Consternation à Montréal: Valérie Plante commet l’irréparable

Consternation à Montréal: Valérie Plante commet l’irréparable

Par David Garel le 2025-09-19

C’est une bombe qui vient d’éclater dans le paysage politique montréalais.

Le Bureau d’enquête du Journal de Montréal a révélé noir sur blanc ce que beaucoup soupçonnaient déjà : Valérie Plante, la mairesse qui s’apprête à quitter la vie politique à l’automne, aura profité de son mandat jusqu’au bout, encaissant des sommes astronomiques qui soulèvent l’indignation populaire.

Son salaire annuel total oscille désormais entre 221 299 $. Oui, vous avez bien lu. Non seulement elle avait déjà un salaire de reine, plus de 211 000 $ en 2024, mais elle s’est arrangée pour s’accorder une augmentation substantielle, gracieuseté de la machine municipale.

Une véritable gifle pour les contribuables, étranglés par des hausses de taxes, de contraventions et de tarifs de stationnement.

Une rémunération éclatée, mais juteuse...

Les chiffres dévoilés sont accablants. En détail, Valérie Plante touche :

132 841 $ de rémunération de base.

19 265 $ d’allocation de base.

69 193 $ en rémunérations additionnelles.

Le tout formant une enveloppe globale qui dépasse allègrement les 221 000 $, et qui, selon certaines estimations, peut être beaucoup plus avec toutes les indemnités, allocations et bonus divers.

Faites le calcul : cela représente environ 18 441 $ par mois. Près de 616 $ par jour, 7 jours sur 7. Pendant ce temps, Montréal croule sous les nids-de-poule, les chantiers interminables et une gestion municipale jugée « cloisonnée » et « inefficace » par la vérificatrice générale.

Ce scandale salarial ne serait peut-être pas aussi explosif si Valérie Plante avait travaillé avec constance et assiduité jusqu’à la fin de son mandat.

Mais les révélations s’accumulent : sur les 29 dernières réunions du comité exécutif, elle n’a participé qu’à 14. Moins de la moitié. Moins de 50 %.

Et lorsqu’elle est présente, des témoins affirment qu’elle est souvent « absente mentalement », le nez collé sur son téléphone, à scroller sur TikTok et Instagram comme une adolescente désintéressée.

« Même quand elle est là, elle n’est pas là », a confié une source interne, sous le couvert d’anonymat.

Imaginez la scène : des fonctionnaires présentent des projets budgétaires cruciaux pour la métropole, et la mairesse rit seule devant une vidéo virale. Pendant ce temps, Montréal s’enfonce.

Chaque dollar que touche Valérie Plante provient directement des poches des Montréalais. Les automobilistes, en particulier, sont devenus la véritable vache à lait de son administration :

En une année, la Ville a récolté plus de 63 millions $ grâce aux parcomètres.

En 2024, les amendes dans les zones de débarcadère sont passées de 79 $ à 309 $.

Plus de 5754 contraventions ont été émises uniquement pour ces zones, rapportant plusieurs centaines de milliers de dollars supplémentaires.

Et pendant que les familles doivent payer 3,75 $ ou 4,25 $ l’heure pour stationner, la mairesse, elle, encaisse 600 $ par jour, souvent sans même se présenter aux réunions.

Le souper scandaleux à Vienne, dans le restaurant Und Flora, restera aussi gravé dans la mémoire collective. Douze convives autour de la table, huit bouteilles de vin à 288 $ chacune, un menu trois services à 76 $ l’assiette… et une addition totale de plus de 500 $ de vin et champagne payée directement par les contribuables montréalais.

Valérie Plante, prise la main dans le sac, avait tenté de s’excuser en parlant d’une « erreur de bonne foi ». Mais pour les citoyens qui peinent à payer leurs taxes et qui subissent des services publics défaillants, ce repas avait valeur de symbole : celui d’une élite politique déconnectée qui trinque à leurs dépens.

Le scandale ne s’est pas limité à l’Europe. À Montréal même, l’administration Plante s’est illustrée dans l’art des dépenses fastueuses. Des repas à 208 $ chez Ikanos, des factures à 170 $ chez Damas, du carré d’agneau, du filet mignon et des grillades luxueuses accompagnées de champagne coulaient à flot.

On n’était pas dans la « consultation citoyenne », mais bien dans la gastronomie de prestige aux frais du peuple. Tout cela pendant que les Montréalais attendaient des autobus qui n’arrivaient pas, ou sautaient des tourniquets dans des métros fermés.

Se gaver de vin, de champagne et de repas de luxe sur le dos des contribuables, c'est commettre l'irréparable.

Et comme si le tableau n’était pas assez sombre, il faut rappeler la chute de Dominique Ollivier, protégée de Plante et présidente de l’OCPM. Ollivier avait osé facturer un souper d’huîtres à 347 $ à Paris, financé par la Ville.

Elle avait fini par démissionner dans la honte en 2023, mais sans jamais reconnaître l’ampleur du scandale. Aujourd’hui encore, elle poursuit Québecor pour 1,7 million de dollars, en affirmant qu’elle s’était « sentie obligée » de rembourser. L’héritage est clair : une culture politique où l’argent public sert de carte de crédit personnelle.

Comme si Montréal n’était pas déjà en ruine, Valérie Plante a multiplié les voyages de prestige. Los Angeles, Paris, Vienne… chaque déplacement se terminait avec des additions salées, souvent réglées par les contribuables.

À Los Angeles, la mairesse a justifié ses tournées par la « défense des crédits d’impôt pour le cinéma ». Mais les Montréalais n’oublient pas les vidéos d’elle bronzant sur la plage pendant que le métro s’arrêtait et que la STM tombait en grève.

Les images d’une mairesse décontractée à des milliers de kilomètres résonnaient comme une gifle pour ceux qui devaient payer 50 $ de taxi pour rentrer du travail.

Au final, ce n’est pas qu’une question de vin, ni même d’un repas à Vienne ou d’un festin chez Damas. C’est une culture de gaspillage profondément enracinée, où les élus ont confondu service public et privilège personnel.

Montréal s’est retrouvée avec des routes effondrées, des poubelles débordantes et un métro paralysé, mais aussi avec des factures de restos, des bouteilles à 300 $ l’unité et des voyages de luxe aux quatre coins du monde. Les Montréalais payaient. Valérie Plante trinquait.

L’expression revient dans toutes les bouches : Valérie Plante est devenue une « mairesse fantôme ». Absente physiquement la moitié du temps, absente mentalement le reste. Invisible lors des crises, comme lors de la tempête de neige historique où elle se trouvait… en Colombie, sous les palmiers, à promouvoir un parc tropical sur Instagram.

Quatre jours de silence total. Quatre jours où les Montréalais se débattaient avec des rues paralysées, des voitures ensevelies, des autobus bloqués. Son seul message : « soyez patients ».

Cette déconnexion, doublée d’un salaire indécent, fait aujourd’hui exploser la colère.

Comme si ce n’était pas assez, le dernier rapport de la vérificatrice générale dresse un portrait apocalyptique de la gestion Plante. Montréal « navigue à vue », incapable de planifier correctement ses chantiers et son entretien routier.

Quelques chiffres suffisent à résumer la catastrophe :

25 % des chaussées artérielles de Montréal sont en mauvais état.

Sur le réseau local, c’est 37 %.

Le Service des infrastructures anticipe déjà une « dégradation » accélérée de la situation.

Les nids-de-poule, symbole d’une ville à l’abandon, sont devenus une plaie béante. Jusqu’à provoquer des accidents lors d’événements internationaux comme le Grand Prix cycliste, où un coureur professionnel a dû abandonner après avoir frappé un trou dans la chaussée. Montréal se ridiculise devant la planète.

Déjà, des rumeurs circulent sur d’éventuelles poursuites judiciaires. Car si un coureur peut démontrer que sa carrière ou sa santé a été affectée par la négligence de la Ville, les avocats vont se frotter les mains. Et ce sont encore une fois les contribuables qui paieront la facture.

Pendant ce temps, Valérie Plante, elle, aura empoché son pactole annuel et pourra quitter la politique la tête haute… du moins financièrement. Moralement, elle part par la petite porte de derrière.

Comme si le rapport de la Vérificatrice Générale et le scandale de son salaire ne suffisaient pas, Valérie Plante a essuyé un autre affront : son projet phare de réaménagement de la voie Camillien-Houde a été rejeté par son propre successeur désigné, Luc Rabouin.

Elle voulait en faire un sanctuaire pour cyclistes et piétons, au prix d’une guerre ouverte contre les automobilistes. Rabouin a tranché : pas de projet sans navette, et priorité à d’autres dossiers.

Un véritable désaveu pour celle qui s’est toujours définie comme « la mairesse des vélos ». Rejetée par la population, rejetée par son héritier politique, Valérie Plante voit son legs réduit en poussière.

Le scandale salarial est la cerise sur ce gâteau indigeste. 221 299 $  pour une gestion désastreuse, des absences répétées et des projets rejetés.

À titre de comparaison, son homologue de Longueuil, Catherine Fournier, touche environ 185 000 $ par an. Déjà, ce salaire avait soulevé des questions sur les dérives du système. Mais Plante, elle, a pulvérisé les plafonds.

Cette comparaison montre bien que le problème est systémique. Les élites municipales se gavent, pendant que les services aux citoyens se détériorent.

La conclusion est implacable... et irréparable : Valérie Plante quitte la vie politique ruinée dans son image. Elle espérait partir sur un ton d’optimisme, en vantant des pistes cyclables et des initiatives vertes. Elle part sous les huées, éclaboussée par les chiffres de son propre salaire et par un rapport qui démontre noir sur blanc son échec.

Elle laissera derrière elle une ville détruite, saturée de cônes orange, gangrenée par l’itinérance, paralysée par les cônes oranges, et gouvernée par une clique déconnectée.

Son salaire restera comme un symbole : celui d’une politicienne qui aura touché 614 $ par jour avec du champagne et des huîtres à volonté pour être absente la moitié du temps, et scroller sur son téléphone le reste.

Une honte. Une trahison morale. Une facture amère pour les Montréalais.