Coup de théâtre en Russie: le coach d’Ivan Demidov négocie avec Kent Hughes

Coup de théâtre en Russie: le coach d’Ivan Demidov négocie avec Kent Hughes

Par Marc-André Dubois le 2024-12-17

Ivan Demidov à Montréal? Son coach lâche une bombe qui fait rêver!

C’est un véritable coup de théâtre qui s’est produit à Saint-Pétersbourg : Roman Rotenberg, l’entraîneur-chef du SKA, a surpris tout le monde en affirmant que des « négociations » auront lieu entre le SKA et les Canadiens de Montréal.

Une déclaration aussi floue qu’inattendue, qui a fait sursauter les partisans du CH. Après tout, lorsque l’on entend le mot « négociations » dans une situation aussi tendue, on ne peut s’empêcher d’espérer.

Des négociations? Pour quoi exactement?

La visite de Kent Hughes en Russie a déjà créé des vagues. Officiellement, le directeur général des Canadiens est là pour observer Ivan Demidov et s’assurer que tout se passe bien.

Officieusement, tout le monde sait que Hughes est venu pour remettre les pendules à l’heure. Il veut que le joyau de l’organisation soit traité avec le respect qu’il mérite.

Mais voilà que Rotenberg, connu pour ses déclarations calculées et provocantes, ajoute de l’huile sur le feu en parlant de négociations.

« Les gens de Montréal ont fait preuve de respect en venant chez nous, à voler à travers le monde. Demain, nous aurons des négociations. »

Ces mots résonnent encore comme un coup de tonnerre. Négocier quoi? Une révision du traitement de Demidov? Une libération prématurée de son contrat?

Ou est-ce un jeu d’esprit destiné à brouiller les pistes et calmer la tempête médiatique entourant son traitement scandaleux?

Le rêve prend forme… mais attention!

Il serait facile d’imaginer Demidov enfiler le chandail bleu-blanc-rouge dès la semaine prochaine, mais il ne faut pas s’emballer.

 Le SKA ne lâchera pas son prodige aussi facilement. Après tout, ce même club avait promis un plan de développement « précis » pour Demidov au début de la saison.

Un plan qui, visiblement, était un gros mensonge.

Depuis quelques semaines, le jeune joueur est laissé sur le banc, puni pour avoir refusé trois offres de prolongation. Aujourd'hui, il a joué à peine 10 minutes devant Kent Hughes.

La sortie de Rotenberg, aussi énigmatique soit-elle, cache probablement une autre manœuvre : un accord sur le temps de jeu.

Kent Hughes et les Canadiens veulent voir leur espoir évoluer, progresser et dominer dans la KHL. Mais cela est impossible si Demidov est confiné à 4 ou 5 minutes de jeu par match. Hughes le sait, et Rotenberg aussi.

En parlant de négociations, Rotenberg sait très bien ce qu’il fait : il nourrit l’espoir des partisans montréalais et détourne l’attention des critiques sur sa gestion désastreuse du jeune prodige.

Ce n’est pas la première fois que l’entraîneur russe joue ce genre de jeu. Mais cette fois-ci, il pourrait avoir sous-estimé la détermination de Kent Hughes.

La visite du directeur général à Saint-Pétersbourg envoie un message clair : le Canadien de Montréal prend cette situation au sérieux.

Hughes ne s’est pas déplacé pour faire du tourisme. Il est là pour défendre son espoir et assurer son développement. Rotenberg, malgré son influence et son autorité, ne pourra pas ignorer cette pression indéfiniment.

Cette rencontre entre Hughes et Rotenberg pourrait marquer un tournant dans l’histoire tendue d’Ivan Demidov.

Même si l’espoir d’une libération immédiate du contrat de Demidov reste mince, la pression exercée par le Canadien pourrait forcer le SKA à revoir son approche.

Et si Rotenberg tient vraiment à calmer la grogne, il n’aura d’autre choix que d’offrir à Demidov le temps de glace qu’il mérite.

Car une chose est claire : Montréal a les yeux rivés sur Saint-Pétersbourg, et Kent Hughes ne repartira pas les mains vides.

Les partisans du CH peuvent continuer à rêver. Si Roman Rotenberg parle de négociations, c’est qu’il sent la pression.

Peut-être est-ce le début d’un compromis qui permettra à Ivan Demidov de retrouver sa place sur la glace et, un jour prochain, de s’envoler pour Montréal.

Aie, aie, aie… et si c’était pour bientôt? Croisons les doigts.

Reste qu'à la place de Kent Hughes, on serait effrayé.

Pour comprendre la situation explosive entourant Ivan Demidov, il est crucial de saisir qui est Roman Rotenberg. Entraîneur-chef et vice-président du SKA Saint-Pétersbourg, Rotenberg est bien plus qu’un simple gestionnaire de hockey : il est l’incarnation du pouvoir russe dans le monde du sport.

Fils de Boris Rotenberg, un milliardaire et ami d’enfance de Vladimir Poutine, Roman occupe cette position influente grâce à des liens familiaux et à l’appui financier de Gazprom, le géant énergétique qui contrôle tout au SKA.

Son parcours controversé en dit long sur son style de gestion. Sans aucune expérience comme joueur ou entraîneur professionnel, Rotenberg s’est autoproclamé stratège, se comparant même à José Mourinho.

Son ascension au sommet du SKA est davantage le fruit de son réseau que de ses compétences. Et lorsqu’il est critiqué, il réagit avec une fermeté autoritaire qui frôle l’abus de pouvoir.

La situation actuelle d’Ivan Demidov en est la preuve vivante.

Rotenberg est un maître des manœuvres politiques. Il n’hésite pas à punir des jeunes joueurs pour les contraindre à rester en Russie, quitte à ruiner leur développement.

Ses décisions sont souvent perçues comme des démonstrations de pouvoir, plus que des stratégies sportives. Ce n’est pas un hasard si Demidov, après avoir refusé trois offres de prolongation, se retrouve cloué au banc malgré ses performances exceptionnelles.

Pour Rotenberg, chaque refus est une insulte personnelle.

Cependant, si on est Kent Hughes, il faut se méfier. Roman Rotenberg ne joue pas dans les mêmes règles que les dirigeants nord-américains.

Son influence dépasse largement les limites d’un banc d’entraîneur, et toute négociation avec lui est un terrain dangereux.

Rotenberg est imprévisible, autoritaire et insensible aux pressions externes. S’il parle aujourd’hui de « négociations », c’est parce qu’il a une stratégie bien en tête.

Peut-être veut-il simplement gagner du temps, calmer la grogne médiatique ou encore détourner l’attention pendant qu’il poursuit son jeu d’échecs avec Demidov.

Le voyage de Kent Hughes à Saint-Pétersbourg est un geste audacieux, courageux mais aussi risqué. En affrontant un homme comme Rotenberg, Hughes devra user de toute sa diplomatie et de sa détermination pour défendre l’avenir d’Ivan Demidov.

Car il ne s’agit pas seulement d’un espoir parmi tant d’autres : Demidov est le joyau du Canadien de Montréal.

Les partisans du CH le savent, et ils attendent que Hughes ramène Demidov dans ses valises. Mais il faut rester prudent.

Avec Roman Rotenberg, rien n’est jamais simple. Ce voyage pourrait marquer un tournant majeur dans cette saga… ou devenir un autre chapitre d’une rivalité froide entre deux mondes : celui de la LNH et celui du hockey russe.

Kent Hughes doit frapper fort, car la patience a ses limites. 

Les Canadiens de Montréal ne peuvent pas laisser Ivan Demidov se perdre dans les griffes d’un système aussi dangereux.

À Kent Hughes d'amener ses bijoux de famille sur la table de négociations.