Congédiement à New York: Patrick Roy prie le ciel

Congédiement à New York: Patrick Roy prie le ciel

Par David Garel le 2025-01-18

Depuis son arrivée à Long Island, Lou Lamoriello, figure légendaire de la LNH, a tenté de ramener les Islanders parmi l’élite.

Mais après six ans de gestion chaotique, marquée par des décisions discutables et une absence de vision à long terme, la patience des partisans et des propriétaires semble sur le point d’atteindre sa limite.

Lamoriello est passé d'une légende...à une blague...

À 82 ans, Lamoriello fait face à des rumeurs croissantes de congédiement, alimentées par les échecs répétés de son équipe.

Et dans l’ombre, un nom commence à circuler : celui de Patrick Roy. L’entraîneur actuel des Islanders, jadis séduit par les promesses de Lamoriello, pourrait bien envisager de prendre la relève... en tant que directeur général.

Les Islanders traversent une période sombre, avec une fiche de 15-18-7, bonne pour l’avant-dernier rang de l’Association de l’Est. Leur situation actuelle est le résultat direct de la gestion à court terme de Lamoriello, qui a systématiquement sacrifié l’avenir pour tenter de rester compétitif immédiatement.

Les statistiques accablantes sont devenues la honte de la LNH. 

27ᵉ rang en buts marqués depuis 2018 : Avec une moyenne de seulement 2,81 buts par match, les Islanders figurent parmi les équipes les moins offensives de la ligue.

10,5 % en avantage numérique cette saison : Un taux historiquement bas, qui place l’équipe dans les pires performances de l’histoire de la LNH.

Un bassin d’espoirs inexistant : Les Islanders n’ont pas repêché au premier tour lors de quatre des cinq derniers repêchages.

Ces chiffres illustrent une équipe sans direction claire, coincée entre un noyau vieillissant et l’absence de relève.

Lamoriello a également enchaîné les décisions controversées, affaiblissant encore davantage l’équipe :

Devon Toews (2020) : Échangé contre deux choix de deuxième ronde qui n'ont jamais joué dans la LNH. Toews est devenu l’un des meilleurs défenseurs de la LNH avec l’Avalanche du Colorado.

Bo Horvat (2023) : Acquis au prix d’un choix de premier tour qui est devenu Axel Sandin-Pellikka (un futur défenseur vedette), Horvat a signé un contrat de 8,5 M$ jusqu’en 2031, une somme difficile à justifier pour un joueur de 35 points cette saison.

Pierre Engvall (2023) : Un contrat de 21 M$ sur sept ans pour un joueur qui a commencé la saison dans la Ligue américaine. Et qui a commencé un conflit entre Roy et Lamoriello, car le coach déteste ce joueur et le DG a ordonné qu'on le rappelle de la ligue américaine.

Ce fut l'un des premiers points de friction entre Roy et Lamoriello a été l’utilisation des joueurs.

Roy a aussi exprimé son souhait de donner davantage de temps de glace à des jeunes joueurs comme Simon Holmström, mais Lamoriello aurait insisté pour maintenir des vétérans comme Jean-Gabriel Pageau dans des rôles de premier plan. 

Lamoriello défend son joueur qu'il a signé pour 6 ans et 30 millions de dollars alors qu'on parle d'un plombier de bas-étage. Sans oublier qu'il a sacrifié des choix de 1ère et 2e ronde pour l'obtenir. 

Ces désaccords se sont enflammés sur la place publique.

Roy, par exemple, a laissé entendre lors d’une conférence de presse que l’alignement qu’il dirigeait était « vieillissant et sans profondeur », une critique à peine voilée de la construction de l’équipe par Lamoriello.

Lors d’une altercation verbale, Roy aurait critiqué Lamoriello pour son manque de soutien dans l’amélioration des unités spéciales, en particulier l'avantage numérique historiquement mauvais (10,5 %).

Lamoriello, en réponse, a évoqué la nécessité d’un entraîneur capable de travailler avec les jeunes, un commentaire interprété comme une critique directe de Roy.

Certains observateurs estiment que Roy se positionne déjà pour succéder à Lamoriello, en critiquant subtilement ses décisions et en mettant l’accent sur ses propres idées pour reconstruire l’équipe.

Le Québécois a raison sur toute la ligne. Les décisions coûteuses de Lamoriello montrent un manque de vision catastrophique. Les paris coûteux du DG ont plombé l'équipe à jamais.

Lorsque Patrick Roy a accepté le poste d’entraîneur-chef en janvier 2024, il croyait diriger une équipe capable de se battre pour une place en séries.

Mais il a rapidement découvert que l’équipe n’était pas à la hauteur des promesses de Lamoriello.

Roy, compétiteur dans l’âme, a déjà exprimé sa frustration face à l’état de l’équipe. Si la rumeur de congédiement de Lamoriello se confirme, Roy pourrait être un candidat naturel pour le poste de directeur général.

Pourquoi Patrick Roy ?

Expérience et vision : Roy a prouvé avec les Remparts de Québec et l'Avalanches du Colorado qu’il est capable de bâtir des équipes compétitives en très peu de temps.

Charisme et leadership : Son franc-parler et sa passion pour le hockey en font une figure respectée, capable de redonner espoir aux partisans des Islanders.

Un plan à long terme : Contrairement à Lamoriello, Roy pourrait adopter une approche plus équilibrée et accepterait de reconstruire.

Plusieurs médias rapportent que les propriétaires des Islanders, excédés par l’absence de résultats, envisageraient de remercier Lamoriello avant la fin de la saison.

Une décision qui pourrait ouvrir la porte à Patrick Roy pour prendre les commandes de l’organisation.

Cette perspective semble de plus en plus réaliste, car Lamoriello lui-même a donné des signes de préparation à une transition.

En vantant récemment Igor Larionov comme un excellent entraîneur pour travailler avec les jeunes, Lamoriello a semblé reconnaître que son modèle actuel était dépassé.

Et surtout, il veut congédier Roy avant que ce dernier ne le remplace. Mais les propriétaires des Islanders, qui mangent dans la main de Lamoriello depuis des lunes, ont réalisé que le DG a détruit cette équipe.

Et réalisent que Roy serait un bien meilleur dirigeant que cet homme de 82 ans qui est devenu la honte de la LNH.

Les fans des Islanders, longtemps frustrés par les performances médiocres de l’équipe, commencent à réclamer des changements radicaux.

Les huées au UBS Arena et les critiques sur les réseaux sociaux ne visent plus seulement les joueurs, mais aussi la direction.

« Lamoriello a détruit cette équipe. Roy mérite d’avoir une vraie chance avec une équipe qu’il construit lui-même. »

« C’est fini pour Lou. Roy DG, c’est le seul espoir qu’on a. »

Patrick Roy a peut-être trouvé sa voie. Loin de n’être qu’un entraîneur frustré par une équipe mal gérée, il pourrait bien devenir la solution que les Islanders recherchent désespérément.

Si Lou Lamoriello est congédié, Roy serait le choix logique pour prendre les rênes en tant que directeur général.

Son expérience, sa passion et sa capacité à reconstruire pourraient enfin offrir un avenir à une organisation en crise.

Pour Roy, ce serait une chance de prouver qu’il est plus qu’un entraîneur : un bâtisseur capable de redonner à Long Island la place qu’elle mérite dans la LNH.

Et pour les Islanders, ce serait l’occasion de tourner la page sur des années de gestion chaotique et de retrouver l’espoir d’un avenir meilleur.

Le rêve de Patrick Roy de devenir DG pourrait bien se réaliser très bientôt.

Et pour les Islanders, ce changement ne pourrait pas arriver à un meilleur moment.