Colère noire à la cour: l'avocate de Carter Hart voit rouge

Colère noire à la cour: l'avocate de Carter Hart voit rouge

Par David Garel le 2025-07-24
oilers carter hart

Nous avons été témoin d'une scène rageuse au palais de justice de London, Me Megan Savard n’a pas simplement livré une déclaration. Elle a explosé.

L’avocate de Carter Hart, l’un des cinq joueurs accusés dans l’affaire d’agression sexuelle d’Équipe Canada junior 2018, a rompu avec le ton mesuré de ses collègues pour laisser jaillir toute la frustration, la colère, et l’injustice accumulée depuis des années.

À ses yeux, ce procès n’aurait jamais dû avoir lieu. Et surtout, il n’aurait jamais dû broyer la réputation d’un gardien qui, selon elle, n’aurait jamais dû être mêlé à cette débâcle judiciaire.

« Carter Hart est prêt à tourner la page, mais ce n’est pas à lui de le faire seul. La Couronne a mené ce dossier en sachant très bien ce que le verdict serait. Ils ont choisi d’aller au procès pour des raisons que je ne m’explique toujours pas », a-t-elle crié devant les micros.

Et elle n’en est pas restée là. Elle a accusé les médias d’avoir failli à leur devoir en ne dévoilant pas les failles évidentes de la poursuite.

Elle a dénoncé une justice rendue au nom des perceptions publiques. Et elle a surtout martelé une vérité qui dérange :

« Carter Hart aurait dû être blanchi dès le départ. »

Le gardien a été acquitté, comme les quatre autres coaccusés (McLeod, Dube, Formenton, Foote). La juge Maria Carroccia a conclu que le consentement n’avait pas été réfuté hors de tout doute raisonnable, soulignant plusieurs contradictions dans le témoignage de la plaignante. Une décision qui, selon Me Savard, ne faisait aucun doute depuis 2018.

Mais entre-temps, Carter Hart a tout perdu : sa carrière, son image publique, son avenir dans la LNH. Suspendu officieusement depuis que son nom a été lié à l’affaire, Hart a vu son nom salir sur toutes les tribunes. Et même s’il est aujourd’hui blanchi, la poussière soulevée par l’affaire ne s’est pas encore déposée.

C’est là que le cri de Me Savard prend tout son sens : pour elle, son client mérite non seulement de rejouer dans la LNH… il doit rejouer.

Et elle n’est pas seule à le croire. L’avocat et analyste légal Eric Macramalla sur TSN et Forbes, a été clair comme le cristal :

« Carter Hart va jouer dans la LNH. Je n’ai aucun doute. Il a été acquitté, et c’est celui dont le niveau d’implication a toujours été perçu comme le plus bas dans ce dossier. »

Pour Macramalla, l’affaire est réglée. Et à partir de maintenant, le hockey doit reprendre ses droits.

Le problème? C’est que certains clubs de la LNH ont déjà claqué la porte au nez de Hart. Et pas n’importe lesquels.

Jason Gregor, l’un des insiders les mieux connectés en Alberta, l’a dit sans détour :

« Aucune rumeur sur les Oilers et Carter Hart n’est vraie. Edmonton ne va pas le signer, même s’il est acquitté. »

Une déclaration qui a été perçue comme un message direct provenant des plus hauts échelons des Oilers. Hart était radioactif. Intouchable.

Mais aujourd’hui? Tout a changé.

Car au même moment où le nom de Hart renaît des cendres, un autre nom revient dans toutes les conversations à Edmonton : Connor McDavid.

Le meilleur joueur de la planète négocie… et exige un gardien...

Selon plusieurs sources, Connor McDavid est en pleine négociation avec les Oilers pour une prolongation de contrat qui pourrait lui rapporter entre 16 et 17 millions de dollars par saison. Sur quatre ou cinq ans.

Une extension massive, qui viserait à lui garantir la stabilité nécessaire pour enfin conquérir la Coupe Stanley.

Mais McDavid ne veut pas signer pour l’argent seul. Il veut gagner.

Et pour ça, il exige que les Oilers règlent une chose : le poste de gardien de but.

Depuis des années, les Oilers traînent une instabilité chronique entre les poteaux. Stuart Skinner n’a pas convaincu. Calvin Pickard est un chaudron. Et McDavid le sait.

Dès lors, une question s’impose : Est-ce que Carter Hart pourrait être la clé pour convaincre McDavid de rester à Edmonton?

Hart, malgré deux dernières saisons mouvementées, reste un gardien au talent indéniable. Il a connu des sommets très tôt dans sa carrière, et il n’a que 26 ans.

Dans une organisation stable, avec le soutien d’un joueur comme McDavid, Hart pourrait redevenir l’un des meilleurs de sa génération.

C’est du moins ce que croit son avocate.

« Vous avez sacrifié des années de carrière pour créer une image fausse. J’espère maintenant que les dirigeants de la LNH auront le courage de réparer cette injustice. Carter est prêt. »

Et si les Oilers regrettaient?

Alors que les Oilers se battent pour prolonger leur capitaine, ils doivent faire face à la réalité : leur refus de considérer Carter Hart était peut-être une erreur stratégique. Car pendant qu’Edmonton ferme la porte, d’autres équipes vont frapper.

Et pendant ce temps, Edmonton regarde passer les trains, enfermée dans son orgueil médiatique.

Car c’est bien ça le problème : l’image.

Ce n’est pas que Hart ne pourrait pas aider. C’est que signer un joueur impliqué dans un procès très médiatisé est encore perçu comme un risque d’image. Même acquitté.

Mais cette peur pourrait coûter cher. Très cher.

Ce qui rend la sortie de Me Savard si marquante, c’est son intensité. Elle n’a pas seulement plaidé pour son client. Elle a plaidé pour une justice plus humaine.

Elle a rappelé que Hart était prêt à participer à un processus de justice réparatrice. Qu’il voulait utiliser sa voix pour prévenir. Pour sensibiliser. Pour éduquer.

« Carter Hart était prêt à être nommé publiquement, à se servir de ses plateformes pour éduquer les jeunes athlètes afin que leurs relations soient responsables et réfléchies. »

Mais on a préféré un procès long, douloureux, et médiatisé. Et maintenant, ceux qui ont choisi ce chemin doivent vivre avec les conséquences.

« Vous avez refusé la justice réparatrice. Vous avez préféré le spectacle. Alors regardez ce que vous avez fait. »

Elle s'en est pris aussi aux journalistes:

« L’échec des médias à dévoiler les faiblesses de la poursuite a alimenté une perception faussée dès le départ. »

Pour l’instant, la LNH n’a pas encore commenté le jugement. Ni Gary Bettman, ni l’Association des joueurs n’ont émis de communiqué. Mais tout le monde s’attend à une déclaration imminente.

Et pour Connor McDavid, le temps presse. Il veut savoir si les Oilers sont sérieux. Il veut un gardien. Et il veut que son organisation fasse passer la victoire avant l’image.

Carter Hart pourrait être ce gardien. Mais encore faut-il que quelqu’un ait le courage de briser le silence.

Et si personne ne le fait, une chose est certaine : Me Megan Savard, elle, continuera de le crier sur tous les toits. Parce que pour elle, l’ère du silence est terminée.

Carter Hart a été acquitté.

Et maintenant, elle exige qu’il soit libéré… aussi, sur la glace.