Christian Dvorak règle ses dettes : le vétéran n'avait pas le choix

Christian Dvorak règle ses dettes : le vétéran n'avait pas le choix

Par André Soueidan le 2025-01-26

Ah, Christian Dvorak. Un joueur dont le nom revient souvent dans les rumeurs, mais rarement pour les bonnes raisons.

Sur la glace, sa production laisse à désirer, et dans les coulisses, son avenir à Montréal est tout sauf assuré.

À l’approche de la date limite des transactions, Kent Hughes doit jongler avec un casse-tête : que faire de ce centre de 28 ans qui peine à se démarquer dans un alignement en pleine reconstruction?

Dvorak n’a jamais été le joueur qu’on espérait voir devenir une solution stable au centre.

Depuis son arrivée à Montréal en 2021, il accumule les saisons décevantes. Cette année, après 49 matchs, il n’a que 4 buts et 11 passes à son actif, pour un total de 15 points.

Et ce n’est pas une exception. L’an dernier, limité à seulement 30 parties en raison d’une blessure, il avait récolté 9 points.

L’année précédente, c’était 28 points en 64 matchs. Bref, il est difficile de justifier son rôle à 4,45 millions par année, même dans une équipe en transition.

Son acquisition par les Canadiens, dans le contexte de la perte de Jesperi Kotkaniemi aux Hurricanes, continue de diviser les partisans.

Si Kotkaniemi n’a pas non plus atteint les sommets espérés en Caroline, il a tout de même montré des éclairs de potentiel. Dvorak, en revanche, semble figé dans une zone grise.

Ni assez productif pour jouer un rôle offensif, ni assez physique pour exceller dans un rôle défensif, il est devenu une énigme.

Et puis, il y a ce contrat. Avec un salaire moyen de 4,45 millions qui vient à échéance cette année, Dvorak pourrait être vu comme un fardeau.

Certes, son contrat n’est pas le plus lourd de la ligue, mais il reste difficile à échanger, surtout pour une équipe en quête de solutions à court terme.

Si Hughes souhaite libérer de l’espace sur la masse salariale, il devra probablement trouver un acheteur désespéré ou être prêt à accepter un retour limité.

Malgré tout, Dvorak reste un professionnel respecté dans le vestiaire. Son travail, bien qu’invisible sur la feuille de pointage, est parfois apprécié pour sa fiabilité relative.

Il n’est pas flamboyant, mais il est là. Et cette présence, aussi discrète soit-elle, peut avoir un impact dans un groupe en reconstruction.

Lors du match d’hier contre les Devils, où le Canadien s’est incliné 4-3 en prolongation, Dvorak a une fois de plus passé inaperçu.

Pas de moments marquants, ni en bien ni en mal. Une soirée typique pour un joueur dont l’apport est difficile à mesurer.

Mais c’est justement ce genre de performances qui soulève des questions : à quoi sert Dvorak dans cet alignement?

Pendant ce temps, des joueurs comme Kaiden Guhle et Juraj Slafkovsky prennent de plus en plus de place, illustrant une dynamique où Dvorak semble peu à peu relégué en arrière-plan.

Même dans un rôle secondaire, il peine à se distinguer, ce qui rend sa situation d’autant plus complexe.

C’est dans ce contexte que surgit une anecdote inattendue. À la veille du match contre les Devils, certains joueurs des Canadiens se sont réunis avec leur ancien coéquipier Jake Allen, de retour à Montréal.

Un moment de camaraderie, certes, mais aussi une occasion pour Dvorak de régler une dette envers Allen.

Allen, connu pour sa générosité envers ses coéquipiers, avait souvent pris soin de ses jeunes collègues lorsqu’il faisait partie de l’équipe.

Mais cette fois, c’est Dvorak qui a pris l’initiative de régler la facture, avec l’aide d’Arber Xhekaj. Une dette réglée, littéralement.

Un geste qui en dit long sur la dynamique d’équipe et qui montre que, même dans les moments difficiles, Dvorak reste un joueur respecté parmi ses pairs.

Kaiden Guhle, dans une entrevue récente, a d’ailleurs vanté l’importance d’Allen dans le développement des jeunes joueurs, autant sur la glace qu’en dehors.

Ce geste de Dvorak, bien que simple, reflète un respect mutuel au sein du groupe. Mais pour les partisans, ce genre d’histoires suscite souvent une autre réflexion : et sur la glace, où est cet impact?

Et maintenant?

À l’approche de la date limite des transactions, le sort de Dvorak demeure incertain.

Pour Kent Hughes, c’est une décision délicate. Faut-il tenter de l’échanger, même si le retour risque d’être limité? Ou vaut-il mieux le garder jusqu’à la fin de son contrat et espérer une résurgence inattendue?

En attendant, Dvorak continue de faire ce qu’il peut, sur et hors de la glace. Mais à mesure que des joueurs plus jeunes prennent de l’importance dans l’alignement, il devient de plus en plus évident que son temps à Montréal est compté.

La question n’est pas de savoir si, mais quand il quittera le Tricolore. Et pour l’instant, la seule chose certaine, c’est qu’il sait comment régler ses comptes, au moins à table.