Quand tout s’écroule autour de lui, Cole Caulfield reste debout. Dans un Canadien de Montréal qui accumule les insuccès et peine à se trouver une identité, il s’impose comme un phare au milieu de la tempête.
Pourtant, son rôle dépasse aujourd’hui le cadre du simple marqueur de buts.
Ses propos, recueillis par Eric Engels, montrent un joueur conscient de ses responsabilités, mais aussi de l’immense défi de représenter son pays dans un contexte où son équipe peine à faire bonne figure.
« Ce serait évidemment excitant », a-t-il dit en parlant de la possibilité de jouer pour l’équipe américaine au tournoi des 4 Nations.
Et comment ne pas comprendre son enthousiasme? Avec 16 buts, il est troisième marqueur de la LNH, une position enviable qui prouve qu’il est au sommet de son art.
Mais au-delà de ces chiffres, Cole Caulfield incarne quelque chose de rare chez le Canadien cette saison : la constance.
« Ces dernières semaines, j’ai été constant, jouant du très bon hockey. »
Cette phrase, simple mais puissante, montre un joueur qui ne se contente pas de performer, mais qui cherche aussi à élever son jeu pour faire la différence.
Et cette constance, il l’offre à une équipe qui, souvent, ne lui rend pas la pareille.
Mais la déclaration la plus frappante de Caufield, c’est sans doute son humilité face aux décisions qui échappent à son contrôle :
« Ce n’est pas notre décision, c’est eux qui essaient de bâtir la meilleure équipe. »
Il sait que son sort pour le tournoi des 4 Nations ne dépend pas uniquement de ses performances, mais cela ne l’empêche pas de garder une attitude positive : « Si ça n’arrive pas cette fois, ça va juste me pousser à être encore meilleur. »
Cette résilience est d’autant plus admirable que Caulfield n’a pas eu un été facile.
Entre les critiques sur son éthique de travail hors glace et les doutes émis sur sa capacité à justifier son nouveau contrat, il aurait pu vaciller.
Mais au lieu de ça, il a répondu sur la glace, balayant les doutes avec une détermination impressionnante.
Et c’est là que réside toute la tragédie et la beauté de son rôle cette saison.
Dans une équipe qui vacille, il brille. Dans une organisation en quête de repères, il s’affirme comme l’un des seuls joueurs capables de produire de manière constante.
Mais cette situation pose une question inquiétante : combien de temps pourra-t-il maintenir ce niveau, si l’équipe ne l’accompagne pas?
Dans ses propos, on sent l’espoir d’un joueur qui veut encore croire en son équipe, mais aussi la lucidité d’un compétiteur qui sait que le hockey est avant tout un sport d’équipe.
Alors que le Canadien continue de naviguer à vue, Cole Caulfield reste un modèle à suivre.
Si cette équipe a une chance de se relever, elle devra s’inspirer de lui.
Mais pour l’instant, Cole Caulfield joue seul dans un orchestre désaccordé. Et c’est là que se cache tout le drame de cette saison.
Un joueur d’exception qui brille malgré l’effondrement collectif.
Le Canadien a besoin de bien plus qu’un marqueur étoile.
Mais au moins, dans ce chaos, il peut se réjouir d’avoir Cole Caulfield.
Parce que sans lui, cette saison serait déjà oubliée.
Amen