Le contrat d’Ivan Provorov avec les Blue Jackets de Columbus a secoué les colonnes du Centre Bell.
Sept ans. Huit millions et demi par saison. Pour un défenseur de 28 ans qui a récolté un modeste 33 points en 82 matchs.
Et pendant que tout le monde s’étrangle devant les chiffres, un nom résonne soudainement à Montréal : Mike Matheson.
Car ce contrat vient de faire voler en éclats toutes les échelles de valeur. Il propulse automatiquement le vétéran du Canadien dans une nouvelle dimension : celle du vol absolu.
À production égale, voire supérieure, Mike Matheson n’est plus un simple vétéran utile. Il est devenu, par la magie d’un contrat absurde, l’un des meilleurs rapports qualité-prix de toute la Ligue nationale. Et pour Kent Hughes, c’est une bombe à retardement qui pourrait tout changer.
Matheson, rappelons-le, touche 4,875 millions de dollars pour encore une saison. Il a récolté 62 points l’an dernier, tout en jouant dans des situations défensives, avec peu de temps sur le premier jeu de puissance cette année à cause de l’éclosion de Lane Hutson.
Malgré cela, il a maintenu une stabilité admirable dans un rôle défensif ingrat. Avec de moins de moins de défenseurs sur le marché, Matheson vient de prendre une valeur incroyable.
Le choc est violent. Et dans les coulisses de la LNH, plusieurs directeurs généraux prennent soudainement conscience d’une réalité inévitable : le marché est en train de déraper. Et dans ce chaos, le Canadien de Montréal est peut-être celui qui détient la carte maîtresse.
Parce qu’avec l’arrivée de Noah Dobson, la hiérarchie défensive du CH a changé du tout au tout. La congestion est réelle. Et Mike Matheson est soudainement le joueur qui, malgré son efficacité, se retrouve de trop.
Mais le timing est parfait. Car jamais sa valeur n’a été aussi élevée.
Ce contrat de Provorov agit comme un électrochoc brutal. Il force les équipes à reconsidérer leurs priorités. Et surtout, il oblige les organisations à se demander si la fenêtre pour obtenir Matheson ne va pas se fermer bientôt.
Et ce n’est pas que théorique. Des discussions ont déjà lieu. Edmonton est en mode panique. Après avoir échoué dans leur tentative d’ajouter un défenseur top 4 lors du repêchage, les Oilers sont désespérés. Matheson est bel et bien devenu leur priorité.
La rumeur est tenace : Kent Hughes aurait même discuté de Ryan Nugent-Hopkins avec Stan Bowman.
Et attention : les Oilers ne sont pas seuls à réaliser que la valeur de Mike Matheson est en train d’exploser. Les Kings de Los Angeles sont officiellement dans le coup.
Kent Holland a passé les derniers jours à sonder le marché pour un défenseur mobile, capable d’assumer des minutes de qualité à gauche.
Vladislav Gavrikov va tester le marché des agents libres et cela pousse les Kings à agir. Leur fenêtre est grande ouverte.
Matheson est exactement le genre de joueur « plug and play » que L.A. pourrait greffer à son top-4 sans broncher.
Mais ce sont les Stars de Dallas qui pourraient frapper encore plus fort. Des discussions exploratoires ont eu lieu entre Montréal et Dallas au sujet de Jason Robertson, et même si une transaction directe semble improbable pour l’instant, l’idée d’un “package” centré autour de Mike Matheson, un choix de première ronde 2026 et un jeune espoir comme pourrait mettre de l’huile sur le feu.
Il faut dire que le contrat de Provorov change aussi la donne pour Matheson lui-même. Pourquoi voudrait-il signer une prolongation à rabais à Montréal, alors que des défenseurs obtiennent des montagnes d’argent ailleurs? Si le CH le garde, il devra payer. Et probablement trop.
Ce dilemme rend l’échange presque inévitable. Et dans ce contexte, Kent Hughes se retrouve dans une position de force.
Il n’a pas à se précipiter. Il peut attendre qu’un club perde un défenseur en saison. Il peut attendre qu’un DG panique après un début de saison désastreux. Il peut même l'échanger cet été si la bonne offre arrice.
Et ce n’est pas tout. Parce que pendant que les projecteurs sont braqués sur Matheson, un autre nom flotte dans les coulisses : Bryan Rust.
L’attaquant des Penguins est sur le radar du CH. Un ailier droit de caractère, avec deux bagues de la Coupe Stanley. Un profil parfait pour accompagner Kirby Dach et Ivan Demidov. Et Pittsburgh, on le sait, cherche à rajeunir. Le lien est évident.
Pour obtenir Rust et son salaire de 5,125 M$ jusqu'en 2028, il faudra se débarrasser du salaire de Matheson. Et même si les Penguins veulent Logan Mailloux et des jeunes (et non Matheson), reste que le CH devra libérer de la masse en cas de transaction avec les Penguins.
Même chose dans le cadre possible d'une transaction avec les Blues de St-Louis pour Jordan Kyrou.
Et soudainement, on comprend. Le Canadien n’est pas juste en train d’écouter. Il est actif. Très actif. Il a une cible. Il a un plan.
Et Mike Matheson pourrait bien être la pièce centrale d’un échange à double tranchant : se libérer d’un contrat en fin de cycle, et obtenir un attaquant de premier plan à bon prix.
Que ce soit Ryan Nugent-Hopkins contre Matheson dans une transaction "one vs one".
Ou à travers plusieurs transactions afin d'aller chercher Rust à Pittsburgh.
Parce qu’il faut le dire : Bryan Rust, avec ses 31 buts en 71 matchs, vaut bien plus que ce que son âge laisse croire.
À 5,125 millions par saison pour encore trois ans, c’est un aubaine dans un marché qui déborde de contrats ridicules. Et le CH le sait.
Le contrat de Provorov, aussi absurde soit-il, vient donc de redéfinir les règles du jeu. Il transforme Matheson en levier sur le marché des transactions.
Il oblige Montréal à agir. Et il crée un marché secondaire dans lequel le CH peut tirer profit de son surplus de défenseurs à gauche.
Parce qu’aucun autre défenseur disponible dans la LNH n’offre cette combinaison de production, de leadership, et de contrat ridiculement abordable. Et ça, Kent Hughes le sait mieux que quiconque.
Le moment est venu. Il faut frapper. Avant que la bulle éclate
Matheson, ce n’est plus un luxe. C’est un actif spéculatif qui vient de prendre 40% de valeur en quelques heures.
Et ça, c’est exactement le genre de chose qu’un DG rusé transforme en coup de circuit.