Commotion à la Cage aux sports: Jean Bédard va quitter

Commotion à la Cage aux sports: Jean Bédard va quitter

Par David Garel le 2025-01-16

Jean Bédard, le visionnaire derrière La Cage – Brasserie sportive, a lâché une véritable bombe dans le monde des affaires : il quittera son poste dans cinq ans.

Ce grand patron, qui a marqué le Québec à la croisée des chemins entre la restauration, le sport et l’entrepreneuriat, amorce une transition qui pourrait bouleverser l’avenir de son empire.

Mais derrière cette annonce fracassante se cache une onde de choc qui secoue déjà les rangs de l’entreprise. Jean Bédard, figure incontournable de l’industrie, a incarné bien plus qu’un simple patron pour La Cage et le Groupe Grandio : il en a été l’âme et le cœur.

Sa vision, son instinct et son audace ont transformé une entreprise locale en un symbole de fierté québécoise. L’idée même qu’il puisse quitter ce poste, aussi préparée soit-elle, suscite des inquiétudes et des remous internes.

La nouvelle de son départ dans cinq ans a fait l’effet d’une véritable commotion parmi les employés, les partenaires d’affaires et même les clients fidèles.

Jean Bédard a été pour beaucoup une figure rassurante, un leader dont la présence semblait indissociable de la prospérité de l’entreprise.

« Il a toujours su garder le cap, même dans les moments les plus turbulents », confie un cadre du Groupe Grandio.

« C’est difficile d’imaginer l’entreprise sans lui. »

Mais fidèle à son approche méthodique, Jean Bédard prépare minutieusement la suite. Son plan de relève repose sur un socle solide : la formation d’une équipe compétente et engagée, incluant ses fils, et une série d’acquisitions stratégiques pour assurer la croissance continue du Groupe Grandio.

Malgré cette organisation rigoureuse, le départ d’un capitaine de cette envergure soulève inévitablement des questions sur l’avenir.

Et que dire du scandale des frites françaises, un épisode révélateur de l’exigence et de la remise en question permanente qui caractérisent Jean Bédard ?

Lorsque sa conjointe lui a affirmé que la poutine servie à Bordeaux (France) surpassait celle des Cages québécoises, il aurait pu balayer la critique d’un revers de main.

Mais fidèle à son esprit d’amélioration constante, il a plutôt choisi d’écouter.

« Ça nous a forcés à revoir nos recettes », a-t-il admis avec une humilité rare chez les grands dirigeants.

Ce geste, aussi anecdotique puisse-t-il paraître, illustre la philosophie de Jean Bédard : ne jamais se reposer sur ses lauriers.

Sous son impulsion, les Cages québécoises ont troqué leurs patates congelées pour des frites fraîches et leur sauce en poudre pour un fond de sauce raffiné.

Ce qui aurait pu rester une simple curiosité culinaire s’est transformé en une occasion d’élever les standards de la marque.

Alors que Jean Bédard amorce les derniers chapitres de sa carrière, il est clair que son empreinte restera gravée dans le paysage entrepreneurial québécois.

Son approche visionnaire, sa capacité à transformer les défis en opportunités et son engagement indéfectible envers le Québec font de lui une figure incomparable.

Le Groupe Grandio est peut-être prêt à tourner une nouvelle page, mais Jean Bédard en aura écrit les chapitres les plus marquants.

Et si son départ laisse un vide immense, il laisse aussi derrière lui une organisation mieux préparée que jamais à relever les défis de demain.

Pour le Québec, il restera à jamais une légende, tant dans le domaine des affaires que dans celui du sport.

Depuis 30 ans, Jean Bédard est bien plus qu’un dirigeant d’entreprise. Il est l’architecte de la métamorphose de La Cage, passant d’une chaîne locale à une marque emblématique, à la fois festive et profondément enracinée dans l’identité québécoise.

Pourtant, même à 61 ans, l’homme est loin d’avoir raccroché ses ambitions. Les cinq prochaines années seront cruciales : conquête de nouveaux marchés, innovations culinaires, et surtout, préparation d’une relève capable de préserver l’âme québécoise du Groupe Grandio, qui regroupe pas moins de 13 marques.

« Je vais tout faire pour que ça reste au Québec », a affirmé Jean Bédard à la Prese avec une ferveur qui ne laisse aucun doute sur ses intentions.

Pour lui, il est hors de question que le Groupe Grandio, à l’image d’autres fleurons québécois, tombe entre des mains étrangères.

Cette détermination s’inscrit dans une vision claire : maintenir l’intégrité et les racines de l’entreprise tout en continuant de grandir.

Avec des projets d’ouverture en Europe, notamment une expansion en France et des réflexions sérieuses sur Londres, Jean Bédard prouve qu’il n’a rien perdu de sa fougue entrepreneuriale.

Parmi les nombreux projets encore en chantier, celui de percer le marché londonien représente peut-être le plus grand défi de sa carrière.

« On arrive avec un concept qui n’existe pas, mais c’est un gros marché, et l’immobilier y est beaucoup plus cher », explique-t-il.

Ce projet symbolise à la fois l’ambition et la prudence de Jean Bédard. À 61 ans, il refuse de foncer tête baissée, mais il reste captivé par l’idée de faire rayonner La Cage au-delà de ses frontières traditionnelles.

Mais cette croissance ne se fera pas à n’importe quel prix.

« À mon âge, je suis plus prudent dans mes gros projets. Si j’embarque là-dedans, c’est un autre cinq ans de travail », confie-t-il, soulignant le poids de ses responsabilités.

Sous sa gouverne, La Cage est devenue une institution au Québec. Des promotions associées au Canadien de Montréal à l’introduction de plats réinventés comme une poutine « de compétition », Jean Bédard a constamment repoussé les limites.

Même l’ouverture d’une Cage à Bordeaux en 2023 a prouvé que la cuisine québécoise pouvait séduire au-delà de l’Atlantique.

L’anecdote sur la poutine française, jugée meilleure que celle du Québec par son épouse, illustre bien l’esprit de remise en question qui l’anime encore.

« Je suis comme un coach qui regarde son équipe et qui se dit : ‘Me semble qu’on a les joueurs pour se rendre à la Coupe.’ »

Cette métaphore sportive résume bien son état d’esprit. Bien qu’il prépare son retrait, il ne s’éloignera jamais complètement. Ses fils, déjà impliqués dans l’entreprise, et une relève prometteuse semblent prêts à prendre le flambeau.

Mais Jean Bédard sait que la transition doit être parfaite pour éviter tout faux pas.

Jean Bédard n’est pas seulement un homme d’affaires. Il est une figure emblématique du Québec moderne, combinant passion pour le sport, flair entrepreneurial et respect des traditions locales.

Son départ prévu dans cinq ans marque la fin d’une époque, mais aussi le début d’une nouvelle ère pour le Groupe Grandio. En attendant, ce bâtisseur compte bien inscrire quelques victoires supplémentaires à son palmarès.

Son héritage, lui, est déjà gravé dans l’histoire : celle d’un homme qui a su marier le sport et les affaires, tout en faisant rayonner le Québec à travers le monde.

Son départ est effrayant, même si Bédard se veut rassurant. Ses fils sont mieux d'attacher leur tuque. Car la pression est immense.