Commotion au restaurant: l’ex-femme de Patrick Roy brise le silence

Commotion au restaurant: l’ex-femme de Patrick Roy brise le silence

Par David Garel le 2025-05-04

C’est un moment de radio qui a fait trembler le monde du hockey.

Une entrevue intime, inattendue, déstabilisante. Sur les ondes du 98.5 FM, Michèle Piuze, ex-femme de Patrick Roy, a brisé un long silence. Elle a vidé son sac. Et sans même le vouloir, elle a provoqué une commotion émotionnelle dans le monde médiatique et sportif québécois.

Pendant plus de dix ans, Michèle et Patrick ne se sont pas parlé. Deux volcans. Deux tempéraments excessifs. Mais au-delà du divorce, c’est la séparation d’une mère avec ses enfants qui l’a profondément marquée :

« Patrick et moi, on ne s'est pas parlé pendant 10 ans. On était deux intenses. 

Je me disais : je me fais enlever mes enfants. Je réalise plusieurs années après que, dans le fond, ce n’était pas correct. L’épreuve, ça n’a pas été le divorce, ça a été la séparation de mes enfants. »

Ce n’est pas tout. Ce qui a sidéré les auditeurs, c’est aussi l’aveu troublant de cette mère de famille sur un Patrick Roy méconnu, vulnérable, habité par des croyances profondes.

« Je n’ai jamais dit ça, mais Patrick faisait sa prière chaque soir quand il allait jouer au hockey… avant le match. »

L’émotion a atteint un sommet lorsqu’elle a raconté les circonstances de leurs retrouvailles, orchestrées par leur fille Jana. Un dîner au restaurant de John Elway, à Denver. Un moment suspendu :

« Il m’embrasse les deux joues. Je te jure, c’est comme si on était les meilleurs amis du monde ce soir-là. » Et cette scène déchirante où la fille, en pleurs, appelle ses frères par FaceTime pour immortaliser la paix retrouvée.

« J’avais quand même évolué. J’avais été en Inde, j’avais été en Thaïlande, j’avais été aux Maldives faire des affaires de méditation, puis on dirait que j’étais comme plus ouverte. »

«Patrick avait réservé une table dans un coin. Puis, il va voir John Elway (légende des Broncos) pour lui dire: ''Je veux la table dans le milieu du restaurant.''

On s'est installé. On a discuté moi, Patrick et Jana. Ma fille s'est mise à pleurer et elle a fait un zoom avec ses deux frères en disant: ''Les gars, regardez où  je suis aujourd'hui.'' On a tous ouvert nos téléphones et on s'est mis à pleurer les cinq.''

Mais ce témoignage aurait pu rester un simple moment d’émotion s’il n’était pas venu raviver des souvenirs beaucoup plus lourds.

Car Michèle Piuze a aussi été, dans le passé, au cœur d’un scandale judiciaire. En 2003, elle avait composé le 911 après une violente dispute. Roy avait alors défoncé deux portes. Il avait été arrêté. L’image du gardien star, menotté, avait fait le tour du pays.

L’affaire avait été classée, mais elle avait laissé des traces à vie. Et même aujourd’hui, le simple fait que Michèle revienne publiquement sur sa relation avec Roy ravive cette mémoire collective.

Elle ne nie pas le conflit, mais elle le place dans le contexte d’un couple trop intense, trop passionnel, incapable de se parler pendant une décennie.

Cette sortie médiatique a pris une ampleur inattendue. Car en même temps, le nom de Patrick Roy est au cœur de l’actualité à New York.

Son poste d’entraîneur-chef des Islanders est en suspens. Et pendant que Roy attend, sa vie privée est à nouveau scrutée, épluchée, disséquée.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que Donald Brashear, lui aussi, en rajoute. L’ancien dur à cuire du Canadien a raconté sur les ondes de Radio X une scène invraisemblable : Patrick Roy en train d’échanger des coups de poing avec un coéquipier dans le vestiaire du CH. Le tout sous les yeux de Mario Tremblay. Un détail qui fait mal :

« Ce qu’il m’a impressionné, c’est qu’ils étaient des co-chambreurs avant. »

Les rumeurs ont fusé. Tout le monde a pensé à Mathieu Schneider. Surtout que dans les années 90, une autre rumeur circulait : celle d’une relation entre Michèle Piuze et Schneider. Une rumeur qu’elle a toujours niée avec intensité, mais qui a longtemps empoisonné son nom. Et qui, aujourd’hui encore, ressurgit avec ce témoignage.

Souvenez-vous. C’était l’été 2019. Et c’est là qu’un moment assez surréaliste a fait exploser les lignes de Radio X.

En plein midi, des animateurs de remplacement ont raconté une histoire croustillante de la fin des années 1990 : un gardien de la LNH aurait exigé un échange parce que sa femme aurait eu une liaison avec un coéquipier… et qu’une bagarre dans le vestiaire aurait éclaté, à Philadelphie, entre les deux hommes.

Quelques secondes plus tard, le sous-entendu était clair : il s’agissait de Patrick Roy et de Mathieu Schneider. Plus troublant encore : les animateurs ont même évoqué que cette histoire aurait inspiré Réjean Tremblay et Fabienne Larouche dans l’écriture de la télésérie Le Masque.

En entendant ça, Michèle Piuze a littéralement sauté sur le téléphone. Elle a appelé à la réception de Radio X, exigé de parler aux animateurs en ondes… et est intervenue en direct pour mettre fin à ce qu’elle a qualifié de pure invention.

« J’ai jamais couché avec un coéquipier de Patrick », a-t-elle martelé avec fermeté.

« Je suis amie avec Mathieu Schneider, oui, mais je n’ai rien à voir avec cette histoire-là. »

Mais il faut regarder la réalité en face: Michèle Piuze a bel et bien servi d’inspiration à des fictions québécoises. La série “Le Masque”, avec Patrice L’Écuyer, racontait la vie d’un ex-gardien de hockey troublé, et plusieurs y ont vu un clin d’œil à Patrick Roy. Le personnage féminin principal partageait d’ailleurs plusieurs traits avec Michèle et tenait une liaison avec l'un de ses coéquipiers.

La vraie question, maintenant, est celle-ci : pourquoi parler maintenant ? Pourquoi tout raconter à ce moment précis où Patrick Roy est sur la sellette ? Est-ce une coïncidence ou une prise de parole calculée ?

Certains diront que Michèle voulait tourner la page, humaniser son ex-mari, montrer qu’il est plus que son image d’homme colérique.

D’autres y verront une manœuvre médiatique, volontaire ou non, qui vient ajouter une couche de complexité à un printemps déjà difficile pour Roy.

Car au-delà de sa carrière d’entraîneur, c’est tout son avenir dans la LNH qui est en jeu. Et voilà que son passé, ses blessures familiales, ses conflits internes refont surface comme une marée noire.

Il faut le dire franchement : Patrick Roy vit un cauchemar éveillé. Sur la glace, il attend d’être fixé. Dans les médias, il est ramené à son passé. Et dans sa vie personnelle, les souvenirs qu’il aurait préféré enterrer reviennent hanter les manchettes.

Le Québec est ébranlé. Le hockey est ébranlé. Et même si cette entrevue visait peut-être à réconcilier, à guérir, elle vient de rouvrir une plaie béante.

Celle d’un homme qu’on a adulé, puis exilé, puis réhabilité, et qu’on regarde à nouveau avec un mélange de fascination et de malaise.

Ce texte n’a pas pour but de juger. Mais de dire l’essentiel : derrière les masques, il y a des êtres humains. Et Michèle Piuze, en racontant sa vérité, a forcé tout le monde à regarder Patrick Roy sous un autre angle.

Un angle brut. Un angle douloureux. Un angle... fragile...