Brendan Gallagher a décidément du culot.
Alors que le Canadien de Montréal accumule les défaites et peine à trouver un rythme gagnant après 4 défaites de suite, Gallagher, l’un des joueurs les plus grassement payés de l’équipe, se permet de critiquer ses coéquipiers, visiblement frustré par cette série d'échecs.
Oui, monsieur est fatigué de perdre. Il aimerait voir plus de rigueur chez les jeunes et semble lassé des erreurs répétées de ses partenaires. Mais pour qui se prend-il?
Certes, Gallagher connaît un début de saison respectable – il marque quelques buts et se montre un peu plus combatif.
Mais cela suffit-il pour qu’il monte sur son piédestal et blâme ceux autour de lui? Rappelons qu'il figure parmi les joueurs les plus surpayés de la LNH, avec un contrat qui pèse lourd dans les finances du Canadien avec son salaire de 6,5 M$ jusqu'en 2027.
Avec une productivité en déclin depuis plusieurs saisons, il représente bien plus une charge qu’un pilier pour cette équipe en reconstruction.
Est-ce que ses coéquipiers se plaignaient de lui quand il était invisible sur la glace?
Gallagher, dans son discours, s’est lancé dans des critiques à peine voilées envers la jeunesse du Canadien, affirmant qu’avec les années d’expérience qu’ils accumulent, ils doivent apprendre vite.
« On est finis avec ça, a-t-il déclaré, en parlant de l’excuse de l’âge. »
« La ligue ne les attendra pas. Elle devient plus dure à chaque match. »
Pour quelqu’un dont les performances ne justifient même plus son salaire, cette déclaration a de quoi surprendre. Est-il lui-même à la hauteur de ce qu’il exige des autres?
Si Gallagher rêve de remporter la Coupe Stanley, il aurait dû montrer l’exemple sur la glace bien avant cette saison. Après tout, ses années de prime sont bien derrière lui.
Son rôle devrait être celui d’un mentor, de soutenir les jeunes et de les guider, et non pas de leur donner des leçons amères.
D’autant plus que, même dans son meilleur jour, Gallagher n’a jamais été ce joueur élite qui permet de renverser le cours d’un match à lui seul.
Il ne peut pas se comporter en leader sévère lorsqu'il n’a pas les moyens de ses ambitions sur la glace.
« On a des jeunes joueurs, mais des gars qui ont été dans la ligue assez longtemps. On a des attentes envers nous-mêmes, et on ne va pas utiliser l'excuse de l'âge. On doit comprendre qu'on doit apprendre vite. »
Cette déclaration, avec toute l'arrogance possible, dégage l'attitude de quelqu'un qui, malgré ses propres lacunes, se permet de jeter la faute sur ses jeunes coéquipiers.
Gallagher parle de gagner, de mettre de côté les erreurs et de ne plus chercher d'excuses. Pourtant, ce même joueur qui se considère un modèle pour l'équipe n’a pas su élever son propre jeu depuis des années.
Son salaire retarde la reconstruction et il demande aux jeunes de ne pas attendre, de hausser leur niveau, alors que lui-même n’est plus que l’ombre de l’ailier fougueux et productif qu'il était.
D'accord, d'accord. Il connaît un bon début de saison. Assez pour jouer au Connor McDavid devant les médias?
Gallagher se permet de donner des leçons est l'exemple parfait d'un vétéran déconnecté de la réalité.
Un vétéran surpayé, dont le rendement n'est pas à la hauteur du salaire, mais qui se croit encore au sommet de sa carrière.
La réalité est simple : si Gallagher souhaite remporter une Coupe Stanley, il faudrait qu’il demande à Kent Hughes de le racheter.
Tout le monde serait content.