Congédiement de Norman Flynn: RDS n'a plus le choix

Congédiement de Norman Flynn: RDS n'a plus le choix

Par David Garel le 2025-12-31

On pensait que Norman Flynn avait atteint le fond. Mais il a trouvé une pelle… et il s’est mis à creuser.

Le 13 décembre dernier, devant les caméras, avec cette énergie qui confond depuis trop longtemps opinion et compétence, Flynn a affirmé que Nick Suzuki ne méritait pas sa place au sein d’Équipe Canada pour les Jeux olympiques.

Motif invoqué : il ne serait « pas assez bon défensivement ». Et pour achever la caricature, Flynn a proposé un remplaçant : Claude Giroux, 37 ans, en fin de parcours, loin de son prime, loin du hockey moderne que requiert un tournoi olympique sans lendemain.

Ce n’était pas une analyse. C’était un sketch de clown.

Parce que pendant que Flynn jouait au bouffon, Nick Suzuki était en train de bâtir l’un des dossiers les plus solides de tous les centres canadiens.

Suzuki est un des meilleurs attaquants à cinq contre cinq du pays. Il est utilisé en désavantage numérique. Il figure parmi l’élite sur les mises en jeu. Il est le capitaine d’un club en ascension dans le marché le plus exigeant de la LNH. Et surtout, il a été sélectionné par Équipe Canada, au terme d’un processus long, rigoureux, douloureux, où chaque décision avait un coût réel.

La réalité, c’est que Suzuki a été choisi avant même qu’on sacrifie un héros du tournoi des 4 Nations. Sam Bennett, un des visages du dernier titre international du Canada, a été laissé de côté. Pas par caprice. Pas par oubli. Mais parce que Suzuki et Bo Horvat ont forcé la main des décideurs.

Doug Armstrong, le directeur général d’Équipe Canada, n’a pas laissé place à l’interprétation. Il a décrit Suzuki comme un joueur capable de porter tous les chapeaux : avantage numérique, désavantage numérique, jeu à forces égales. Un joueur sur 200 pieds. Un joueur qu’on peut insérer n’importe où sans casser la structure.

« Nous savons qu’il peut écouler des pénalités, qu’il peut jouer en avantage numérique et qu’il est un joueur sur 200 pieds. Nous voulions fournir à Jon Cooper des joueurs qui possèdent plusieurs outils. »

Armstrong est même allé plus loin, en soulignant la capacité de Suzuki à gérer la pression unique du marché montréalais, un facteur que les gens de hockey prennent au sérieux, contrairement aux clowns en quête de buzz.

Dans l’esprit d’Équipe Canada, Suzuki n’est pas un luxe. Il est une assurance. Il existe un monde où il commence comme extra, oui. Mais dans ce même monde, s’il est appelé, il peut jouer partout. Sans adaptation. Sans panique. Sans excuses.

Et pendant que ce processus se déroulait en coulisses, Norman Flynn continuait de jouer au clown de service, comme il le fait depuis des années, parce que ça crée des clics, des montages, des rires nerveux et des cotes d’écoute à court terme.

Ce n’est pas nouveau. Sa carrière médiatique est pavée de boulettes qui auraient mis fin à celle de n’importe quel autre analyste dans un média qui se respecte.

Il proposait jadis d’échanger Nick Suzuki pour Wayne Simmonds, peu avant la retraite de ce dernier.

Il suggérait d’envoyer Cole Caufield au New Jersey contre Kyle Palmieri, déjà sur le déclin.

Il voulait échanger Juraj Slafkovský contre Pierre-Luc Dubois à Winnipeg, un contrat devenu aujourd’hui l’un des plus toxiques de la ligue. (échangé à Los Angeles, puis à Washington).

Il parlait de Jeff Petry comme s’il était encore à Montréal, des mois après son départ.

Il a confondu la ligne bleue et la ligne rouge, en direct.

À force, ce n’est plus de l’erreur humaine. C’est de l’incompétence normalisée.

Le vrai problème, toutefois, dépasse Norman Flynn. Le vrai problème, c’est RDS, qui continue de lui tendre le micro, semaine après semaine, malgré l’éffondrement complète de sa crédibilité.

Dans un Québec où les plateformes numériques débordent de jeunes journalistes compétents, documentés, connectés au hockey de 2025, RDS persiste à recycler des opinions fatiguées, parce qu’elles font partie du décor. Parce que les chaises sont occupées. Parce qu’on protège les anciens.

Résultat : le public décroche. Les jeunes désertent. Les cotes d’écoute chutent. Et le réseau s’enferme dans un country-club de « has been », incapable de se remettre en question.

Norman Flynn voulait faire le buzz.

Nick Suzuki, lui, ira aux Jeux olympiques.

Et au final, c’est exactement ce qui distingue un bouffon de télévision… d’un joueur de hockey d’élite.

Flynn a maintenant une seule option: s'excuser publiquememt.

Sinon, RDS a une seule option: lui montrer la porte de sortie.

Depuis quelques semaines, RDS se retrouve au cœur d’une vague de plaintes qui dépasse largement le traditionnel mécontentement des partisans du Canadien de Montréal, car les amateurs francophones des Sénateurs d’Ottawa se joignent désormais au chœur des critiques, et leur cible est la même : Norman Flynn.

Pour les fans du Tricolore, Flynn incarne depuis longtemps l’anti-Suzuki, mais du côté d’Ottawa, la colère est encore plus brutale car il est l'analyste pour les match des Sénateurs : on lui reproche un manque flagrant de compétence, une connaissance approximative des joueurs et une préparation déficiente, au point où il doit constamment consulter ses notes pour identifier qui est sur la glace.

BPM Sports a fini par montrer la porte à Flynn, jugeant la situation intenable, alors que RDS, de son côté, a choisi de le maintenir en poste, alimentant ainsi un sentiment d’incompréhension et d’exaspération chez les partisans.

Qu’on l’admette ou non, Flynn est devenu le fou du roi, le clown utile qui fait parler, qui choque, qui crée du bruit, mais quand même les partisans réputés mesurés des Sénateurs d’Ottawa montent aux barricades, c’est le signe que la limite est atteinte.

RDS joue à un jeu dangereux en sacrifiant sa crédibilité au nom de la viralité ridicule.

Les dirigeants du Réseau des Sports doivent se regarder dans le miroir... et congédier Normal Flyn...