Congédiement de Martin St-Louis pour Pascal Vincent: la Gazette fait jaser

Congédiement de Martin St-Louis pour Pascal Vincent: la Gazette fait jaser

Par David Garel le 2024-10-31

L’heure est grave pour Martin St-Louis à Montréal.

Les partisans, de plus en plus bruyants, réclament son départ, et le nom de Pascal Vincent circule partout au Québec comme remplaçant potentiel.

L’écart entre les succès du Rocket de Laval, dirigé par un entraîneur expérimenté et méthodique, et les insuccès des Canadiens sous la direction d’un coach encore "pee-wee" dans son rôle ne cesse d’alimenter les critiques.

Sur les réseaux sociaux, les fans ne se gênent plus pour souligner ce qu’ils voient comme un déséquilibre criant.

Certains comparent cruellement l’expérience de Vincent, qui a remporté des matchs et forgé des équipes solides dans la AHL, avec celle de St-Louis, un coach amateur aux prises avec des systèmes défensifs incompris et des stratégies sans queue ni tête.

« En même temps, on a ramené ça à la base. Un coach avec de la vraie expérience gagne dans une ligue moindre. Un coach avec peu, voire pas d'expérience en NHL, a de la difficulté à coller les wins. À mon avis, mais vu que c’était le chum de l'autre entre deux cognacs, ils se sont peut-être dit… »

Ouch.

L’ironie est mordante : St-Louis, l’ancien joueur vedette, se retrouve incapable de maîtriser les bases de l’organisation d’une équipe professionnelle.

Depuis deux ans, on attend des progrès, on espère un système défensif efficace, mais tout reste chaotique. Et pendant ce temps, le Rocket accumule les victoires, avec des jeunes formés dans un cadre tactique structuré.

« L'un est coach de carrière, l'autre vient du pee-wee... »

Les fans s’interrogent aussi sur les bases mêmes du système de St-Louis. Arpon Basu, analyste reconnu de The Athletic, a détaillé les confusions dans la stratégie défensive des Canadiens, décrivant un plan de zone que ni les joueurs ni les observateurs ne semblent comprendre.

La zone défensive est un champ de mines, sans réelle coordination, alors que Laval brille avec une structure claire et des résultats incroyable.

« Logan Mailloux a dit à Anthony Martineau qu'il n'avait jamais joué le système de MSL. Donc, le Rocket et le ne joueraient pas le même système défensif? » demande le journaliste Maxime Truman.

Les commentaires sur les réseaux sociaux explosent : St-Louis semble perdu dans une Ligue qui exige expérience et finesse stratégique.

De plus, la patience des fans s’épuise face aux performances anémiques du CH et aux déclarations d’un coach qui préfère ignorer les critiques.

Le fameux « Pourquoi j’écouterais une critique venant de quelqu’un à qui je ne demanderais jamais conseil? » résonne comme une tentative maladroite de camoufler l’évidence : St-Louis n’a tout simplement pas l’étoffe d’un entraîneur de la LNH.

La comparaison avec Vincent est désormais inévitable. Là où Vincent a une vision et des résultats concrets, St-Louis semble naviguer comme s'il improvisait, et sa frustration se lit dans ses décisions précipitées, ses choix de joueurs incohérents, et son incapacité à faire évoluer le jeu de son équipe.

La conclusion qui se dessine est sans pitié : le Canadien a besoin d’un coach avec un vrai CV pour revenir sur le chemin de la victoire, et Pascal Vincent, avec son expérience, sa capacité à créer un système clair et son talent de formateur, incarne tout ce que St-Louis n’est pas.

Est-il temps pour le Canadien de tirer un trait et de rappeler Vincent à Montréal? 

Au pire on fait un échange et on envoie St-Louis à Laval. 

La Gazette, sous la plume de Brendan Kelly, approuve cette idée.

Le journaliste affirme que même si St-Louis a connu une brillante carrière de joueur, son parcours d'entraîneur est entaché de lacunes et de décisions douteuses.

En deux ans et demi à la barre des Canadiens, l'équipe est restée coincée dans les profondeurs du classement de la division Atlantique.

Ce manque de progression est préoccupant, et le journaliste questionne sa capacité à faire progresser l'équipe dans le cadre d'une reconstruction.

St-Louis est accusé de s’accrocher à des concepts de jeu peu efficaces, en particulier son système défensif hybride, un mélange maladroit de marquage individuel et de défense en zone, qui a régulièrement laissé les défenseurs perdus et débordés sur la glace.

Malgré des erreurs flagrantes en défense lors du match contre le Kraken de Seattle, où l’équipe a encaissé une défaite humiliante de 8 à 2, St-Louis semble refuser d’ajuster son approche.

Cela démontre une rigidité dans sa pensée qui contraste avec l’image du coach « novateur » qu’il aspire à incarner.

Sa peur à écouter les critiques et à ajuster son approche est un des principaux points que le journaliste critique, ajoutant que cette attitude pourrait bien nuire à l’équipe sur le long terme.

L’article cite également une déclaration de St-Louis dans laquelle il affirme :

« Pourquoi j’écouterais une critique venant de quelqu’un à qui je ne demanderais jamais conseil? »

Ce commentaire, selon l’auteur, traduit une mentalité arrogante et suggère que St-Louis est peu réceptif aux opinions extérieures, même quand elles proviennent de ceux qui suivent le hockey de près.

Cette résistance aux critiques, bien qu’elle ait pu être une force lors de sa carrière de joueur, est perçue ici comme un handicap dans son rôle de coach, où l’écoute et l’adaptation sont essentielles.

Dans son analyse, le journaliste compare St-Louis à des entraîneurs plus expérimentés qui auraient peut-être le courage de faire des choix plus drastiques, notamment en mettant sur le banc des vétérans sous-performants comme Josh Anderson, Christian Dvorak, et Joel Armia.

La Gazette conclut que St-Louis devrait peut-être repenser son style de coaching..avant qu'il ne soit trop tard.

Avant que Pascal Vincent...ne vienne le remplacer...