Le vent du changement souffle sur la LNH, et pour la première fois, Gary Bettman, le commissaire de la ligue, laisse entendre que Québec a véritablement une chance de rejoindre la LNH.
Cependant, il est clair qu'un tel exploit ne sera pas accompli par le gouvernement du Québec lui-même, mais plutôt par des investisseurs privés qui doivent se manifester pour faire avancer le processus. Là-dessus, le message de Bettman à la ville de Québec est clair et cinglant.
« Je vais rencontrer les élus du Québec quand ils veulent. Mais le gouvernement du Québec ne sera pas le propriétaire de la franchise » (crédit: La Presse)
« Soyez imaginatifs, audacieux, engagés. Ayez les ressources à portée de main et ne passez pas par quatre chemins. Et on bâtira une relation, on essaiera d’imaginer l’impossible. »
Salt Lake City a été choisie comme le nouveau foyer d'une équipe d'expansion, marquant ainsi le troisième marché américain à accueillir une franchise depuis l'inauguration du Centre Vidéotron à Québec en 2015.
Cette décision laisse planer des doutes quant à un éventuel retour du hockey professionnel dans la ville de Québec.
Cependant, Bettman insiste sur le fait que lorsque des propositions sérieuses pour l'expansion se présentent, la ligue les considère avec attention.
Dans une courte rencontre avec La Presse après sa conférence de presse, Bettman a expliqué que le choix de Salt Lake City était motivé par plusieurs facteurs, notamment la géographie et les avantages pour le calendrier de la prochaine saison. Il souligne également que l'absence de réaménagement des divisions et les opportunités de marché télévisuel ont pesé dans la balance.
« Il y a le fait que ça fonctionne géographiquement. Le calendrier de la prochaine saison est prêt à 85 %. En relocalisant l’équipe en Utah, on n’a pas besoin de réaménager les divisions. Pour les marchés de télévision, aussi, c’était un match parfait. »
L'arrivée de Salt Lake City dans la LNH a été saluée par une réception chaleureuse lors du point de presse, où Bettman a été accueilli par des applaudissements nourris. À ses côtés, les nouveaux propriétaires de l'équipe, Ryan et Ashley Smith, ont exprimé leur enthousiasme pour cette nouvelle aventure sportive.
"En devenant des amateurs de hockey, vous apprendrez vite que je ne reçois pas ce genre d’accueil en général ! La LNH en Utah, ça sonne vraiment bien. Je suis très heureux d’accueillir l’Utah dans la LNH." a affirmé le commissaire.
Ryan Smith, en particulier, a été décrit comme étant très actif dans ses démarches pour obtenir une équipe d'expansion en Utah. Il a raconté comment une simple conversation lors d'un dîner à New York avec Bettman il y a deux ans a finalement abouti à cette annonce majeure.
"J’étais renversé de voir à quel point Gary était ouvert. Il ne me connaissait pas, on avait simplement des amis communs. Mais il a changé ses plans ce jour-là parce que j’étais en ville. Il m’a donné son numéro et m’a dit qu’on resterait en contact. »
Cependant, malgré cette percée pour Salt Lake City, Québec reste dans la course. Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a récemment rencontré Bettman pour discuter de la possibilité de ramener le hockey professionnel dans la province.
Cependant, Bettman a été clair : bien que la porte soit ouverte aux discussions avec les représentants québécois, ce ne sera pas le gouvernement provincial qui possédera la franchise. Et Bettman ne le dira jamais ouvertement, mais il ne veut rien savoir de Pierre-Karl Péladeau seul. Le commissaire acceptera de négocier avec PKP seulement s'il a des partenaires avec lui.
Inutile de rappeler que la relation entre Péladeau et Bettman n'est pas au beau fixe. On raconte entre les branches que Bettman n'est tout simplement pas capable de le supporter.
Alors que l'horizon de la LNH s'ouvre à de nouveaux marchés, Québec doit redoubler d'efforts pour attirer des investisseurs privés prêts à faire revivre la flamme du hockey professionnel dans la région.
Avec de l'audace, de l'imagination et des ressources à portée de main, l'espoir d'une équipe de la LNH à Québec demeure bien vivant, mais le chemin à parcourir sera semé de défis et d'opportunités.
Dans tous les cas, c'est la première fois que Bettman donne une vraie lueur d'espoir. Les gens de Québec vont la prendre...et continue de prier...