- Les révélations de Peter Worrell sur la triste histoire de RACISME dont il a été VICTIME..
- Nous montre à quel point..
- Claude Julien a un COEUR GROS COMME LA TERRE....
"Le gars tenait un mégaphone. À partir de son siège dans les gradins de l’Aréna Marcel-Bédard de Beauport, il s’était mis sur mon cas et se déchaînait contre moi. Ses insultes ne portaient ni sur mes habiletés de joueur de hockey ni sur mon style de jeu. Ses cris ne portaient que sur la couleur de ma peau. Du début à la fin du match. Sans arrêt. « Coach, tu as 19 "jaunes" et 1 nègre sur ton banc! » « Africa sucks! » « Hé, le singe! » Assis sur le banc de mon équipe, les Olympiques de Hull, je puisais tout ce que j’avais de force en moi pour demeurer impassible, pour que rien de ma peine, de ma frustration, de ma colère ne paraisse sur mon visage. Je voulais honorer ce que m’avaient toujours enseigné mes parents, dans notre maison familiale de Pierrefonds : ne donne jamais d’air à un lâche, ne lui permets pas de respirer, de vivre. Si tu agis comme il veut que tu le fasses, tu justifies son propos. Sois fier de qui tu es. Ne laisse personne te marcher dessus. Ne laisse pas un faible t’affaiblir."
Incroyable que l'on puisse faire subir un tel traitement à un jeune. De quoi avoir honte au nom de tous les amateurs de hockey. Worrell affirme que l'entraîneur-adjoint de l'équipe à l'époque, Claude Julien, a été un de ceux qui l'a aidé à passer au travers ce malheureux événement:
"Je me souviens du moment où, sur la patinoire à l’entraînement du lendemain, Claude Julien, qui était entraîneur adjoint, m’a pris à l’écart. Il m’a demandé comment j’allais, comment je me sentais après tout ça. Il m’a aussi dit à quel point ça l’avait lui-même atteint. Mieux, il ne m’a pas servi la vieille formule du : « je sais comment tu te sens ». Il savait qu’il ne pouvait pas vraiment savoir. Mais il savait que son joueur avait mal. Alors, il m’a permis de dire ce que j’avais à dire, et m’a donné quelques conseils pour m’aider à canaliser mes émotions."