Coup de théâtre à Radio-Canada: la revanche de Julie Snyder sur Pierre-Karl Péladeau

Coup de théâtre à Radio-Canada: la revanche de Julie Snyder sur Pierre-Karl Péladeau

Par David Garel le 2025-05-15

Julie Snyder est sans pitié.

Elle tient la vengeance parfaite contre son ex, Pierre-Karl Péladeau, Péladeau en pleine agonie sur les ondes de TVA et TVA Sports.

Pierre Karl Péladeau doit suffoquer. Julie Snyder est de retour à Radio-Canada. Et pas en catimini : elle revient en grande pompe, avec une comédie dramatique féministe et corrosive, produite par ses propres mains à travers Productions J, et financée en partie avec les fonds publics qu’il déteste tant. En d’autres mots, Julie Snyder signe son retour… chez l’ennemi juré de son ex.

Et tout ça, pendant que TVA Sports s'effondre, que les droits du Canadien de Montréal s’apprêtent peut-être à retourner à Radio-Canada et RDS, que le rêve des Nordiques est officiellement enterré, et que la fortune médiatique de Québecor s’écroule comme un château de cartes.

Le timing est cruel. Et parfait.

Elle le fait suer jusqu’au bout

Depuis leur divorce explosif, la guerre froide entre Julie Snyder et Pierre Karl Péladeau n’a jamais cessé. Et ce nouveau chapitre a tout d’un uppercut lancé au menton de PKP, pendant qu’il est déjà à terre.

Car ne nous y trompons pas : le retour de Julie Snyder à la télévision de Radio-Canada, 28 ans après L’enfer c’est nous autres, n’est pas innocent.

Ce n’est pas une simple « série télé ». C’est une démonstration de force, un coup de théâtre, une revanche publique contre un empire qui a tenté de l’écraser.

Et ironie suprême : la série s’appelle Le gouffre lumineux. Un titre presque trop bien choisi pour décrire l’état de TVA Sports en ce moment.

Pendant que Snyder se prépare à relancer sa carrière à l’endroit même où Péladeau a voulu tout faire sauter, TVA Sports vit ses derniers jours, étranglée par des pertes financières de plus de 300 millions, incapable de rivaliser avec les géants Rogers et Bell pour les droits de la LNH.

Et que fait Julie Snyder? Elle produit pour TOU.TV Extra, la fameuse plateforme que Québecor n’a jamais cessé de dénoncer, car subventionnée… par nos impôts.

TVA coule, Snyder flotte.

La rumeur gronde dans les corridors de Rogers, Bell et CBC : les droits de diffusion francophones du Canadien pourraient bientôt être redistribués. Et pour la première fois depuis plus d’une décennie, Radio-Canada pourrait rafler la mise.

Une insulte historique pour Pierre Karl Péladeau, l’homme qui avait misé 720 millions pour arracher ces droits à RDS, et qui voit aujourd’hui son rêve de domination médiatique partir en fumée.

Et pendant que PKP rumine sa colère, Julie Snyder annonce une série douce-amère sur le cancer du sein.

La démone est de retour. Et elle rit.

Il faut se souvenir de tout ce que Pierre Karl Péladeau a fait subir à Julie Snyder :

La filature par Garda pour la surveiller en 2016.

La facture de 45 000 $ de téléphone cellulaire envoyée en pleine procédure de divorce.

La poursuite judiciaire de Vidéotron contre Productions J, alors en pleine détresse financière.

Le retrait de tous ses contrats à TVA au moment du divorce.

Et surtout, l’affront médiatique d’un empire qui a tenté de l’effacer.

Mais Julie Snyder, on ne l’efface pas. On l’attise.

Aujourd’hui, elle est partout sauf à TVA. Elle produit pour Noovo (Bell), elle revient à Radio-Canada, et elle devient le symbole même de ce que PKP ne peut pas contrôler : une femme libre, puissante, créative, et encore plus influente qu’à l’époque où elle partageait sa vie.

Les "insiders" le savent : la série Montréal-Québec, c’était le rêve de Julie Snyder. C’est elle qui poussait pour le retour des Nordiques. PKP n’en avait rien à foutre. Il l’a soutenue par amour… ou par convenance.

Mais depuis le divorce, tout a changé. Il a acheté les Alouettes, investi dans Freedom Mobile, mais abandonné Québec. Et Jeff Fillion a même dit que Régis Labeaume lui-même avait confirmé que les Nordiques, c’était la "bébelle de Julie".

Aujourd’hui, la ville de Québec regarde cette saga et comprend. Le seul vrai champion des Nordiques, c’était elle. Et celui qui devait les ramener… les a enterrés.

Pendant ce temps, Julie Snyder revient en pleine gloire à Radio-Canada. Et Péladeau? Il brûle sa fortune dans un réseau sportif sur le respirateur artificiel.

Il faut dire que Péladeau haït Radio-Canada. Il les accuse de concurrence déloyale, de dépenser nos impôts en contenu subventionné, d’avoir une longueur d’avance injuste.

Et pourtant, c’est là que Julie Snyder revient. Pire : c’est là qu’elle triomphe.

Péladeau passe son temps à pleurer sur le traitement inégal entre les médias privés et publics. Mais quand sa propre ex-conjointe vient se faire subventionner pour produire du contenu de fiction sur TOU.TV Extra, pendant que lui se bat pour garder les lumières allumées à TVA Sports, il y a de quoi péter un câble.

Surtout que c'est le Groupe TVA au complet qui est en train de disparaître.

Et ce n’est pas fini : le public est de plus en plus d’accord avec Julie. Péladeau passe pour un homme amer, dépassé, accroché à un modèle d’affaires en ruine. Julie, elle, est rendue ailleurs. Elle fait rire, elle fait pleurer, elle fait parler. Et surtout, elle gagne.

Soyons clairs : TVA Sports ne survivra pas à une perte des droits de la LNH. Rogers a signé pour 11 milliards. Péladeau devrait investir 1,5 milliard pour suivre.

TVA Sports n'a plus d'argent.

La station n'a plus le public.

Et elle n’a plus… la foi.

Pendant que TVA coule, Radio-Canada se renforce. Et avec Julie Snyder dans le camp de l’ennemi, Péladeau perd bien plus que des cotes d’écoute.

Il perd la guerre symbolique. Il perd la guerre médiatique. Et il perd face à son passé.

Et s’il restait une dernière humiliation?

Imaginez le scénario : Radio-Canada récupère certains matchs du CH. Julie Snyder produit pour TOU.TV Extra.
Et la « démone » devient la figure numéro un d’un contenu grand public financé par l’État.

À ce moment-là, PKP n’aurait plus rien.

Ni les droits.

Ni la gloire.

Ni Julie.

Et c’est peut-être ça, le vrai cauchemar de Pierre Karl Péladeau : voir son empire couler… pendant que la femme qu’il a voulu rayer de la carte revient par la grande porte.