Le point de presse de Martin St-Louis après la défaite 5-3 contre les Devils du New Jersey a révélé une tension évidente entre l’entraîneur-chef et les médias montréalais.
Surtout quand le coach a encore affirmé qu'il était content de ses joueurs.
"Le monde me demande si je suis concerné ou si je suis inquiet. Honnêtement, le comment qu'on joue, je suis pas inquiet, ça va tourner. »
« Je suis inquiet un petit peu pour la confiance de l'équipe, de certains joueurs, mais c'est correct, on va travailler là-dessus. Mais côté collectif, je suis pas inquiet. »
Si la majorité des journalistes se contentent souvent d’interroger l’entraîneur sur la performance de son équipe, Eric Engels de Sportsnet a osé poser la question qui brûlait sur toutes les lèvres : St-Louis minimise-t-il les problèmes de son équipe par nécessité, pour ne pas briser la confiance de ses joueurs?
"Est-ce que tu dis ça parce que tu as besoin de le dire pour garder le mental de cette équipe dans le bon endroit ? »
La réponse de l’entraîneur ne s’est pas fait attendre et fut cinglante : « Va revoir la vidéo de la partie et tu verras », a rétorqué St-Louis, visiblement irrité.
« Non, je veux dire, va regarder le match à nouveau. Tu peux regarder le match encore si tu veux. Je me sens bien par rapport à la façon dont on a joué ce soir. »
Cette réplique, lourde de sous-entendus, soulève des interrogations sur la vision de St-Louis et sur sa capacité à évaluer objectivement les difficultés du Canadien.
Son insistance à dire qu’il n’est « pas inquiet » et qu’il est « satisfait du collectif » a de quoi laisser perplexes les partisans et analystes qui constatent, semaine après semaine, les faiblesses structurelles de l’équipe, notamment en défensive.
Pour plusieurs observateurs, le système hybride homme-à-homme mis en place par St-Louis ne fonctionne tout simplement pas.
Les défenseurs semblent désorientés, incapables de suivre le jeu ou de s’adapter aux changements rapides des adversaires.
Mike Matheson, pourtant l’un des vétérans de cette brigade, peine à trouver ses repères et commet des erreurs coûteuses en essayant d’imiter des feintes de tête dignes de Lane Hutson, mais sans le même succès.
La confusion s’installe, et la défense montre des signes alarmants de désorganisation.
Malgré ces lacunes évidentes, St-Louis continue de s’appuyer sur Matheson en lui octroyant un temps de glace excessif, avoisinant les 30 minutes par match.
Pendant ce temps, des jeunes talents comme Lane Hutson restent sous-utilisés, notamment en avantage numérique, où ils pourraient apporter une énergie renouvelée.
Pire encore, les décisions de St-Louis, comme celle de faire jouer Christian Dvorak à qui mieux mieux ajoutent à l’incompréhension générale et renforcent les doutes sur ses choix stratégiques.
Face aux critiques croissantes, Martin St-Louis semble se réfugier derrière le concept de la « reconstruction » pour justifier les contre-performances de son équipe.
Toutefois, ce prétexte s’effondre à mesure que les Canadiens enchaînent les défaites. La reconstruction est censée être un processus de progression; or, l’équipe semble reculer, incapable de franchir un cap.
Si la patience est de mise pour un projet à long terme, les décisions de l’entraîneur et son attitude envers les médias rendent le chemin encore plus ardu.
L’échange tendu avec Eric Engels pourrait bien être un signe de frustration croissante chez St-Louis, qui peine à maintenir l’équilibre entre la protection de ses joueurs et la nécessité de répondre aux attentes élevées du marché montréalais.
Cette arrogance perçue, lorsqu’il refuse de reconnaître les lacunes de son équipe, irrite de plus en plus. Les journalistes comme Engels n’hésitent plus à pointer du doigt les incohérences dans son discours, et les partisans eux-mêmes commencent à se demander si St-Louis est toujours l’homme de la situation.
Pour Martin St-Louis, la pression est à son comble. Alors que les Canadiens continuent de lutter, les attentes des médias et des partisans ne feront qu’augmenter.
Son entêtement à défendre un système et des choix de personnel discutables pourrait lui coûter cher si les résultats ne s’améliorent pas rapidement.
Les Canadiens de Montréal, tout comme la ville qui les porte, ne peuvent plus se contenter d’un discours rassurant sans preuves tangibles de progrès.
St-Louis devra rapidement ajuster son approche, faute de quoi sa relation avec les médias et la confiance du public risquent de se détériorer davantage.
Ses excuses deviennent "passé date. Vous les voulez? Les voici:
« J'ai aimé notre premier "shift", notre deuxième "shift". Puis on perd un bâton. C'est un peu de malchance, c'est sûr, c'est plate de perdre 2-0, mais j'ai quand même aimé notre première période."
"J'ai aimé comment on s'est battu en deuxième. Notre but, c'était de gagner cette deuxième période-là, pour aller chercher deux gros buts. Collectivement, je trouve qu'on a passé beaucoup de bons temps dans le match-là. »
« Dans la zone offensive, les choses qu'on parle s'en viennent. C'est sûr, le résultat est plate et décevant, mais on va regarder la vidéo et on va continuer. »
« Oui, c'est une ligue pas facile. On va rester calculé, travailler sur les choses qu'on a travaillées, mais il y a beaucoup, beaucoup de choses que je vois que j'aime beaucoup, qui vont nous aider à flipper ça, puis quand on le flippe, on va être dangereux, je pense. »
« Comme je l'ai dit, on fait de très bonnes choses, on manque un petit peu de finition, présentement. »
« C'est une ligue qui amène des moments pesants, des fois, pour les joueurs, c'est sûr, mais t'es à une game de flipper ça, t'es à un but de flipper ça, t'as vu un bon match de nouveau à soir, tu sais, fait que, tu sais, là, c'est un match qui va donner de la confiance, pis graduellement, on va continuer à aider les joueurs à trouver leur confiance. »
« Je ne suis pas avec eux autres tout le temps, là, mais qu'est-ce que je vois, je pense qu'on est encore dans une bonne place. »
Martin St-Louis est en plein délire. Il est temps que Kent Hughes et Jeff Gorton interviennent. Le coach ne fait plus de sens quand il parle.