Juraj Slafkovský a déclenché une véritable tempête en Slovaquie après avoir dénoncé sans filtre la corruption et le favoritisme qui gangrènent la fédération slovaque de hockey.
Dans une entrevue accordée à The Athletic, il a dévoilé ce que plusieurs joueurs n'osaient que murmurer : les sélections et décisions au sein du hockey slovaque sont souvent dictées par des relations personnelles plutôt que par le mérite.
Si ton père ou ta mère est bien connectée avec la fédération, tu es en voiture. Mais si tu n'as aucun lien ou connection, tu seras tassé.
Une déclaration explosive qui a mis le feu aux poudres et provoqué une vague de réactions au sein de la fédération.
"En Slovaquie, tout est une question de relations personnelles, et chacun a peur d’en parler."
Ces mots résonnent comme un coup de tonnerre. Le jeune joueur a osé briser un tabou, révélant ce que beaucoup soupçonnaient mais redoutaient de dénoncer publiquement : des décisions influencées de façon malhonnête et des joueurs talentueux qui sont tassés au profit des connections et des luttes de pouvoir.
Il a également critiqué l’attitude de la fédération après la conquête du bronze olympique en 2022, affirmant que cette médaille n’était qu’un coup de chance dû à l’absence des joueurs de la LNH, et non le résultat d’une gestion efficace du hockey national.
"Nous faisons semblant de bien faire, mais nous ne faisons que vendre des résultats truqués au public."
La riposte de la fédération slovaque ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, la fédération a qualifié les propos de Slafkovský de "déclarations irréfléchies d’un jeune joueur", tentant de minimiser la gravité de ses critiques en jouant sur son âge et son supposé manque de maturité.
Ce communiqué a laissé entendre que ses propos manquaient de respect envers ses coéquipiers et entraîneurs, sous-entendant une trahison de sa part envers ceux qui lui ont donné sa chance.
Loin de se laisser intimider, Juraj Slafkovský a répondu avec une intensité sans limite.
"Ils essaient juste de se cacher derrière le fait que je suis jeune, ce qui est un peu insensé."
Slafkovský a tout simplement été cinglant, soulignant que la fédération utilise son âge comme une arme pour décrédibiliser son témoignage.
Il a également révélé qu’après ses déclarations, plusieurs de ses anciens coéquipiers aux Jeux olympiques l'ont contacté pour lui témoigner leur soutien :
"Apparemment, je n’ai pas bien traité mes coéquipiers aux Jeux olympiques. Ce qui est assez étrange, car certains joueurs m’ont écrit pour dire qu’ils étaient d’accord avec moi. D’autres m’ont remercié d’avoir eu le courage de parler."
Si les joueurs eux-mêmes confirment les dysfonctionnements du système, cela démontre que les propos de Slafkovský ne sont pas le fruit d’un simple coup de tête mais la réalité amère du hockey slovaque.
Malgré la gravité de la situation, Slafkovský a affirmé qu’il n’avait aucune intention d’entretenir une chicane inutile avec la fédération :
"Je ne veux pas me disputer avec eux. Ils m’ont donné une chance à 16 ans, et je leur en suis reconnaissant. Mais j’estime avoir rendu cette confiance par mes performances."
Pour Slafkovský, les opportunités passées ne peuvent justifier les dysfonctionnements actuels. Il a également insisté sur son désir de continuer à représenter son pays, que ce soit aux Jeux olympiques de 2026 ou dans d’autres compétitions :
"Je veux toujours représenter mon pays. Mais à présent, la décision ne m’appartient plus."
Les propos de Slafkovský ne sont pas ceux d’un jeune joueur imprudent, mais bien d’un athlète lucide, déterminé à défendre ses convictions.
Cette controverse survient à un moment critique : la Slovaquie doit décider si elle accepte de reconnaître ses problèmes internes ou si elle préfère sacrifier l’un de ses talents les plus prometteurs de son histoire.
Le conflit avec la fédération slovaque pourrait compromettre sa participation aux Jeux olympiques, mais Slafkovský est clair :
"C’est à eux de décider. Ils connaissent la vérité, nous la connaissons tous. La question est de savoir si vous voulez l’affronter ou vous en cacher."
"Quelle que soit leur décision à mon égard ou leur façon de me percevoir, cela leur appartient. J’ai dit ce que j’avais à dire."
"Je souhaite toujours représenter mon pays, jouer aux Jeux olympiques ou ailleurs, et me battre pour quelque chose. Mais à présent, la décision ne m’appartient plus."
Alors que la fédération slovaque tente de minimiser l’impact de ses déclarations, un mouvement de soutien en faveur de Slafkovský devient énorme en Slovaquie.
De nombreux partisans et joueurs slovaques le défendent publiquement, soulignant le courage qu’il a eu de dénoncer un système corrompu.
À Montréal, les partisans du Canadien se rallient également derrière lui, voyant en Slafkovský non seulement un joueur talentueux, mais aussi un jeune homme intègre, honnête et courageux.
Cette tempête médiatique en Slovaquie ne fait que renforcer la pression déjà énorme sur Slafkovský, qui doit aussi prouver sa valeur dans la LNH.
Il veut transformer cette adversité en motivation supplémentaire :
"Je veux contribuer davantage, et je sais que ça va venir."
Ce scandale national, loin de le déstabiliser, pourrait bien devenir l'élément déclencheur qui le propulsera à un autre niveau.
À seulement 20 ans, Juraj Slafkovský se bat sur deux fronts : contre la bureaucratie corrompue de son pays et contre les attentes immenses qui pèsent sur lui à Montréal.
Juraj Slafkovský est à un tournant décisif. Il aurait pu choisir de se taire et de se cacher, mais il a préféré affronter la vérité en face, au risque de tout perdre. Ce courage, rare pour un joueur aussi jeune, montre qu’il est non seulement un athlète de haut niveau, mais aussi un leader en devenir.
Cette controverse marquera "un avant" et "un après" dans sa carrière. Si Slafkovský parvient à surmonter ces épreuves, il ne sera plus seulement un prodige au hockey, mais une figure incontournable du hockey international.
Ses détracteurs qui devront finalement se taire...à jamais...