projet personnel, son joueur de reconstruction, celui qu’il a poussé, repositionné, encouragé et vu éclore comme jamais, vient de vivre le pire scénario.

Le genre de nouvelle qui te ruine une journée, une semaine, un vestiaire et, dans le cas de St-Louis, ton état émotionnel au complet.

La veille, il riait après une dégelée de 7-0, ce qui avait fait sourciller tout le monde.

Ce matin, il était en mode méprisant. Avec cette annonce médicale, tout devient cohérent. L’homme n’était pas arrogant pour le plaisir : il encaissait.

Mais le coup double est presque plus lourd : Kaiden Guhle, lui aussi opéré, sera absent 8 à 10 semaines. Et là, un vrai malaise s’installe. Pourquoi cette opération n’a-t-elle pas eu lieu avant ? 

Guhle n’a pas joué depuis le 16 octobre. On parle d’un mois complet à ne pas jouer, à ne pas pratiquer, à ne pas progresser, pour finalement être opéré seulement maintenant.

C’est la question qui brûle toutes les lèvres et elle est légitime. Qui a repoussé ? Qui a attendu ? Le joueur ? L’équipe médicale ? Le staff ? Le CH se retrouve avec un pilier défensif à l’écart pendant deux mois… alors qu’il est blessé depuis la mi-octobre.

Conséquence immédiate : on a dû rappeler Jared Davidson, ce qui, sur papier, est une belle opportunité pour lui.

Il a mérit sa chance avec 9 buts et 2 passes pour 11 points en 13 matchs à Laval.

Mais avouons-le, c’est un pansement sur une artère ouverte. Newhook connaissait le meilleur début de saison de sa carrière, portait littéralement la deuxième ligne et avait un rôle stabilisant auprès d’Ivan Demidov et Oliver Kapanen.

Davidson monte dans un contexte toxique, brûlant, où on va lui demander d’éteindre un feu qui n’est pas le sien.

C’est dur pour lui, mais il n’y avait plus de marge. Montréal a perdu trop gros, trop vite.

Au final, tout converge vers la même peur : la saison du Canadien vient peut-être de basculer en quarante-huit heures.

Deux dégelées, deux opérations majeures, un coach qui "shake" émotionnellement, un vestiaire sonné, et un calendrier qui n’attend personne.

Montréal perd l'un de ses attaquants les plus complets, son défenseur le plus solide au niveau défense-robustesse, et on va vite voir si ce bon début de saison était réel ou simplement un mirage.

La vérité, c’est que cette équipe est jeune, fragile, et qu’elle risque maintenant de glisser très rapidement dans ce fameux « mix » de l’Est où quatre mauvais matchs peuvent te sortir des séries du jour au lendemain.

Mais dans ce chaos, il y a peut-être un seul rayon de lumière, un seul truc positif qui peut émerger de ce cauchemar : Zachary Bolduc va enfin jouer avec Ivan Demidov.

Pas par vision. Pas par audace. Par obligation. St-Louis n’a plus de bouclier. Il n’a plus Newhook pour porter la ligne, il n’a plus d’excuses pour protéger ses vétérans à bout de souffle.

Bolduc–Demidov, c’est le duo que tout Montréal réclamait depuis octobre, et c’est peut-être la seule manière de relancer l’offensive, de sauver la confiance du groupe et de redonner un sens à cette saison qui menace de s’effondrer.

Le CH perd gros, mais gagne peut-être enfin son meilleur duo offensif.