L’annonce du congédiement de Luke Richardson par les Blackhawks de Chicago envoie un message clair à toute la LNH, et particulièrement à Martin St-Louis : l’excuse de la reconstruction ne suffit plus pour justifier un poste d’entraîneur-chef.
Dans une ligue où les résultats comptent, même les entraîneurs confrontés à des alignements pauvres en talent ne sont plus à l’abri.
Luke Richardson, qui entamait sa troisième saison à la barre des Blackhawks, dirigeait une équipe reconnue comme l’une des pires de la LNH. Chicago, en pleine reconstruction après avoir échangé Patrick Kane et Jonathan Toews, ne comptait que sur Connor Bedard, un jeune prodige de 18 ans, pour redonner espoir à ses partisans.
Pourtant, Richardson a été congédié jeudi, après un début de saison désastreux où son équipe affichait une fiche de 8-16-2, bonne pour le dernier rang de la ligue.
« Nous devons prendre une nouvelle direction, » a déclaré Kyle Davidson, DG des Blackhawks, en annonçant que l’entraîneur des IceHogs de Rockford, Anders Sorensen, prendrait les rênes par intérim.
Ce geste est un véritable choc. Richardson, un entraîneur respecté pour son leadership et son courage, lui dont la fille s'est enlevé la vie, paie le prix des attentes croissantes dans une ligue où même les équipes en reconstruction n’ont plus le luxe d’être patientes.
Alors, où cela laisse-t-il Martin St-Louis?
Martin St-Louis : une pression amplifiée
Pour Martin St-Louis, cette nouvelle est un véritable cauchemar. À Montréal, l’entraîneur du Canadien s’est constamment appuyé sur l’excuse de la reconstruction pour expliquer les performances en dents de scie de son équipe.
Cependant, les résultats ne sont guère meilleurs que ceux des Blackhawks. À travers 26 matchs cette saison, le Tricolore est coincé au bas du classement de la LNH, incapable de trouver une identité claire sur la glace.
Alors que Pascal Vincent, maintenant à Laval, observe attentivement les mouvements dans la LNH, la comparaison avec Richardson met en lumière les failles de St-Louis.
Si Richardson a été congédié malgré un alignement limité et une jeune star en développement, comment justifier le maintien de St-Louis avec une bien meilleure équipe sur papier?
Les partisans commencent à perdre patience. L’argument selon lequel le CH est en reconstruction ne tient plus face à des équipes comme Chicago, où la direction a pris des décisions drastiques pour répondre aux attentes.
« Quand un entraîneur de la trempe de Luke Richardson est congédié malgré les circonstances, comment justifier le maintien de Martin St-Louis? » se demandent déjà plusieurs observateurs.
Chicago a envoyé un message fort : le développement des jeunes joueurs ne peut plus être une excuse pour éviter les conséquences des mauvais résultats.
Le fait que les Blackhawks aient nommé Anders Sorensen, entraîneur-chef de leur club-école, pour remplacer Richardson en dit long sur l’importance des solutions internes.
Pendant ce temps, à Laval, Pascal Vincent, ancien entraîneur des Blue Jackets, continue de peaufiner ses compétences avec le Rocket.
« Si St-Louis ne parvient pas à redresser la barre rapidement, l’option de promouvoir Vincent pourrait devenir inévitable, » affirment des sources proches du Canadien.
Avec le congédiement de Richardson, Martin St-Louis voit le sablier s’écouler de plus en plus vite. Le message est clair : les équipes en reconstruction n’ont plus droit à l’erreur.
Les partisans, les médias, et peut-être même Geoff Molson commencent à se demander si St-Louis est l’homme de la situation pour guider l’équipe vers la prochaine étape.
Le temps presse pour St-Louis. Si la situation ne s’améliore pas rapidement, il pourrait bien être le prochain entraîneur à payer le prix.
Après tout, si Chicago n’a pas hésité à tourner la page avec Luke Richardson, pourquoi Montréal hésiterait-il avec Martin St-Louis?