Hier matin, l'entraînement des Canadiens a pris une tournure tendue. Cole Caufield, habituellement souriant et dynamique, a cette fois montré une facette plus sombre, à la limite de la frustration.
Alors que l’entraînement se terminait, un « bang » résonna sur la patinoire : un tir puissant et rageur de Caufield sur la bande.
Ce geste en disait long sur l’état d’esprit du jeune attaquant, placé aux côtés de Jake Evans et Alex Newhook dans un trio secondaire qui, de toute évidence, ne satisfait pas le buteur de l’équipe.
Les chiffres ne mentent pas : Caufield est l’un des pires de la ligue en termes de statistiques avancées.
Quand il est sur la glace, l'adversaire détient trois fois plus de chances de marquer que le CH. Une vraie nuisance défensive.
Pourtant, avec 10 buts en 15 matchs, il semble destiné à une saison prometteuse, mais les lacunes défensives et les choix de Martin St-Louis brouillent les cartes.
Le coach, qui continue d'afficher un calme presque déconcertant, a nié tout conflit avec Caufield. Mais les fans, eux, peinent à croire que tout va bien.
Les nouvelles combinaisons de St-Louis placent Caufield avec Evans et Newhook. Ce changement stratégique est perçu comme une rétrogradation pour Caufield, qui a toujours brillé aux côtés de Nick Suzuki, un duo que les partisans voient comme l’avenir de l’équipe. Mais la patience du jeune sniper semble avoir atteint ses limites.
« L’enthousiasme, ça ne se démontre pas toujours de la même façon, » a minimisé St-Louis.
« Un gars qui travaille dans les moments difficiles, pour moi, c’est de l’enthousiasme. »
Certes, mais pour Caufield, être relégué à un trio secondaire, après avoir été l’un des meilleurs buteurs, est une gifle qu’il digère difficilement.
Statistiquement, le Canadien est en chute libre. Bon dernier au classement, il ne répond pas aux attentes. L’équipe semble impuissante, pris au piège dans une série de défaites humiliantes.
St-Louis, lui, semble jouer les psychologues plutôt que de hausser le ton.
Nick Suzuki, lui aussi en pleine crise de confiance, peine à incarner le leadership attendu de son rôle de capitaine.
« J’essaie de dire et de faire les bonnes choses, mais je ne sens pas que je joue aussi bien qu’à l’habitude, » a-t-il admis, presque résigné.
Pendant ce temps, Gallagher, un vétéran acharné, continue de donner l’exemple par son jeu intense et ses buts constants, laissant un goût amer aux observateurs qui se demandent pourquoi c'est un joueur fini comme Gallagher qui est devenu un modèle.
St-Louis persiste dans son approche bienveillante, refusant de critiquer publiquement ses joueurs. Plutôt que de secouer son vestiaire, il se contente de phrases légères et de réflexions sur l’enthousiasme et l’attitude.
Cette approche semble ridicule pour une équipe qui subit une pression énorme et un manque de résultats alarmant.
« Il ne faut pas oublier ce que l’on fait pour gagner nos vies, » a ajouté Gallagher, tentant de rester positif. Mais cette vision ne semble pas suffire. Les partisans, eux, en ont assez des défaites et des excuses de la part de multimillionnaires.
La colère de Caufield, qui commence à éclater au grand jour, montre le malaise profond qui règne dans la chambre.
Le jeune sniper est au cœur de la frustration d’une équipe qui n’avance pas.
Si St-Louis ne change pas de méthode, ce sentiment de frustration risque de s’amplifier, et Caufield, tout comme Suzuki, pourrait rapidement se demander si l’avenir du Canadien est vraiment à la hauteur de leurs ambitions.
Est-ce que viendra le jour où les deux chums vont demander une transaction?
La question mérite d'être posée.