Controverse à RDS: Norman Flynn et Gaston Therrien embarrassés à l'Antichambre

Controverse à RDS: Norman Flynn et Gaston Therrien embarrassés à l'Antichambre

Par David Garel le 2025-04-22

Assez! Les clowns de RDS ont encore frappé – et cette fois, c’est Patrick Laine qui en paie le prix.

Hier soir, en direct à l’Antichambre sur les ondes de RDS, le Québec a été témoin d’un triste spectacle. Une démonstration de paresse intellectuelle, de mauvaise foi chronique et d’acharnement gratuit.

Une séquence hallucinante où Norman Flynn et Gaston Therrien ont déversé leur fiel, encore une fois, sur Patrick Laine — comme s’il était le problème, comme si tout ce qui cloche avec le Canadien de Montréal lui retombait dessus.

Mais là, c’est trop. C’est inacceptable. Et c’est surtout scandaleux.

Alors que tous ceux qui comprennent le hockey ont reconnu que le fameux dégagement refusé en prolongation — celui qui a mené au but gagnant d’Ovechkin — aurait dû être toléré par les arbitres, voilà que Flynn et Therrien montent sur leurs grands chevaux pour pointer du doigt… Patrick Laine.

« Il a eu peur », a laissé tomber Gaston, sans aucune nuance.

Norman a renchéri avec un aplomb désarmant : « Il fallait qu’il touche à la rondelle. Il a pas fait l’effort. »

Pardon?

Est-ce qu’on parle de la même séquence où Matt Roy l’a frappé dans le dos avec un double-échec, l’empêchant littéralement d’allonger son bâton pour dévier la rondelle?

Est-ce qu’on parle vraiment d’un joueur qui a été victime d’un geste illégal — non pénalisé — en pleine prolongation d’un match de séries, et qui se retrouve maintenant à être blâmé par deux analystes censés comprendre les subtilités du jeu?

Flynn et Therrien ne sont pas seulement dans l’erreur. Ils participent activement à une campagne de dénigrement systématique qui dure depuis des mois, voire des années, contre certains joueurs du CH.

Et Laine en est la cible parfaite : une attitude réservée, un langage corporel moins explosif, une relation avec les médias plus froide. Et voilà, la chasse est ouverte.

Mais cette fois, on a franchi une ligne. Ce n’est plus du commentaire, c’est du lynchage en direct.

Et ce lynchage, il n’est pas nouveau. Il s’inscrit dans une tradition toxique bien ancrée à RDS, où les mêmes visages, les mêmes voix, les mêmes jugements à l’emporte-pièce reviennent soir après soir pour répéter les mêmes discours usés, sans jamais se remettre en question.

Gaston Therrien, qui se permet de lancer que Patrick Laine « a eu peur », est le même qui passe son temps à se contredire, à démontrer une méconnaissance honteuse de l’alignement du Canadien, et à répéter des clichés vides de sens.

On ne compte plus les fois où il a mélangé les rôles des défenseurs, oublié des joueurs en santé ou appelé à envoyer un jeune en bas… sans même connaître sa situation contractuelle.

Gaston, c’est celui qui plante Lane Hutson une minute après l’avoir encensé, qui démolit Arber Xhekaj parce qu’il “fait trop d’argent avec son burger”, et qui met en doute l’effort de joueurs qu’il ne semble même pas suivre de près. 

Il n’analyse pas. Il juge à l’instinct, selon son humeur, ou pire, selon ce que l’autre “mononcle” du plateau vient de dire.

Et Norman Flynn? Lui, c’est devenu un running gag dans le milieu. Norman ne suit pas la ligue. Il suit ses souvenirs. Il vit dans une époque où le hockey se résumait à des coups d’épaule et des bagarres de ruelle.

Quand on lui demande d’analyser un jeu, il sort des phrases toutes faites :

« Il faut qu’il se responsabilise », « Il a pas fait l’effort », « Ça prend de l’intensité », sans jamais rien expliquer de concret. 

Pour lui, si le nom de famille n’est pas Tremblay ou Bouchard, c’est suspect. Et si le joueur ne fonce pas tête baissée, sans réfléchir, il est automatiquement “soft” ou pas fiable.

C’est ça, la réalité de l’Antichambre et RDS en 2025. Un réseau grincheux, dépassé, fermé à la nuance, qui se permet de détruire des joueurs sans le moindre fondement technique.

Pire : ils le font avec suffisance, avec ce ton professoral qu’ils s’octroient comme si le fait d’avoir déjà mis un patin leur donnait tous les droits.

Mais le public, lui, en a ras-le-bol. Et ce n’est plus juste une question d’opinion. C’est une rupture.

Et cette fracture est maintenant mesurable.

Selon ce qui circule, RDS aurait reçu une avalanche de plaintes officielles dans les dernières semaines — et ce, pas seulement sur les réseaux sociaux.

Des messages, des appels, des courriels. Des partisans outrés par le ton, par les propos, et surtout, par l’acharnement injustifié de certains de leurs analystes.

D’abord, c’est Norman Flynn qui a été ciblé. Pendant longtemps, on l’a toléré comme on tolère un vieil oncle qui radote.

Mais à force de multiplier les bourdes, les généralisations creuses, et les attaques sans nuances, le public a fini par se lasser.

Résultat? Ses présences à L’Antichambre ont tranquillement diminué. RDS, sous pression, a commencé à le tasser, à le diluer dans le décor, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un figurant occasionnel. Mais ils ont eu la brillante idée de le remettre...en séries...

Aujourd’hui, c’est Gaston Therrien qui est dans la ligne de mire. Et cette fois, c’est encore plus sérieux. Les plaintes sont nombreuses, structurées, insistantes. Les gens ne veulent plus l’entendre.

Et pourtant, RDS le protège.

Pourquoi? Parce que Gaston, c’est leur homme. L’un des derniers “soldats” du vieux modèle. Celui qui ne dérange pas les boss. Celui qui reste dans la ligne, qui ne fait pas de vagues à l’interne.

On peut lui confier n’importe quel mandat, il va sourire et livrer. Il ne questionne pas l’antenne, il ne confronte pas les choix éditoriaux, il remplit les trous.

Mais au prix de quoi?

Au prix de la crédibilité du réseau. Au prix du lien de confiance avec le public. Parce qu’à force de défendre l’indéfendable, RDS donne le message que ses téléspectateurs ne comptent plus. Que la critique, même fondée, est ignorée. Que ce n’est pas le contenu qui dicte la direction éditoriale, mais la loyauté interne.

Et c’est là le nœud du problème. Gaston Therrien n’est pas un monstre. C’est même, selon plusieurs, un bon jack. Il ne manque pas de respect aux gens, il ne méprise pas ses collègues, il ne joue pas de double jeu.

Contrairement à d’autres figures controversées comme Jean-Charles Lajoie à TVA Sports, il n’est pas connu pour faire du spectacle en humiliant les autres ou pour mépriser son auditoire.

Non. Ce qui dérange chez Gaston Therrien, c’est simplement qu’il n’est plus capable de remplir le rôle d’analyste. Son œil n’est plus là. Son évaluation est floue. Son jugement, confus. Et ses interventions, souvent inutiles, voire nuisibles.

Mais il revient, soir après soir.

Il revient avec sa bonne volonté, certes, mais aussi avec ses angles morts, son hockey des années 90, sa tendance à critiquer les jeunes, à minimiser leur impact, à encenser les vétérans même lorsqu’ils sont en déclin.

Et tout cela, le public ne le tolère plus.

C’est là qu’il faut avoir l’honnêteté de faire la distinction entre l’homme et l’analyste. L’homme, tout le monde l’apprécie. Mais l’analyste, personne n’en veut plus.

Et RDS, qui refuse de faire ce constat, prend le risque de couler avec lui.

Parce qu’il y a une fatigue. Une exaspération. Un ras-le-bol généralisé. Une incompréhension totale face à ce mur d’indifférence. Quand une chaîne spécialisée comme RDS n’écoute plus les amateurs de sport, à quoi bon?

Le Québec est en train de tourner la page. Vers de nouveaux formats. Vers des balados. Vers YouTube. Vers des plateformes où la passion n’est pas synonyme d’agressivité gratuite, où l’analyse repose sur des faits, pas sur des impressions.

Et pendant ce temps-là, L’Antichambre continue de servir les mêmes voix, les mêmes tounes, les mêmes vieux réflexes, avec la même arrogance tranquille.

Alors non, ce n’est pas la faute de Patrick Laine.

Ce n’est pas la faute de Lane Hutson.

Ce n’est pas la faute d’Ivan Demidov.

C’est la faute d’un vieux système qui refuse de mourir.

Et à travers ce système, Gaston Therrien et Norman Flynn sont devenus bien malgré lui le symbole d’un malaise beaucoup plus profond.

Il n’ont pas démérité en tant qu’être humain. Il mérite même le respect pour avoir encaissé des années de moqueries sans jamais virer amer. Il mérite le respect pour être resté humble, courtois, et fidèle à sa job.

Mais ils ne méritent plus le micro.

Et RDS, en refusant de l’admettre, est en train de tout perdre.