Correction au Centre Bell: Arber Xhekaj sur le derrière après une droite dévastatrice

Correction au Centre Bell: Arber Xhekaj sur le derrière après une droite dévastatrice

Par David Garel le 2025-11-15

.Le shérif n’existe plus : Arber Xhekaj se fait corriger encore, cette fois par Tanner Jeannot

Il y a deux ans, Arber Xhekaj incarnait une force qui faisait peur à tout le monde, un monstre qui faisait trembler les adversaires et soulever le Centre Bell.

Aujourd’hui, il n’y a plus que des images qui se répètent, des séquences qui tournent en boucle, et un constat brutal : le shérif n’a plus d’autorité.

Après s’être fait malmener par Nicolas Deslauriers au dernier combat, un duel où il avait littéralement plié les genoux sous l’impact des droites du vétéran...

Voilà que Xhekaj vient d’encaisser une nouvelle humiliation, cette fois contre Tanner Jeannot. Et cette fois, il n’y a pas d’ambiguïté possible : Jeannot l’a dominé, renversé d'une droite qui a connecté en plein visage et laissé sans réponse, comme un boxeur qui cherche son souffle sans jamais le retrouver.

La séquence fait mal. Dès les premiers échanges, Jeannot a pris l’ascendant, imposant son timing, sa stabilité et sa puissance.

Voir Xhekaj se faire achever avec deux crochets nets. Lorsque Jeannot a levé les poings  à la caméra sur le banc des pénalités pour montrer qu’il avait connecté, un symbole clair, presque cruel, tout était dit. Xhekaj ne domine plus. Xhekaj n'effraie plus. Xhekaj perd devant le Québec en entier.

En plus, Jeannot s'était déjà battu avec Xhekaj dans le passé. Xhekaj avait eu un oeil au beurre noire après ce combat il y a deux ans:

Ce qui inquiétait devient maintenant une réalité incontestable : ce n’est plus un accident, c’est une tendance. Après Deslauriers, après Mathieu Olivier la saison dernière, voilà Jeannot. Une trilogie de défaites nettes. Un affaiblissement public de sa réputation. Un rôle qui s’évapore.

En plus, Jayden Struble a eu le plus grand courage du monde entier en se frottant au grand Nikita Zadorov dès la mise au jeu. Et il s'est défendu comme un chien enragé:

Et c’est ici que la question la plus lourde surgit : à quoi sert Arber Xhekaj si son principal atout, celui qui justifiait sa place dans une organisation aussi exigeante que le Canadien, s’effondre sous nos yeux? 

À quoi sert-il si Jayden Struble est un meilleur bagarreur que lui?

Xhekaj n’a pas le jeu défensif d’un 6e défenseur fiable. Il n’a pas les minutes en désavantage numérique. Il accumule les erreurs dans sa couverture. Et maintenant, il perd les combats qui faisaient de lui un élément distinctif, un joueur capable de changer le ton d’un match par sa seule présence.

Le Canadien se retrouve donc avec un défenseur dont le rôle devient nuisible à mesure que les preuves s’accumulent.

On disait que Xhekaj, même mauvais défensivement, pouvait être utile parce qu’il apportait une dimension que personne d’autre ne possédait : la peur. La dissuasion de s'en prendre à ses coéquipiers. Le chaos contrôlé.

Mais quand un combat finit avec Jeannot debout, le bras levé, et Xhekaj renversé au sol, ce mythe s’effondre. Et quand ce scénario se répète, combat après combat, il devient impossible de prétendre que le shérif fait encore régner l’ordre.

Le pire dans tout cela, c’est la réaction du banc. La résignation. L’absence de choc. Comme si, désormais, la défaite de Xhekaj dans un combat n’était plus une surprise, mais un élément attendu. Une statistique qui s’ajoute à une fiche déjà inquiétante.

Dans un marché comme Montréal, où chaque joueur est analysé, disséqué et scruté, cela devient un problème existentiel.

Le Canadien n’a plus le luxe de garder un défenseur qui peine à se défendre, au sens propre comme figuré. Et pendant que Jayden Struble gagne en confiance, pendant que le jeune Engström pousse fort à Laval, pendant que l’organisation cherche stabilité et structure, Xhekaj donne des arguments à ceux qui pensent qu’il a atteint son plafond... et qu'il doit être échangé avant que tout le monde se rende compte qu'il n'est plus le Shérif.

Les combats ne sont pas tout. Mais pour Xhekaj, ils étaient tout. Ils étaient son identité, son passeport, sa carte d’accès aux minutes de la LNH. Aujourd’hui, ces combats se transforment en preuves à charge.

Il y a un an, le shérif imposait la loi.

Aujourd’hui, il tente simplement de rester debout.

Et quand Tanner Jeannot t’écrase devant toute la LNH.. ta réputation est finie...

Le Canadien doit maintenant se poser une question qu’il refusait de regarder en face : peut-il encore se permettre Arber Xhekaj?

Parce que si le shérif n’intimide plus, s’il n’effraie plus, s’il tombe encore et encore…

Alors son étoile s’éteint.

Et dans la LNH, une étoile qui cesse de brûler disparaît toujours plus vite qu’on le pense.