Cogeco dans de beaux draps: Martin St-Louis place un journaliste dans l’eau chaude

Cogeco dans de beaux draps: Martin St-Louis place un journaliste dans l’eau chaude

Par David Garel le 2025-04-26

Martin St-Louis 1 — Martin McGuire 0 : la grande victoire de la vérité fait mal à Cogeco.

Il y a parfois dans le monde du sport des petits moments de justice. Ce samedii, Martin St-Louis a remporté l’une de ses plus éclatantes victoires depuis qu’il est derrière le banc du Canadien de Montréal.

Non, ce n’était pas sur la glace. Ce n’était pas non plus contre Tom Wilson ou les Capitals de Washington. C’était dans l’arène médiatique. Et ce combat-là, St-Louis l’a gagné par K.O.

Depuis hier, la controverse explosait dans les coulisses. Martin McGuire, le vétéran des ondes du 98,5 FM, avait lâché une bombe en affirmant en direct que Patrik Laine avait « le genou enflé comme sa tête ».

Une déclaration cinglante, balancée sans pitié, qui insinuait que le Canadien mentait sur l’état de santé de Laine, prétendant une blessure au « haut du corps » alors que, selon McGuire, il s’agissait clairement du genou.

Dans un contexte déjà tendu, où Martin St-Louis se battait sur plusieurs fronts — la pression populaire, l’énorme controverse autour d’Arber Xhekaj, les critiques sur son utilisation d’Ivan Demidov — l’affirmation de McGuire était plus qu’une rumeur. C’était une attaque frontale contre sa crédibilité.

Et pourtant, St-Louis n’a pas bronché. Il est resté calme. Il a continué d’affirmer qu’il n’y avait pas de mensonge, que l’organisation avait dit la vérité : blessure au haut du corps, réévaluation quotidienne. Tout simplement.

À l’époque, plusieurs commentateurs se demandaient si St-Louis n’essayait pas simplement d’éviter un scandale. Plusieurs pensaient que McGuire détenait “la vraie info” en défiant ainsi publiquement l’entraîneur du CH.

Erreur monumentale.

La vérité vient de triompher. Les images du vestiaire des Canadiens, publiées par l’organisation elle-même, sont sans équivoque : 

Patrik Laine est blessé à la main droite, au poignet ou au doigts. Il porte un bandage à l’annulaire, il tape maladroitement des mains pour fêter la victoire. Il ne cache même plus son inconfort : la blessure est flagrante pour tous ceux qui savent observer.

Aucun doute possible : Martin St-Louis avait raison sur toute la ligne.

Aucun doute possible : Martin McGuire s’est planté royalement.

La claque est brutale.

À tel point que le 98,5 FM a discrètement supprimé l’article correspondant à la déclaration de McGuire sur son site web. Pis encore, ils ont également supprimé l’audio de l’émission en question.

Pas de communiqué officiel. Pas d’explication publique. Juste un effacement maladroit, presque honteux. Comme un enfant pris les deux mains dans le pot de biscuits.

On ne coupe pas un segment d’émission aussi important sans raison. Deux possibilités s’offrent à nous :

Soit Martin McGuire a menti. Soit le Canadien, furieux, a directement fait pression sur Cogeco pour que le nettoyage soit immédiat. Peu importe la version exacte, l’image qui ressort est la même : McGuire ressort humilié, discrédité.

Dans les coulisses, c’est un tremblement sans précédent. McGuire, autrefois considéré comme un vétéran respectable du beat du Canadien, voit aujourd’hui sa crédibilité mise en lambeaux.

À cause de quoi? D’une tentative maladroite de coincer Martin St-Louis publiquement. D’une volonté de faire passer l’organisation du CH pour une bande de menteurs.

C’était risqué.

C’était irresponsable.

Et ça a lamentablement échoué.

Martin St-Louis, lui, a triomphé sans avoir besoin d’élever la voix.

Pas besoin de conférence de presse incendiaire.

Pas besoin d’appeler les médias un par un.

La vérité s’est imposée d’elle-même.

Et aujourd’hui, c’est lui qui regarde McGuire de haut.

L’ironie de toute cette histoire est délicieuse. McGuire et St-Louis n’ont jamais été capables de se sentir. Leur animosité est connue, presque légendaire dans le milieu.

Mais cette fois, McGuire croyait avoir la chance de porter l’estocade finale en le discréditant publiquement. Il a raté sa cible. Et il est tombé dans son propre piège.

Pour Martin St-Louis, c’est une victoire qui va bien au-delà de cette série contre les Capitals.

C’est un rappel clair pour tout le Québec sportif : Martin St-Louis ne ment pas.

Il peut être têtu.

Il peut être orgueilleux.

Il peut être parfois trop évasif dans ses réponses.

Mais mentir? Non.

Ce moment est d’autant plus important qu’il survient dans une période où St-Louis était contesté comme jamais auparavant. On parlait de son congédiement sur les réseaux sociaux. On disait qu’il avait perdu son vestiaire. On disait que sa gestion du cas Xhekaj allait lui coûter sa crédibilité.

Et pourtant, depuis deux matchs, St-Louis regagne du terrain :

Il a accepté de remettre Xhekaj dans la formation, même si son ego a dû en souffrir.

Il a battu les Capitals dans un match où Montréal a dominé physiquement.

Il vient de remporter la guerre médiatique contre un journaliste enragé.

À travers tout cela, St-Louis démontre ce qu’il est fondamentalement : un leader qui ne triche pas.

Il peut se tromper. Il peut hésiter. Mais il ne trahit pas ses valeurs.

Et dans un monde où la vérité semble parfois secondaire, c’est une qualité rare.

La saga McGuire-Laine est donc bien plus qu’un simple épisode de commérage sportif. C’est un moment fondateur dans l’ère Martin St-Louis. Une preuve que malgré la tempête, malgré les critiques, malgré les attaques personnelles, St-Louis continue d’avancer la tête haute.

Et maintenant?

La série contre Washington est relancée.

Le Centre Bell est redevenu un chaudron.

Les partisans, qui avaient commencé à douter, retrouvent la foi.

Et Martin McGuire, lui?

Eh bien, il devra porter longtemps le fardeau de ce faux pas.

Et comprendre qu’au hockey comme dans la vie, on ne sous-estime jamais un homme qui reste fidèle à la vérité.

Martin St-Louis 1 — Martin McGuire 0. Score final.