Simon-Olivier Fecteau peut bien tenter de sauver la face en affirmant qu’il quitte le Bye Bye de son plein gré, mais la réalité est sans pitié : il a été mis à la porte par Radio-Canada.
Après le fiasco du dernier Bye Bye, la pression était devenue insoutenable. L’animateur et réalisateur a été largué par une machine médiatique qui l’a utilisé pendant des années avant de le jeter dès qu’il est devenu un poids.
Aujourd’hui, une question se pose : Jean-Philippe Wauthier connaîtra-t-il le même sort après son entrevue désastreuse avec Éric Duhaime?
Le scandale Wauthier-Duhaime a explosé sur les réseaux sociaux, exposant le mépris profond des élites médiatiques pour toute pensée divergente.
L'entrevue du chef conservateur du Québec où il dévoile comment il a été traité par Wauthier a enragé le Québec.
Après des décennies à écraser toute voix dissidente, Radio-Canada commence à sentir la pression du tribunal public.
Les réactions à l’entrevue ont été immédiates :
Des milliers de Québécois dénoncent le traitement irrespectueux réservé à Éric Duhaime.
L’entrevue est devenue virale et le mécontentement envers Radio-Canada atteint un niveau critique.
Si Fecteau a été largué par Radio-Canada sous la pression du public, Wauthier doit faire attention, car la société d'État n'a pas peur de sacrifier ceux qui plombent sa réputation.
La situation est délicate. Après avoir longtemps protégé Simon-Olivier Fecteau malgré ses nombreux faux pas, Radio-Canada a fini par le sacrifier.
Jean-Philippe Wauthier est maintenant dans une situation tout aussi intenable.
Après son entrevue remplie de mépris où il a systématiquement coupé Éric Duhaime, empêchant tout débat réel, la colère populaire est immense.
Le public québécois n’a pas accepté cette tentative d’humiliation en direct.
Radio-Canada a-t-elle encore les moyens de protéger ses figures controversées?
Va-t-elle continuer à soutenir Wauthier, malgré la pression populaire?
Ou finira-t-elle par le congédier discrètement, comme elle l’a fait avec Fecteau?
Ce qui se passe avec Wauthier n’est pas un simple scandale isolé. C’est une fracture profonde entre Radio-Canada et le public québécois.
Radio-Canada commence à perdre son monopole.
La montée des médias alternatifs, les critiques de plus en plus féroces contre les subventions injustifiées, et maintenant les scandales à répétition pourraient bien sceller le sort de la société d’État.
Si Simon-Olivier Fecteau a été sacrifié pour calmer la grogne, Jean-Philippe Wauthier devra être plus respectueux à l'avenir avec ses invités, sinon il pourrait être le prochain à tomber.
Mais revenons à Fecteau. Il peut bien s’accrocher à l’idée qu’il quitte le Bye Bye de son plein gré, mais son passage au micro de Qub Radio avec Sophie Durocher a révélé une toute autre réalité : il est à bout de souffle, au bord de l’épuisement, et surtout, il a été abandonné par Radio-Canada.
Visage creusé, regard éteint, posture affaissée… L’homme qui, pendant des années, se plaisait à détruire des réputations sous prétexte d’humour a cette fois été jeté en pâture au public. Et c’est lui qui est devenu la cible du tribunal public.
Fecteau n’a pas cherché à cacher son état. Il a même avoué que la pression du Bye Bye l’avait littéralement conduit à l’hôpital.
« La pression est extrêmement élevée. Même si ça faisait neuf ans, j’ai quand même fait de l’arythmie pendant deux semaines après le Bye Bye. Je me suis ramassé à l’hôpital une fois pendant neuf ans. »
L’homme qui prenait plaisir à voir d’autres s’effondrer dans la tourmente médiatique, celui qui, année après année, traquait les controverses pour en faire du matériel comique, a cette fois été broyé par le système qu’il a lui-même alimenté.
Si Fecteau vit un tel naufrage, c’est aussi parce que Radio-Canada a laissé la situation se détériorer pendant trop longtemps.
Il y avait des signes. Dès les premières critiques sévères du Bye Bye 2023, il était évident que la formule Fecteau s’essoufflait.
Mais plutôt que de prendre des décisions courageuses, Radio-Canada a fermé les yeux et l’a reconduit à la barre du Bye Bye 2024. Une erreur stratégique monumentale.
Les réactions du public étaient prévisibles. Radio-Canada savait que ça allait mal tourner. L’année précédente, les critiques avaient déjà commencé à pointer le manque de renouvellement, l’humour répétitif et l’acharnement facile sur certaines cibles.
Mais au lieu de tourner la page, ils ont laissé Fecteau s’enfoncer encore plus, jusqu’au point de rupture.
Et quand la tempête a éclaté, la société d’État a fait ce qu’elle sait faire de mieux : se laver les mains du désastre et l’abandonner.
« Je pense que ma décision était prise, mais elle n’était pas annoncée. Je n’ai pas donné le scoop à personne. Je l’ai annoncé sur ma page Facebook, avec un communiqué à tout le monde, mais elle n’était pas annoncée. »
Une décision prise… ou imposée?
Poser la question, c'est y répondre.
Le ton hésitant de Fecteau en disait long. Il savait très bien que son avenir au Bye Bye était déjà scellé.
Face à Sophie Durocher, Fecteau n’a pas cessé de se défendre, de se justifier, d’essayer de recadrer son départ comme un choix personnel.
Il a tenté d’expliquer que ce n’était pas lui, mais Radio-Canada, qui avait imposé la direction du sketch sur Guillaume Lemay-Thivierge.
« On est complètement légitime d’en parler. Après ça, Guillaume a fait une pub qui a été refusée à Radio-Canada. Hey, moi, je l’ai su. Elle était bonne, sa pub, en plus. »
Un effort évident pour se distancer de la controverse. Mais qui pouvait vraiment croire qu’un réalisateur aussi impliqué dans l’écriture et la conception du Bye Bye n’avait pas son mot à dire?
Il a aussi tenté d’expliquer la complexité de la tâche :
« C’est un gros show avec des grosses conséquences. Tu sais, c’est juste un show TV. Puis, c’est quoi? Tu vires en panique? Je ne vire pas en panique. Je suis très calme sur le plateau. Mais, en dedans de moi, c’est énormément de pression, ce show-là. »
Une pression insoutenable, mais qu’il a pourtant choisie d’endurer pendant près d’une décennie.
Lorsqu’on lui demande s’il regrette certains choix, notamment le sketch sur Kevin Parent qui l’a marqué à vie, il tente d’adopter une posture neutre. Mais la justification revient toujours.
« Je comprends la difficulté d’un artiste de se retrouver dans le Bye Bye et de trouver ça difficile, mais ultimement, si on recule, nous, on n’a pas inventé la nouvelle. »
Traduction : Ce n’est pas ma faute.
Cette attitude défensive transparaît dans toute l’entrevue. Il répète encore et encore qu’il n’était pas le seul à décider, que ce n’était pas vraiment lui, que les critiques sont dures mais qu’il faut les accepter… mais il ne les accepte visiblement pas.
Le plus ironique dans toute cette affaire, c’est que Fecteau a lui-même contribué à cette culture où il est aujourd’hui pris au piège.
Année après année, il a dirigé un Bye Bye où certains étaient écorchés sans aucune pitié. Il a construit une émission où les controverses étaient exploitées pour faire de l’audience, sans jamais s’inquiéter des répercussions humaines.
Aujourd’hui, il réalise qu’il n’est pas immunisé contre cette mécanique destructrice.
Lorsqu’il parle de son avenir, il semble résigné. Il sait qu’il n’y aura pas de retour en arrière.
« Cela faisait neuf ans, en principe, je suis habitué. Mais on s’en sort pas de la pression du mois, moi, je m’en sortais pas. »
Son corps a lâché. Son mental aussi.
Il s’accroche à l’idée qu’il a pris la décision de partir. Mais tout le monde sait que ce n’est pas lui qui a eu le dernier mot.
Radio-Canada doit assumer sa part de responsabilité
Si Fecteau est aujourd’hui effondré, c’est aussi à cause de Radio-Canada.
Une institution qui l’a laissé au front trop longtemps. Une institution qui aurait dû voir venir le désastre. Une institution qui l’a soutenu… jusqu’à ce que ce ne soit plus rentable de le faire.
« J’ai fait pendant deux semaines de l’arythmie suite au Bye Bye, juste à digérer. »
Un homme brisé. Abandonné. Et pourtant, la machine continue.
Fecteau est peut-être parti, mais le système qui l’a broyé, lui, est toujours en place.
Simon-Olivier Fecteau a beau clamer que son départ du Bye Bye est de son propre chef, personne n’est dupe.
Son effondrement en direct sur Qub Radio, au micro de Sophie Durocher, a confirmé ce que tout le milieu savait déjà : il a été mis à la porte.
Sa voix tremblante, son visage marqué, ses yeux creusés par la fatigue et le stress… tout dans son attitude trahissait le poids d’une année cauchemardesque.
L’homme qui, pendant des années, dirigeait le Bye Bye avec une certaine arrogance, celui qui ne se gênait pas pour ridiculiser des personnalités sous prétexte de satire, s’est retrouvé cette fois de l’autre côté du miroir. L’arroseur arrosé, le satiriste devenu la cible.
Fecteau a tenté de faire bonne figure, de justifier son départ en parlant d’une envie de renouveau, de nouveaux projets, d’un cycle qui se terminait.
À l’entendre, ce n’est pas une simple décision artistique qui l’a poussé à quitter, mais bien un épuisement total, une détresse physique et psychologique qui ont fini par l’achever.
Une question demeure : si la pression était aussi insoutenable, pourquoi ne pas être parti plus tôt?
Le public québécois n’est pas naïf. Dès le 2 janvier, Hockey30 annonçait en primeur que Fecteau ne reviendrait pas en 2025.
Radio-Canada avait déjà pris sa décision. Après le fiasco du Bye Bye 2024, après la réaction glaciale des téléspectateurs, après les critiques cinglantes de l’industrie, son sort était scellé.
Fecteau peut bien affirmer qu’il part de son plein gré, mais son attitude sur Cube Radio racontait une tout autre histoire.
À chaque question de Sophie Durocher, il semblait chercher ses mots, tentant maladroitement de masquer son désarroi.
Il a reconnu que le dernier Bye Bye n’avait pas été son meilleur.
« Je dis ça parce que les critiques ont été moins bonnes que les années précédentes. On dirait que la réception était moins bonne. Cela dit, je pense pas que c’était une mauvaise édition, mais c’était pas, mettons, la plus forte dans cinq ans. »
Un euphémisme colossal.
Le Bye Bye 2024 a été un désastre.
Un humour paresseux et répétitif. Un acharnement malaisant sur Guillaume Lemay-Thivierge. Une blague ratée sur Martin St-Louis. Une attaque gratuite contre Réjean Tremblay, pourtant une légende du journalisme sportif.
Tout cela a donné l’impression d’un Bye Bye déconnecté de la réalité, dirigé par une élite médiatique méprisante.
Fecteau le sait. Il sait que son Bye Bye a raté la cible. Il sait que son style a fini par lasser. Et surtout, il sait que Radio-Canada avait déjà prévu sa succession bien avant qu’il n’ait le temps d’annoncer son départ.
Il avoue que le contrecoup a été terrible pour sa santé. Il parle de son passage à l’hôpital, de son stress ingérable, de son corps qui lui a envoyé des signaux d’alarme.
« Je suis allé à l’Institut de cardiologie le matin pour porter un truc pour le cœur. Fait que là, j’ai un truc pendant deux jours qui vérifie mon arythmie. »
Un homme à bout. Un homme qui paye le prix d’une année infernale.
Fecteau peut bien parler de renouveau, de nouveaux projets, d’une envie de se remettre en danger. La vérité est qu’il subit aujourd’hui le même traitement qu’il a infligé à d’autres pendant des années.
Fecteau a ridiculisé des dizaines de personnalités sous couvert de satire, se justifiant en disant que c’était « fair game ». Aujourd’hui, c’est lui qui est devenu une cible.
Son effondrement en ligne, son départ précipité, son passage à l’hôpital… c’est un retour du balancier cruel.
Et le pire dans tout ça? Radio-Canada a déjà tourné la page.
Tout le milieu le sait : Radio-Canada ne voulait plus de lui.
Fecteau peut bien prétendre qu’il quitte la tête haute, mais son effondrement en direct trahit une réalité plus brutale. Il ne peut plus cacher qu’il a été largué par l’institution qu’il servait depuis presque une décennie.
Que reste-t-il à Simon-Olivier Fecteau après cette tempête?
Un homme marqué. Un homme à bout de souffle. Un homme qui aura du mal à rebondir après un tel désaveu.
Pendant neuf ans, il a dirigé le Bye Bye. Il a goûté au succès. Mais cette fois, c’est lui qui a été mis en boîte, ridiculisé, évincé.
L’ironie est implacable : l’homme qui, pendant des années, faisait trembler les artistes à l’idée d’être ciblés dans un sketch… est aujourd’hui celui qui a perdu tout contrôle sur son propre récit.
Jean-Philippe Wauthier ferait bien de réfléchir à ce qui est arrivé à Simon-Olivier Fecteau. Ce n'est jamais agréable de goûter à sa propre médecine.
Pendant des années, il a ridiculisé, méprisé et écrasé ceux qui ne pensaient pas comme lui. Mais à force de cracher sur ses invités, il doit comprendre qu’un jour, c’est lui qui en paiera le prix.
Parce que le retour du boomerang n’est jamais bien loin.