La LNH a été secouée par un contrat historique et pour le moins inhabituel signé entre les Hurricanes de la Caroline et l'attaquant Seth Jarvis.

Ce contrat de huit ans, d'une valeur totale de 63,2 millions de dollars, pourrait bien redéfinir la manière dont les équipes gèrent leurs contrats sous le plafond salarial.

En effet, ce contrat marque un précédent significatif dans l'histoire de la ligue, et pourrait avoir des répercussions importantes pour les 31 autres équipes de la LNH.

Traditionnellement, le plafond salarial d’un joueur dans la LNH est calculé de manière simple : on divise le montant total du contrat par la durée du contrat, ce qui donne une valeur annuelle moyenne (AAV).

Dans le cas de Jarvis, cette moyenne salariale aurait dû être de 7,9 millions de dollars par an. Cependant, les Hurricanes ont réussi à abaisser cette charge à 7,5 millions de dollars par saison, grâce à une structure de paiement différé innovante.

Ce mécanisme permet à Jarvis de différer une partie de son salaire, ce qui signifie qu'il recevra une somme importante après l'expiration du contrat, précisément le 1er juillet 2032.

Cette approche, bien que permise par la convention collective de la LNH, n'avait jamais été utilisée de manière aussi marquée auparavant.

Le fait de reporter une partie du paiement à une période postérieure à la fin officielle du contrat a permis aux Hurricanes de réduire la charge sur leur plafond salarial pendant la durée du contrat.

C'est un coup de génie de la part du directeur général des Hurricanes, Eric Tulsky, et de son équipe, qui inclut Darren Yorke, Aaron Schwartz et Tyler Dellow.

L'impact de ce contrat va bien au-delà des Hurricanes de la Caroline. En effet, il ouvre la porte à une nouvelle ère dans la gestion des contrats dans la LNH.

Les autres équipes de la ligue observeront avec attention pour voir si cette approche peut leur offrir un avantage compétitif similaire.

Il est désormais possible d'envisager des scénarios où des joueurs vedettes, comme Leon Draisaitl des Oilers d’Edmonton, pourraient accepter de différer une partie substantielle de leur salaire, ce qui permettrait à leur équipe de libérer une plus grande marge de manœuvre sous le plafond salarial.

Le cas de Jarvis pourrait devenir une référence pour les futurs contrats. Si d'autres équipes suivent cette voie, la LNH devra peut-être revoir sa réglementation pour éviter que cela ne devienne une méthode de contournement du plafond salarial.

Car selon plusieurs DG, les Hurricanes viennent de tricher. 400 000 dollars pendant 8 ans qui vont être différés jusqu'à la fin du contrat. Cela fait un total de 3,2 M$ sur 8 ans qui ne compte pas sur la masse salariale.

Cela ne fait aucun sens. Mais cela fait partie des règles.

La question sur toutes les lèvres: pourquoi Kent Hughes n'a-t-il pas utilisé cette technique pour les contrats de Cole Caufield et Juraj Slafkovsky pour libérer de la masse salariale afin de signer un agent libre de premier plan en 2025 ou en 2026?

En attendant, les Hurricanes ont réussi un coup d'éclat en créant une nouvelle norme qui pourrait transformer la manière dont les équipes gèrent leurs finances et leur compétitivité sur la glace.

Reste à voir comment la ligue, les autres équipes et les joueurs réagiront à cette nouvelle tendance. Ce qui est certain, c'est que le contrat de Seth Jarvis a ouvert une boîte de Pandore, et il faudra surveiller de près les développements à venir.

Les Hurricanes ont pris un risque calculé, et si cela fonctionne, ils auront peut-être changé la donne pour toujours dans la LNH.

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