De plus en plus de voix s’élèvent dans les coulisses de la LNH pour affirmer que Luc Robitaille n’a plus de filet de sécurité. Son congédiement futur est sur toutes les lèvres.
Que le crédit accumulé par le passé, comme joueur, comme ambassadeur, comme homme de l’organisation, est maintenant épuisé. Que sa marge d’erreur est inexistante. Et surtout, que son temps est compté.
Ce n’est plus une hypothèse. C’est une rumeur qui enfle. Qui circule. Qui dérange jusque dans les loges du Crypto.com Arena. Car à force de naviguer entre les apparences et la réalité, Robitaille a perdu son équilibre. Et ses alliés.
La vérité, c’est que l’embauche de Ken Holland ne relève pas d’un plan réfléchi ou d’une stratégie cohérente. C’était une panique. Un réflexe de survie. Une façon de retarder l’inévitable.
Robitaille ne contrôle plus la suite des choses. Parce qu’il sait que chaque décision pourrait être sa dernière.
Et Sportsnet l’a confirmé.
L’embauche de Holland n’était pas le fruit d’un processus de longue haleine. Ce n’était pas non plus un consensus organisationnel. C’était une manœuvre précipitée. Une tentative désespérée de redonner un souffle à un programme qui piétine. Et surtout, une manière détournée de se déresponsabiliser.
Car si Holland échoue… Robitaille pourra dire qu’il avait remis les clés.
C’est là tout le ridicule de la situation.
Luc Robitaille a trahi Marc Bergevin pour sauver sa peau. Mais en même temps, il a remis son destin entre les mains d’un homme de 69 ans, dont les meilleurs coups remontent à vingt ans. Et s’il se plante, personne ne défendra Lucky Luc. Ni les partisans. Ni les actionnaires. Ni les médias.
Ce serait le clap de fin.
Ce qui rend la trahison encore plus amère pour Marc Bergevin, c’est qu’elle n’était ni nécessaire, ni justifiable sur le plan opérationnel.
Depuis son arrivée à Los Angeles en 2022 à titre de conseiller senior aux opérations hockey, Bergevin avait discrètement regagné le respect du circuit. Il avait accepté un rôle effacé, mis de côté son ego, collaboré activement avec Rob Blake, et surtout, il avait contribué à façonner l’identité robuste du club.
Plusieurs recruteurs et dirigeants des Kings le considéraient déjà comme le DG désigné, celui qui hériterait du flambeau quand Rob Blake prendrait la porte de sortie.
Il croyait que l’amitié qui l'unissait à Luc Robitaille tiendrait bon. Mais au moment crucial, c’est justement cette amitié qui a été envoyée sous l'autobus.
Robitaille ne lui a même pas offert une vraie chance. Il ne l’a pas convoqué en entrevue formelle. Il ne lui a pas demandé son plan. Sans explication. Sans élégance. Et c’est cette froideur-là qui brûle encore le coeur de Bergy.
Et que dire de sa perte d’influence?
Luc Robitaille a été longtemps le visage crédible des Kings. Mais aujourd’hui, il est surtout le visage d’un programme sans cap, sans vision claire, sans ligne directrice.
Un programme qui a payé cher pour Pierre-Luc Dubois, pour ensuite le jeter à la poubelle contre un gardien moyen (Darcy Kuemper)... par panique.
Un programme qui repêche bien, mais développe mal. Un programme qui s’est fait sortir par Edmonton, quatre années de suite, en séries, sans jamais offrir une réponse tactique adéquate.
Les partisans grondent.
Les joueurs doutent.
Et les propriétaires observent.
Le plan Holland ne convainc personne, sauf Robitaille lui-même. Et ce plan commence déjà à montrer ses failles. L’obsession pour Connor McDavid est connue. Mais c'est comme baser son plan... sur un miracle impossible.
Un miracle qui n’a pas été validée par McDavid lui-même. Et selon plusieurs informateurs, il n’a aucune envie de débarquer à Los Angeles.
Alors pourquoi Brandt Clarke est-il disponible selon les rumeurs de transaction alors qu'on parle d'un jeune défenseur droitier de grand talent?
Pourquoi Quinton Byfield est-il mentionné dans toutes les rumeurs concernant McDavid?
Pourquoi vouloir sacrifier le futur sans avoir de garantie?
Parce que Robitaille panique. Parce qu’il sait que le temps presse. Parce qu’il a entendu les murmures au sommet. Parce qu’il sait que ses jours sont comptés.
Ce malaise s’est d’autant plus aggravé avec la gestion improvisée des Kings autour du dossier Mitch Marner. On se souvient que le plan d’attaque de Robitaille et Holland, à peine nommés, consistait à tenter un coup d’éclat : convaincre Mitch Marner de signer à L.A.
Mais ce plan louche s’est effondré d’un coup sec. Marner a catégoriquement rejeté l’idée, notamment à cause des taxes excessives en Californie.
Voilà pourquoi il a signé à Vegas. C’est un échec cuisant pour le duo Robitaille-Holland. Leurs grandes promesses ne tiennent que sur des illusions qui finissent toujours par se briser.
Déjà en perte de crédibilité à Los Angeles, il n’a rien fait pour redorer son image dans l’univers du hockey québécois en acceptant de jouer le jeu politique autour des matchs préparatoires à Québec.
Il est désormais associé à l’un des scandales les plus mal reçus de l’ère François Legault : celui d’une subvention publique massive à une équipe étrangère, dans un contexte de crise sociale.
7 millions de dollars aux poubelles.
Le nom Robitaille, jadis chéri dans la province, est aujourd’hui lié à un gaspillage perçu et à un opportunisme choquant basé sur la naïvetée de notre premier ministre.
Cette tempête, c’est aussi la sienne. Il l’a alimentée en trahissant son propre monde, en misant sur des , et en laissant l’arrière-scène californienne dicter son présent… au détriment de son avenir.
Et dans cette équation, il a oublié un détail fondamental : les partisans ne sont plus naïfs. Ils voient clair dans son jeu. Ils comprennent qu’il a tenté de camoufler un échec personnel en opportunité organisationnelle.
Mais on ne reconstruit pas la confiance avec des demi-vérités.
Le public ne lui pardonnera pas une autre saison sans vision, sans direction... et une élimination en première ronde.
Et la vérité est cinglante : les Kings n’ont pas progressé depuis trois ans. Le noyau est instable. Les contrats sont mal alignés. Les jeunes sont mal encadrés. Et l’avenir est incertain.
Voilà pourquoi plusieurs observateurs affirment aujourd’hui que cette saison 2025-2026 pourrait être la dernière de Luc Robitaille à la barre des Kings.
Parce que l’illusion ne tient plus.
Parce que les gestes parlent plus fort que les discours.
Parce que les partisans méritent mieux qu’un président qui maquille ses échecs en slogans.
Et surtout, parce que dans une ligue aussi impitoyable que la LNH, il n’y a pas de place pour les demi-mesures.
Luc Robitaille est peut-être une légende.
Mais à Los Angeles, les légendes ne sont pas éternelles.