Coup de théâtre à Pittsburgh : The Athletic envoie Sidney Crosby à Montréal

Coup de théâtre à Pittsburgh : The Athletic envoie Sidney Crosby à Montréal

Par André Soueidan le 2025-09-13

Sidney Crosby. Montréal. Juste de voir ces deux mots dans la même phrase, ça suffit pour faire frémir n’importe quel partisan du Canadien.

Et pourtant, ce scénario qui semblait jusqu’ici relever du fantasme pur et simple vient de franchir une étape de plus vers la réalité.

Pas une rumeur TikTok. Pas un statut Facebook de mononcle en feu. Non.

C’est Michael Russo, l’un des journalistes les plus crédibles de The Athletic, qui a lancé cette bombe dans son podcast « Worst Seats in the House » du 12 septembre 2025.

Une phrase. Une seule. Et tout a basculé : « Sidney Crosby, s’il va ailleurs, ce sera pour aller jouer à Montréal. »

Bang. C’est fait. C’est dit.

Russo, c’est pas le gars qui jase à travers son chapeau. C’est une voix respectée, branchée, avec des contacts solides à travers la LNH.

Quand il parle, on l’écoute. Pis là, c’est pas juste du bruit de corridor. C’est un signal. Fort. Clair. Déstabilisant.

Et tout ça, ça arrive quelques jours après que Sidney Crosby ait accordé une entrevue à Pierre LeBrun, où ni lui ni son agent Pat Brisson n’ont tenté de calmer les ardeurs.

Ils auraient pu. Ils auraient dû, s’ils voulaient enterrer la spéculation. Mais ils l’ont pas fait. Ils ont laissé planer le doute. Pis ça, c’est pas anodin. Surtout pas pour un gars aussi méticuleux que Crosby.

On le sait depuis toujours. Crosby, c’était un fan du Canadien. Dans sa chambre d’enfant, c’était pas un chandail des Penguins sur le mur.

C’était un tricolore. Un certain numéro 11 de Saku Koivu.

À Rimouski, il rêvait du Centre Bell. Il en a souvent parlé.

Mais aujourd’hui, à 38 ans, alors que sa carrière entre dans sa dernière ligne droite, il semble que ce rêve pourrait devenir réalité.

Et ça, c’est un électrochoc pour tout le monde à Pittsburgh.

Parce qu’à Pittsburgh, on commence à se rendre à l’évidence. Crosby, Letang et Malkin ne peuvent plus gagner ensemble.

L’illusion est en train de se briser. Kyle Dubas est en train de reconstruire, tranquillement.

Il veut se tourner vers l’avenir. Et Sidney Crosby, lui, a encore du hockey dans le corps. Du bon hockey. Il ne veut pas finir sa carrière en regardant les séries à la télé. Il veut encore contribuer. Inspirer. Gagner.

Mais gagner où?

À Denver? Peut-être. MacKinnon est son grand chum. Mais l’Avalanche est déjà pleine à craquer.

À Los Angeles? Pourquoi pas. Brisson et Luc Robitaille sont là.

Mais les Kings ne sont pas aussi compétitifs qu’ils veulent le faire croire. Et Tampa Bay? C’est beau sur papier. Cooper est là. Mais ça reste une organisation qui décline.

Montréal, par contre…

Montréal, c’est autre chose.

Le CH, c’est le projet le plus sexy de la LNH en ce moment. Un noyau jeune, dynamique, talentueux.

Suzuki, Caufield, Slafkovsky, Demidov, Hutson, Dobson… et peut-être Crosby comme cerise sur le sundae.

Imagine la scène : Crosby qui revient là où son cœur d’enfant a toujours voulu jouer, pour aider une jeune équipe à atteindre la maturité. C’est pas juste une belle histoire. C’est une stratégie parfaite.

Et pour Jeff Gorton et Kent Hughes, c’est un coup qui ferait tomber la planète hockey sur le dos. On parle souvent de patience, de reconstruction, de développement.

Mais ajouter Sidney Crosby, c’est comme sauter deux marches d’un coup. Tu n’ajoutes pas juste un joueur. Tu ajoutes une icône. Une légende. Un leader générationnel.

Et le plus beau dans tout ça? C’est probablement que ça ne coûterait même pas si cher.

Les Penguins, par respect pour leur capitaine, vont l’échanger là où il veut aller. Pas là où ils auront le meilleur retour. C’est comme ça que ça fonctionne avec les grands joueurs.

Les Canadiens pourraient leur offrir un jeune attaquant comme Joshua Roy ou un choix de première ronde, et ce serait suffisant. C’est pas un « blockbuster ». C’est un remerciement. Un hommage. Un dernier service rendu.

Ce serait à la Sidney Crosby : classe, discret, mais puissant.

Évidemment, tout ça dépend d’un seul homme. Le principal intéressé. Crosby devra dire à ses patrons : « Je suis prêt à partir. »

Et ça, pour un gars aussi loyal, aussi ancré à Pittsburgh, c’est loin d’être facile. Mais plus les semaines passent, plus on sent que la porte est entrouverte.

Et quand Michael Russo ose dire, en ondes, que s’il part, ce sera pour Montréal, c’est qu’il a entendu quelque chose. De quelqu’un de crédible.

Tu veux un indice? Le podcast en question s’appelle « Kirill, Kirill and more Kirill ». Et pourtant, dans un épisode qui portait sur Kaprizov, Russo prend le temps, en toute fin, de glisser cette bombe sur Crosby.

C’est pas un hasard. C’est une manœuvre délibérée. Subtile. Mais calculée.

Et si tu penses que c’est juste du vent, repense-y. En 2025, Crosby sait que son temps est compté.

Il veut finir en beauté. Pas dans l’ombre, pas dans un marché tiède. Il veut finir là où son nom fera vibrer chaque coin de la ville.

Là où chaque mise en jeu au Centre Bell sera une ovation debout. Là où son chandail deviendra un instantané d’immortalité.

Imagine un instant. Match d’ouverture. LUMIÈRES ÉTEINTES. Annonceur : « Veuillez accueillir… le numéro 87… SIDNEY CROSBY! »

Le toit saute.

Montréal explose.

Et l’histoire, la vraie, reprend là où elle aurait toujours dû commencer.

AMEN