Depuis que Kent Hughes a confirmé en conférence de presse qu’il allait explorer les moyens d’améliorer le deuxième trio du Canadien de Montréal, une nouvelle opportunité vient tout juste de surgir, et elle porte un nom : Marco Rossi.
Le jeune joueur de centre autrichien, repêché 9e au total en 2020, deviendra agent libre avec compensation le 1er juillet.
Mais c’est surtout sa sortie publique, dimanche, lors du bilan de fin de saison du Wild du Minnesota, qui a fait lever bien des sourcils.
Rossi a admis être « très déçu » de la manière dont l’entraîneur-chef John Hynes l’a utilisée en séries.
Son temps de glace a chuté à un peu plus de 11 minutes par match, alors qu’il était à 18 min 15 s en saison régulière. Il a même parlé d’une discussion « d’homme à homme » avec son entraîneur. Les dégâts sont faits.
Selon The Athletic, Rossi aurait même refusé une offre de contrat de cinq ans plus tôt cette saison, et les ponts commencent à brûler.
Plusieurs analystes s’attendent à ce qu’il soit échangé ou qu’une offre hostile soit présentée.
Une occasion en or?
Marco Rossi a 23 ans. Il sort d’une saison de 60 points en 82 matchs. Il a passé la majorité de l’année dans le top-6 du Wild, parfois même avec Kirill Kaprizov, un joueur auquel Ivan Demidov est souvent comparé.
Rossi, c’est un centre offensif, mais aussi responsable. Un joueur complet, capable de jouer en avantage numérique, de piloter un deuxième trio, voire de monter plus haut si besoin.
Il est clairement plus talentueux qu’Alex Newhook, et viendrait donner une véritable stabilité à l’attaque du CH. Et à 23 ans, il fiterait parfaitement dans le noyau de Hughes et Gorton.
Mais à quel prix?
Si on se fie à la logique de la LNH, un joueur RFA de 60 points n’est pas donné. Le CH dispose de deux choix de première ronde cette année. Il devra sans doute en céder un.
Le nom de Kaiden Guhle vient immédiatement à l’esprit, mais soyons clairs : c’est un non. Guhle est beaucoup trop important pour l’identité défensive de cette équipe. L’échanger créerait un vide que personne ne pourrait combler.
Par contre, Logan Mailloux pourrait devenir une pièce attrayante pour le Wild.
Il faut cependant ajouter un choix de premier tour pour rendre l’offre sérieuse. Mailloux + un 1er pick de 2025? C’est le genre de proposition qui pourrait mettre les deux DGs au téléphone.
Marco Rossi, ce n’est pas un pari. C’est un placement. Et si Kent Hughes veut vraiment régler le casse-tête du deuxième centre, il ne verra pas souvent une aussi belle ouverture.
Lui-même l’a répété en bilan de fin de saison : « On cherche toujours à améliorer l’équipe. Et comme je l’ai dit à la date limite, on ne voulait pas juste faire une transaction typique. On voulait une transaction qui nous aide à progresser maintenant, mais aussi pour l’avenir. »
Puis il a ajouté, presque comme un avertissement aux autres DGs : « On avait dit que l’été 2024 serait important… mais 2025 sera probablement encore plus gros. »
Ce genre de message, ce n’est pas du remplissage. C’est un signal. Un prélude à quelque chose de significatif.
Et Marco Rossi, dans ce contexte, est tout sauf un nom lancé au hasard.
C’est un signal d’alarme envoyé à la LNH.
Un rappel que si Kent Hughes reste fidèle à sa parole, le Canadien ne passera pas l’été les bras croisés.
Parce qu’on ne reconstruit pas éternellement.
Et ce genre d’ouverture, ça ne se présente pas deux fois.
À suivre ...