La tempête continue de s’abattre sur le banc des Canadiens de Montréal, et cette fois, elle semble provenir directement des bureaux exécutifs.
Selon les révélations récentes de Michel Therrien, Jeff Gorton, vice-président aux opérations hockey, serait à bout de patience envers Martin St-Louis.
L’ironie est parfois brutale dans le monde du sport.
Martin St-Louis, qui avait instauré une règle limitant l’usage des iPads par ses joueurs pour qu’ils se concentrent davantage sur le jeu en cours, semble incapable de suivre sa propre directive.
Pire encore, cette habitude de consulter son iPad derrière le banc serait devenue un irritant majeur pour Jeff Gorton, vice-président des opérations hockey du Canadien de Montréal, et symboliserait à ses yeux une gestion chaotique et déconnectée de la glace.
Lorsqu’il a pris les rênes du Canadien en 2022, St-Louis avait expliqué son choix de limiter l’accès aux iPads en termes clairs :
« Si tu regardes constamment l’iPad, tu rates ce qui se passe sur la glace. À mes yeux, c’est égoïste. »
Mais aujourd’hui, les caméras captent régulièrement St-Louis absorbé par son écran, souvent en pleine action.
Pendant ce temps, ses changements de trios sont souvent en retard, un détail qui n’a pas échappé à ses critiques, notamment Jeff Gorton.
L’ancien entraîneur des Flyers, John Tortorella, avait banni les iPads pour une raison similaire, mais il avait poussé sa démarche plus loin en s’incluant dans la règle.
"Si je veux que mes joueurs restent concentrés, je dois l’être aussi", avait-il déclaré.
Une philosophie que St-Louis aurait bien besoin d’adopter, mais qui, visiblement, n'est pas dans ses plans.
Selon des rumeurs relayées par Michel Therrien, Gorton commence à perdre confiance en St-Louis, non seulement à cause de son utilisation excessive de l’iPad, mais aussi en raison de sa gestion globale de l’équipe.
« Jeff Gorton n’aime pas ce qu’il voit. Avec son expérience, il sait que ce genre de gestion pro-joueurs, trop permissive, ne mène nulle part. »
La fracture au sein de l’organisation devient de plus en plus visible. Alors que Kent Hughes soutient son ami de longue date, Gorton, connu pour sa rigueur et son approche méthodique, semble s’éloigner du duo St-Louis-Hughes, frustré par le manque de résultats et une identité d’équipe floue.
Le malaise autour de St-Louis est d’autant plus flagrant lorsqu’on le compare à son ancien entraîneur John Tortorella, qu’il admire profondément.
Tortorella, souvent qualifié de « dinosaure » dans le monde du hockey moderne, avait pourtant démontré une étonnante modernité en limitant l’usage des iPads, pour éviter la surcoaching et responsabiliser ses joueurs.
"On ne peut pas surcharger les joueurs avec des corrections constantes. Parfois, il faut leur laisser résoudre les problèmes eux-mêmes."
Tortorella avait même reconnu que cela s’appliquait également à lui et à ses adjoints, prenant l’exemple sur lui-même pour montrer l’exemple.
St-Louis, malgré ses déclarations, semble incapable de cette introspection, préférant blâmer les facteurs extérieurs ou minimiser les problèmes.
Le problème va bien au-delà de l’iPad. Les performances sur la glace montrent une équipe désorganisée, incapable de suivre un plan clair.
St-Louis, qui avait promis un développement axé sur la créativité et l’autonomie des joueurs, semble avoir perdu le contrôle.
"On est souvent en retard. Quand on arrive là, c’est trop tard."
Cet aveu de St-Louis sur le système défensif est révélateur d’un coach dépassé par les événements.
Jeff Gorton, en revanche, est connu pour sa capacité à construire des équipes compétitives grâce à une discipline stricte et une vision claire.
Mais il ne peut imposer ces principes tant que St-Louis reste en poste, soutenu par Hughes.
Pour Gorton, le dilemme est clair : continuer sur cette voie catastrophique ou intervenir drastiquement.
Selon Therrien, Gorton pourrait bientôt prendre les choses en main, mais cela signifie nécessairement se heurter à Kent Hughes, un scénario complexe qui pourrait fragiliser la structure de l’organisation.
Le règlement anti-iPad de St-Louis, autrefois symbole d'autorité, est aujourd’hui devenu une métaphore parfaite de son mandat.
Incapable de suivre ses propres règles, St-Louis incarne un leadership flou et contradictoire qui commence à irriter jusqu’au sommet de l’organisation.
Le message de Jeff Gorton est sans pitié, mais clair : le temps de l’indulgence est terminé.
À Montréal, où la passion des partisans exige des résultats tangibles, l’arrogance et l’inaction n’ont pas leur place.
Si St-Louis ne parvient pas à redresser la situation rapidement, il pourrait bien devenir la première victime du ras-le-bol de Gorton. Et cette fois, l’iPad ne lui servira pas d’excuse.
La fracture au sein du fameux « monstre à trois têtes » se creuse. Alors que Kent Hughes et St-Louis semblent toujours sur la même longueur d’onde avec leur approche bienveillante et « pro-joueurs », Gorton, lui, observe une équipe qui stagne, un vestiaire qui perd de son énergie, et une direction sans autorité ni identité.
Bien qur le iPad s’agisse d’un outil courant dans la LNH moderne, son utilisation répétée par St-Louis donne l’impression d’un coach déconnecté de l’action immédiate sur la glace.
Les mauvaises langues affirment même que c’est l’une des raisons pour lesquelles ses changements de trios sont souvent en retard.
« Le coach est sur son iPad pendant que le jeu se déroule. Comment peut-il réagir rapidement? »
Pour Gorton, ce genre d’attitude renforce l’image d’un entraîneur plus spectateur qu’acteur. Dans une ligue où l’adaptation et la prise de décision rapide sont primordiales, cela passe mal.
Selon Therrien, Gorton ne supporte plus cette mentalité « molle » instaurée par le duo Hughes-St-Louis.
« St-Louis entraîne comme il aimait être entraîné : avec douceur et sans confrontation. Mais ce n’est pas comme ça qu’on gagne dans la LNH. »
Pour Gorton, habitué à des environnements compétitifs et disciplinés, cette approche est devenue un handicap.
La permissivité de St-Louis, combinée à la réticence de Hughes à prendre des décisions difficiles, semble ralentir la progression d’une équipe en pleine reconstruction.
Juraj Slafkovsky, choix de premier tour, continue de naviguer dans l’ombre, mal encadré et sans véritable pression pour performer. 2 buts en 27 matchs...une catastrophe...
Un système défensif chaotique, des erreurs coûteuses sans réelle correction.
Les chiffres et les statistqiues avancées qui condamnent St-Louis.
L’échec de Martin St-Louis ne se limite pas aux impressions ou aux frustrations de Gorton. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Ces chiffres, combinés à une incapacité à établir une identité claire sur la glace, illustrent une équipe qui ne progresse pas et un entraîneur incapable de tirer le meilleur de ses joueurs.
La patience de Gorton semble désormais à bout, et selon Therrien, le vice-président pourrait bientôt imposer sa vision.
« Jeff Gorton n’aime pas ce qu’il voit. Avec l’expérience qu’il a, il sait que cette approche ne fonctionne pas. »
Mais congédier St-Louis représenterait un défi politique. Hughes et St-Louis partagent une complicité qui dépasse le simple cadre professionnel.
En congédiant son entraîneur-chef, Gorton risquerait d’affaiblir son partenariat avec Hughes, ce qu’il veut éviter.
Cependant, Gorton a prouvé par le passé qu’il n’hésite pas à prendre des décisions drastiques pour remettre une organisation sur les rails. À Montréal, la pression monte pour qu’il agisse.
Martin St-Louis est désormais à un tournant critique. Le soutien de Kent Hughes, bien qu’encore présent, ne suffira pas à le protéger si les résultats continuent de décevoir.
Gorton a les yeux rivés sur la progression, ou plutôt le manque de progression, de l’équipe.
Pour St-Louis, cela signifie une seule chose : les résultats ou la porte.
« Arrête de flatter tes joueurs dans le sens du poil, et montre que tu es capable de diriger. Sinon, tu ne seras plus derrière le banc très longtemps. »
Le message est clair. Si St-Louis ne change pas de cap rapidement, il pourrait être la première victime de la révision de trajectoire de Jeff Gorton.
À Montréal, la reconstruction est un processus qui n’attend pas. Et les excuses ou la patience ne suffisent plus.