Jean-Charles Lajoie n’est pas reconnu pour sa subtilité, mais cette fois, il a frappé un grand coup. Dans les studios de TVA Sports, il s’en est pris à l’arbitre Chris Lee avec une intensité rarement vue.
Visiblement excédé par une nouvelle décision douteuse de l’officiel, Lajoie n’a pas cherché à nuancer ses propos. Il a tout simplement démoli Lee en direct, soulignant avec un ton cinglant que l’arbitre ne tolère pas d’être contesté et qu’il se prend pour une divinité intouchable sur la glace.
L’incident qui a mis le feu aux poudres s’est produit mardi soir lors du match entre le Canadien et les Canucks de Vancouver.
En troisième période, Lee a décerné une punition ridicule à David Savard pour un coup de bâton qui n’a tout simplement jamais existé.
Le ralenti montrait clairement que Pius Suter s’était courbé de douleur après avoir été frappé par la rondelle, et non par le bâton de Savard.
Pourtant, malgré cette évidence flagrante, Lee n’a même pas pris la peine de revenir sur sa décision après la pause publicitaire.
Devant cette injustice, Lajoie n’a pas retenu sa frustration. Il a enchaîné les charges verbales contre Lee, le qualifiant de “bully” et d’arbitre “impossible à gérer” pour quiconque n’a pas accumulé 1000 matchs d’expérience dans la LNH.
« Le bully, euh, le vétéran, excusez-moi. C’est compliqué, travailler avec Chris Lee. Le monsieur n’aime pas vraiment ça être challengé, surtout si tu n’as pas 1000 matchs d’expérience dans la ligue.
Tu comprends ce que je veux dire? Il ne faut pas challenger sa majesté. »
Selon lui, Lee refuse catégoriquement d’être remis en question, préférant camper sur ses positions même lorsqu’il a clairement tort.
Cette attitude, aux yeux de Lajoie, explique pourquoi Chris Lee est détesté à Montréal et pourquoi chaque fois qu’il arbitre un match du Canadien, une controverse éclate.
Ce n’est pas la première fois que Lee se retrouve au centre d’une tempête contre le Tricolore. Il avait déjà été au cœur de décisions douteuses lors des séries de 2021, notamment en refusant d’accorder des pénalités évidentes contre Vegas en demi-finale.
Cette nouvelle erreur ne fait que renforcer sa réputation de pire ennemi du Canadien, un statut qui, visiblement, ne le dérange pas du tout.
L’intervention de Lajoie a divisé les partisans. D’un côté, plusieurs ont applaudi le fait que quelqu’un ose enfin dire tout haut ce que tout le monde pense, à savoir que Chris Lee sabote systématiquement le Canadien.
D’un autre côté, certains ont trouvé que Lajoie en faisait trop, que son emportement frôlait la caricature et que son ton belliqueux finissait par décrédibiliser son propos.
Quoi qu’il en soit, Lajoie a fait du Lajoie. Il a foncé tête première, sans filtre, sans retenue. Que l’on apprécie ou non son style, il a mis en lumière un problème réel : Chris Lee est un arbitre controversé dont les décisions continuent de faire enrager les partisans du Canadien.
Et à en juger par la colère qui a explosé sur les réseaux sociaux après le match, il n’est pas prêt de redorer son image à Montréal.
Il y a quelque chose d’étonnamment ironique dans le fait que Jean-Charles Lajoie traite Chris Lee de “bully”. Plusieurs internautes ont relevé le paradoxe : Lajoie lui-même n’a jamais hésité à user de son influence médiatique pour enfoncer ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
Dans le milieu, il est reconnu pour son style sans pitié, ses attaques incessantes et sa propension à s’acharner sur ses cibles.
Si vous tombez dans la ligne de mire de Lajoie, il ne vous lâchera pas. Il est connu pour répéter ses prises de position jusqu’à l’usure, pour répéter ses critiques avec une insistance qui frôle l’obsession.
Plusieurs ont vu de près comment Lajoie peut faire vivre l’enfer à ceux qui osent s’opposer à lui. C’est un homme qui adore provoquer, qui alimente les controverses pour nourrir sa marque personnelle, quitte à transformer certains débats en vendettas personnelles.
C’est donc un brin cocasse de l’entendre dire que Chris Lee “n’aime pas être challengé”. Dans les faits, Lajoie non plus. Il ne tolère pas la contradiction et, dans bien des cas, il utilise exactement les mêmes tactiques qu’il reproche aujourd’hui à l’arbitre.
Cette dissonance n’a pas échappé aux internautes, qui ont rapidement souligné que le vrai “bully”, ce n’était peut-être pas seulement Lee…
Mais soyons clairs : dans ce cas précis, Lajoie a raison. Chris Lee est un arbitre détestable, et il fallait que quelqu’un le remette à sa place.
Lajoie a simplement choisi d’utiliser le même langage musclé qu’il emploie depuis toujours, un langage qui, malgré toutes ses contradictions, résonne encore auprès d’un certain public.
La conclusion est brutale : peut-on vraiment croire à un plaidoyer contre l’abus d’autorité quand il vient d’un homme qui en abuse lui-même?
Lajoie a livré un bon spectacle, mais il devra peut-être un jour regarder dans le miroir et se poser la question : est-il si différent de ceux qu’il dénonce?