Dans un été où les prédictions fusent et les poolers préparent leurs crayons rouges, une chose est désormais claire : le Canadien de Montréal n’est plus le club de fond de classement qu’on sélectionne pour rire.
Il est maintenant une mine d’or potentielle pour les poolers les plus rusés. Le très sérieux classement de Matt Larkin chez Daily Faceoff, qui répertorie les 300 meilleurs joueurs de la LNH en vue de la saison 2025-2026 pour les poolers, place pas moins de neuf joueurs du Canadien parmi l’élite. Neuf. Une statistique qui n’existait même pas du temps de Carey Price et P.K. Subban.
Et ce qui frappe le plus, ce n’est pas seulement la quantité, mais la qualité.
En 31e position, on retrouve Lane Hutson, le quart-arrière électrisant du Tricolore, qui est en train de devenir une véritable obsession chez les poolers.
Avec sa mobilité, sa vision du jeu et sa capacité à produire sur le jeu de puissance, il est projeté comme un défenseur top 10 en terme de production offensive pour 2025-26. Rien de moins. Et honnêtement, Hutson a de bonnes chances de terminer dans le top 3.
Et ce, même s’il n’a qu’une saison complète derrière la cravate. Son rôle de meneur d’avantage numérique est dans le béton, et s’il est jumelé à une unité offensive comprenant Suzuki, Caulfield, Demidov ou Bolduc, les points vont couler à flots.
Hutson a déjà gagné la loterie avant même de signer son nouveau contrat qui va battre tous les records historiques du Canadien de Montréal.
Juste derrière lui, au 33e rang, se trouve Nick Suzuki. Le capitaine n’a pas seulement haussé son niveau de jeu, il a élevé celui de tout un vestiaire.
Larkin le classe ainsi devant des vedettes établies comme Roope Hintz, Dylan Larkin et compagnie. Ce n’est pas une erreur. Suzuki est maintenant un centre numéro un reconnu dans toute la ligue.
Son jeu à 200 pieds le protège de toute menace de rétrogradation, et avec des ailiers comme Caulfield ou Slafkovsky, il a les outils pour flirter avec le plateau des 90 points...
Cole Caulfield, classé 55e, est le troisième mousquetaire du premier trio du Canadien. Il n’a pas encore atteint son plein potentiel, mais il sort d’une saison où il a tout de marqué 37 buts, malgré une disette en avantage numérique quand Patrik Laine est arrivé.
Si le nouveau système de Martin St-Louis permet d’avoir deux unités équilibrées, et que Bolduc s’installe dans le bumper spot, Caulfield pourrait retrouver sa touche à 5 contre 4. En ligue avec des points pour les tirs, il devient un choix redoutable.
Le 103e rang revient à Ivan Demidov, et ce rang pourrait être jugé conservateur. Il a déjà démontré, en séries, qu’il pouvait être un facteur à 19 ans.
Son potentiel est tel que certains poolers le prennent avant des gars comme Marco Rossi ou Seth Jarvis. Demidov sera utilisé dans le top 6, et il aura sa place en avantage numérique. Il est un candidat sérieux pour 65-70 points, surtout si Martin St-Louis le jumelle à Bolduc et Caulfield sur la deuxième unité.
Classé 109e, Samuel Montembeault est le seul gardien du Tricolore à faire partie de ce classement. C’est tout à fait mérité. Il sort de deux saisons où il a affiché un total combiné de +27.9 GSAx (goals saved above expected), et il a volé plusieurs matchs à lui seul.
À l’aube de la saison 2025-26, il est le numéro un incontesté. Et dans une ligue où les bons gardiens se font rares, Montembeault devient un choix de valeur. Si le Canadien gagne 44 ou 45 matchs, il pourrait atteindre les 30 victoires et afficher des chiffres proches du top 10 des gardiens.
Noah Dobson, au 111e rang, est l’un des défenseurs offensifs les plus sous-estimés de la ligue. Il a connu une saison de 70 points avec les Islanders en 2023-24.
Si Martin St-Louis lui accorde du temps sur la première vague du jeu de puissance avec Hutson, Dobson pourrait connaître une saison monstre. Il ne faut pas négliger son volume de tirs et sa capacité à accumuler les mentions d’aide primaires. Dans plusieurs formats, il est une aubaine.
Juraj Slafkovsky se situe au 117e rang. S’il parvient à maintenir son niveau d’intensité et à jouer avec constance sur le premier trio, il pourrait facilement dépasser les 60 points.
Son gabarit et sa capacité à jouer dans les coins en font un joueur idéal pour compléter Suzuki et Caulfield. Il devra toutefois produire en avantage numérique pour atteindre le prochain niveau.
Zachary Bolduc, classé 239e, pourrait grimper en flèche. Son tir est dans le top 10 % de la ligue selon Pierre Dorion, et il a été comparé à Laine pour sa capacité à décocher.
En ligue avec bonus pour les buts, Bolduc pourrait être une bombe cachée. Il commence l’année sur le deuxième trio avec Demidov et Dach, et pourrait même jouer sur la première unité d’avantage numérique. Un choix de fin de repêchage qui pourrait rapporter gros.
Enfin, Patrik Laine, en 244e position, est peut-être le joueur le plus polarisant du Canadien. Il a encore une valeur dans certaines ligues, surtout celles qui récompensent les buts, mais il est en chute libre.
En méforme physique, Laine est un pari risqué. Sa position reflète la méfiance des experts, et il faudra surveiller de près son camp d’entraînement.
Ce classement ne ment pas : le Canadien est devenu un club pooler-friendly. Il a des vedettes (Hutson, Dobson, Suzuki), des buteurs (Caulfield, Bolduc), un gardien fiable (Montembeault), un phénomène russe (Demidov) et des valeurs montantes comme Slafkovsky.
Le tout, sous la les ordres d'un entraîneur qui prône l’offensive et la liberté créative. Et si Kent Hughes réussit à échanger le contrat de Carey Price, il pourrait libérer encore plus de place pour un centre de haut niveau d’ici la date limite des transactions.
Avec neuf joueurs classés et une chimie offensive en pleine maturation, le Tricolore est désormais un véritable coup de circuit potentiel pour les poolers.
Et ce, dès la première semaine de la saison.